A l’initiative du Réseau d’appui au processus électoral au Mali (APEM) que dirige notre confrère Ibrahima Sangho, le colloque du Réseau ouest africain pour la surveillance des élections (ROASE) s’est ouvert hier lundi 6 février 2012 à l’hôtel de l’Amitié de Bamako sous la présidence du général Kafougouna Koné, ministre de l’Administration Territoriale et des Collectivités territoriales. C’étaitt en présence de Mashood Erubami, président du Roase, de Peter Newman, représentant de l’ambassade des Etats-Unis au Mali, du représentant du NDI et des délégués venus des pays membres du dit réseau. Il s’agit pour les participants de cette rencontre de disséminer les meilleures pratiques et les enseignements tirés d’expériences passées.
Après le colloque de Dakar tenu en novembre dernier, c’est au tour de Bamako d’abriter depuis hier son colloque régional sur la surveillance des élections. Pour des élections apaisées et transparentes gage de la stabilité sociale et économique, voire la paix en Afrique de l’ouest, les observateurs de la sous- région sont donc à Bamako pour échanger les expériences. Cette rencontre se tient à un moment chainière où notre pays et son grand voisin le Sénégal s’apprêtent à organiser des élections sous une certaine tension sociale. Toute chose qui préoccupe plus d’un. C’est pourquoi, le Roase et ses partenaires internationaux sont à pied d’œuvre pour échanger les meilleures pratiques et aussi les enseignements tirés des expériences vécues dans certains pays membres du réseau en faisant référence au colloque de Roase qui s’est tenu à Accra au Ghana en novembre 2009, et qui a fait ressortir la diversité des expériences et les leçons tirées sur les organisations des élections sur le continent au nom de l’universalité des valeurs démocratiques. Le président du Réseau APEM, Ibrahima Sangho a ainsi indiqué que « de la réussite des élections dépend la stabilité sociale et économique, voire même la paix dans nos pays. C’est pour cette raison qu’une implication active et responsable de tous les acteurs de la gouvernance démocratique est plus que nécessaire ».
Une analyse partagée par le ministre de l’Administration territoriale et des Collectivités locales qui a profité de l’occasion pour féliciter « ce réseau citoyen pour son implication active au renforcement de la participation responsable de l’ensemble des acteurs de la classe politique et de la société civile, à travers des programmes d’éducation civique, de sensibilisation, d’information et de formation.
En poursuivant, le Général Kafougouna Koné a invité les participants à des débats fructueux pour qu’à la sortie de ces assises des recommandations pertinentes soient formulées pour le bon déroulement des élections que nos pays respectifs se préparent à vivre. Durant quatre jours, les experts venus du Sénégal, du Mali, dela Coted’Ivoire, du Libéria, du Togo, du Niger, du Nigéria, du Ghana, dela Sierra Leone, du Burkina Faso et dela Guinéeseront outillés pour intégrer les approches systématiques dans le cadre de l’observation des scrutins, y compris le déploiement et l’adoption d’une approche axée sur les données. A noter que le Réseau ouest africain pour la surveillance des élections a été officiellement lancé à Abuja, au Nigeria le 21 février 2011.
Aliou Badara Diarra