Sur le chemin de Koulouba

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Le dépôt des candidatures à la  course au fauteuil  unique vient de connaitre son épilogue vendredi dernier  à minuit. A un moment où les politiques jouissent d’un faible  crédit auprès du peuple, les candidatures se font multiples. Certains sont à leur énième tentative  cependant  que d’autres, se présentant comme l’incarnation d’une nouvelle race d’hommes politiques,  font leur  émergence sur  la scène politique.

 

 

Koulouba, le palais présidentiel malien. AFP
Koulouba, le palais présidentiel malien.
AFP

Ainsi nous revient-il de constater qu’après le dépôt des candidatures de Moussa Mara, Mamadou Djigue,  HousseiniAmionGuindo dit Poulô, HaidaraAichataCissé dite Chato et autres, c’était au tour de Madani Amadou Tall, président de l’Avenir et Développement du Mali (ADM), de rendre officielle son intention de concourir au scrutin national.

 

Ce dépôt de candidature de M.A.T, intervenue à un moment où la rumeur contribuait à alimenter le  doute sur  sa capacité à remplir les conditions y afférentes, semble avoir revitalisé ses militants qui peinaient désormais à contenir leurs inquiétudes.

 

Social-démocrate, M. Tall estime que le pouvoir doit retourner au peuple, la politique doit être consacrée à la satisfaction des besoins du peuple en commençant par les plus fondamentaux. Ce qui serait la signification du slogan de l’ADM « La politique au service du peuple ».

A l’en croire, l’engagement de la jeunesse serait un devoir et non une simple faculté. Ainsi se dit-il  à l’écoute de tous les jeunes qui sont convaincus de la nécessité de faire la politique autrement, ceux qui ont conscience que seule la lutte libère et que les tee-shirts, le thé etc, ne sont que des moyens d’asservissement de la jeunesse.

 

« Il est vain de vouloir résoudre les autres maux de la nation lorsque l’école est malade, car le mal de l’école, ce mal originel est à l’origine des autres maux. Un peuple éduqué est à même de s’approprier l’engagement patriote, d’adopter une démarche respectueuse du bien public, du patrimoine collectif. C’est ainsi que si nous avons la bénédiction du peuple lors de cette élection, notre priorité sera l’éducation » ainsi s’exclame le président de l’ADM en abordant la question de l’incivisme qui gangrène notre pays.

 

Il faut dire que l’ambition de ces jeunes à contribuer à l’orientation de la destinée de notre pays est très légitime quand on analyse les causes profondes de la crise que traverse notre pays. Mais ont-ils vraiment des chances face aux dinosaures de la politique malienne ?

 

Quoi qu’il en soit, la nécessité du changement est indéniable et nul n’est irremplaçable. Il appartiendra cependant au peuple de trancher !

Y. Sogodogo

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