Sursis du référendum : Des dividendes pour IBK ?

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Référendum constitutionnel : IBK entre le marteau et l'enclume

Le bras de fer entre le camp du Oui et le camp du Non avait suscité des passions folles amenant les plus zélés à la violence verbale avant de basculer dans le crime. Il est clair que le président de la République, bien qu’ayant gardé le silence longtemps, n’avait rien à voir avec les auteurs des menaces de mort et des attentats qui ont visé le camp du Non. Ce dernier a su par contre mener une lutte sans faute sur le plan stratégique. En départageant les deux camps par le sursis de la révision constitutionnelle, IBK a endossé une responsabilité historique qui a rehaussé son image.

IBK a récupéré l’estime de plusieurs citoyens, estime qui était entaché par la persistance de la guéguerre entre partisans et détracteurs de la révision de la Constitution de 1992. Il suffit de faire le tour des réseaux sociaux et des médias pour se rendre compte du niveau d’appréciation de la décision du président de la République de surseoir au projet.

A quelques de dix mois de l’élection présidentielle de 2018, cette embellie de l’image du président peut compter beaucoup dans la course. Ceux qui étaient réunis au sein de la Plateforme Antè Abana ne feront pas nécessairement front commun en 2018. IBK qui aura donné l’impression d’être à l’écoute des Maliens de tous bords aura réussi à casser à temps l’élan d’une contestation populaire jamais égalée depuis 1991.

L’abandon temporaire du projet de révision constitutionnel par le président IBK a été salué par beaucoup comme un signe d’apaisement du climat politique qui faisait peur. Mais le locataire de Koulouba semble avoir marqué des points, au grand dam des partisans du Oui dont certains ont fait savoir en privé que « leur menteur » ne devrait pas céder.

On a pu entendre des partisans du Oui crier leur dépit, estimant qu’ils ont été sacrifiés par celui qu’ils ont défendu bec et ongle. Les défenseurs de la révision constitutionnelle savent que l’on voyait en eux bien plus que de simples partisans. Aux yeux de leurs adversaires, numériquement plus importants et engagés, ils incarnaient à tort ou à raison des activistes motivés par leurs gains personnels au moment où le pays est en danger.

Au-delà du satisfecit de la Plateforme Antè Abana, de nombreux Maliens pensent que le chef de l’Etat sort de cette histoire avec une image plutôt flatteuse. Pour l’instant, IBK récolte des dividendes certains issus de la lutte de cette Plateforme dont le mérite est d’avoir instauré un débat public autour de la Constitution de 1992.

Mais la période de grâce du président pourrait être de courte durée s’il n’arrivait pas à donner une nouvelle orientation à la gouvernance du pays. Le camp du Non, du moins sa franche révolutionnaire, est prête à poursuivre la mobilisation contre d’autres causes de la République. La corruption, véritable fléau, en fait partie.

Soumaila T. Diarra

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5 COMMENTAIRES

  1. C’est faux ! Quel estime IBK a eu aupres des Maliens ? Il est le cerveau de tout ca . La revision ne beneficiait qu’a IBK. Le plus grave c’est que LE pays partait a la division . Tu es un vendu. En 2018, tu comprendras l’impact negatif sur IBK de cette tentative de revision .

  2. “Mais le locataire de Koulouba semble avoir marqué des points,”…

    N’importe quoi!!!

    Pas plus tard qu’avant-hier, un con écrivait même que “sa côte de popularité remontait”!

    En réalité, Ibk était sur le point de se faire DEGAGER pour de bon, et ce crétin, bien que totalement sourd jusqu’alors à la vindicte du peuple dont il se moque éperdument, a fini par comprendre (ou plutôt par se FAIRE EXPLIQUER par ses conseillers!) que s’il persistait plus longtemps cette fois, IL SE FAISAIT DEGAGER!!!

    Et c’est là (et UNIQUEMENT LA, pas avant!), que ce vieux bouffon avide de pouvoir et rêveur d’un second mandat, a fait ce qu’il a toujours fait jusqu’ici: SE DEGONFLER!

    Après s’être maintes fois dégonflé devant les rebelles,
    Après s’être maintes fois dégonflé devant les charlatans religieux,
    Zonkeba s’est cette fois dégonflé contre la vindicte populaire! Une “vieille habitude”, diront les mauvaises langues! LOL

    Mais de là à sous entendre (voire carrément prétendre) que cette reculade DE PLUS lui vaut de “marquer des points”, c’est à mourir de rire!…

    Ibk est depuis dejà longtemps unanimement reconnu pour
    – Son incompétence notoire
    – Son amateurisme
    – Sa malhonnêteté et son goût de la magouille et de la triche,
    – Son mépris souverain du peuple,
    – Et…………sa capacité à se dégonfler pour un oui pour un non!

    Je ne vois donc pas QUI, au mali, pourrait éprouver un quelconque regain de sympathie sous LE SEUL prétexte qu’il a (heureusement pour ses fesses!) consenti à “reporter” sa grosse blague de révision de la constitution!

    Le moins qu’on puisse dire, c’est que BIEN AVANT cette fable de révision de la constitution, TOUT LE MONDE au pays souhaitait déjà catégoriquement le départ d’Ibk, y compris les 77% de crédules et naïfs supporters du début!
    Or, évidemment, celle-ci n’a rien arrangé sur ce point……….BIEN AU CONTRAIRE!

  3. Quand IBK est sorti à la télé le vendredi pour annoncer qu’il a décidé de surseoir à son projet de révision de la Constitution, il savait très bien ce qui l’attendait le samedi 19 Août. IBK allait être déposer tout simplement par le peuple qui l’a élu.

  4. 1- Il ne faut pas non plus tomber dans le triomphalisme. Un piège peut en cacher un autre!
    Sursis et retrait font deux choses différentes. Un adage du terroir dit dans ce sens que ” …la main qui a enfoui la noix de karité pour mûrir, la même main peut et est capable à le retirer de là…”

    2- Ce projet a divisé les Maliens et c’est ce que M IBK peut faire le mieux depuis qu’il est politicien dans ce pays. De la fermeture des écoles et emprisonnements d’opposants, syndicats en tant que 1er Ministre sous AOK, jusqu’à cette révision en tant président de la Rép., ce qui est sous-entendu comme homme de poigne n’est qu’en réalité une impéritie à justifier ce que M Cheickh Anta Diop attendait des intellectuels Africains, c’est à dire réfléchir et trouver une solution aux problèmes de son milieu…!!!!

    3- Donc, ce serait une erreur monumentale de minimiser cette qualité de diviser de cet homme très subtile et très susceptible quand il s’agit du pouvoir, surtout quand on admet qu’il est au service d’une communauté internationale contre son pays…! Pour se faire, rien ne serait étonnant de voir les FAMAS prochainement dans Kidal, les cartes NINAS, les passeports et autres documents officiel, les engrais pour les pauvres paysans, des routes, histoire de présenter un bilan pour 2018…!!!!

  5. On apprécierait l’ attitude sage du président Ibk,si c’est vraiment la nature réelle de l’homme qui s’est exprimé.
    Les maliens ont constaté les différentes réactions d’Ibk quand les partisans du non ont commencé à s’agiter.On apprécie les disfonctionnements dans la préparation et l’élaboration de cette constitution de la part d’un homme qui se dit rendre aux maliens leurs honneurs avec une somme colossale payée à un français pour élaborer une constitution à la place des cadres valeureux de la république,une humiliation pour toute une nation.
    La cour constitutionnelle influencée par celui qui se proclame défenseur des acquis du mouvement démocratique .
    Qu’ on n’interprète pas le soulagement d’une population à voir le sud aussi s’embrasser alors que le MALI cherche à résoudre son problème du Nord à un satisfecit.
    En réalité,le recul montre l’insouciance d’un président alors que son pays vit la plus grande crise de son histoire.
    Si révision de la constitution devrait avoir lieu à un moment charnière de notre histoire de jeune nation,c’est une conférence nationale souveraine qui devrait être convoqué pour parler de la loi fondamentale.
    Toutes les composantes présentes y compris les groupes armés ,la souveraineté de la conférence ôtera toutes contestations de la constitution.
    Ne pas envisager cette méthode renvoie à une influence de la communauté internationale principalement la France à IMPOSER ses vues au peuple malien.
    Ibk a choisi de faire plaisir à la communauté internationale contre son pays.
    Il a aussi choisi le mot SURSEOIR pour les rassurer que ce n’est pas un retrait.
    Les maliens constatent ces comportements honteux de leur président élu pour agir autrement.
    Les thuriféraires peuvent rêver à un retour en force de leur candidat dans le coeur des maliens,les dés sont déjà pipés,Ibk a irrémédiablement déçu les maliens.
    Aucune stratégie n’est plus efficace.
    Son seul salut est dans le passage en force avec son ministre de l’ administration territoriale.

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