Sur la candidature de Modibo Sidibé :Les vérités de Zoumana Mori Coulibaly

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Interrogé jeudi dernier par notre collègue de 22 sept, le 7e vice – président du comité Exécutif du parti Adema et non moins président de la Commission des finances, Zoumana Mori Coulibaly n’y est pas allé par le dos de la cuillère. Il connaît son parti et il n’est pas homme à s’amuser avec certaines réalités. Les affaires deviennent de plus en plus difficiles à Bamako –Coura, on n’a pas besoin d’y habiter pour  le savoir, que la candidature du parti à la toute prochaine présidentielle, pose déjà de gros problèmes.

Contrairement aux autres partis politiques, l’Adema reste la seule formation du pays au sein duquel, le président ne détient pas une force réelle pour s’imposer aux membres du directoire. L’arrivée de l’honorable Dioncounda Traoré en 2000 se justifiait tout simplement par une quête de stabilité à l’interne après la sortie du président IBK. Considéré à l’époque comme le moindre mal face à de redoutables tacticiens, notamment Soumeylou, Soumaila et Salama, Dioncounda Traoré n’avait pas eu de problème à se hisser à la tête du parti. Depuis, beaucoup d’eau a coulé sous le pont des martyrs.

Président du parti doublé de la casquette de président du Parlement, Dioncounda bien qu’il n’ait pour l’instant rien dit, ne peut pas cracher sur la chose. Seulement, il sait qu’au sein du C.E, il lui serait très difficile de faire l’unanimité autour de sa personne dans la perspective de 2012. Dans son proche voisinage, des barons intéressés  et sans doute très peu convaincus de sa capacité à tenir le gouvernail du bateau Mali, ne se laisseraient pas faire. A leurs yeux, Dioncounda était juste bon pour ramener le calme et la sérénité au sein du parti, défi qu’il a du reste brillamment réussi à relever. Mais de là à le soutenir pour le brassard de capitaine, il y a un grand pas difficilement franchissable. Si Dioncounda se retire, Soumeylou et Iba N’Diaye pointeront le bout du nez. Ancien candidat à la présidentielle de 2007, Soumeylou Boubeye Maïga, quoique crédité d’une assise politique nationale en raison du taux de pourcentage qu’il a arraché auprès de ses compatriotes, chose que personne à l’Adema n’a jusqu’ici réussi, fait face à une adversité politique qui s’apparente à de la haine de la part du 1er vice- président Iba N’Diaye. Tout sauf Soumeylou, ce slogan Iba N’Diaye ne le claironne pas, mais dort et se réveille avec. N’est-ce pas juste pour contrer la montée de Soumeylou B. Maïga à la Primature en 2002, que le même Iba par les truchements et coups bas contre son parti a fait perdre à l’Adema plus de 17 sièges aux législatives qui ont suivi l’élection du président ATT ? Partant, pour réussir la majorité absolue, l’Adema qui venait de perdre la présidentielle partait pour imposer une cohabitation au tout nouveau président élu. Et si tel avait été le cas, personne n’aurait pu empêcher la nomination de Soumeylou, 1er vice – président et président de la Commission électorale du parti, au poste de Premier ministre. Transfuge du camp Mandé, Iba N’Diaye ne pouvait rester les bras croisés face à la montée en puissance de son éternel rival. Il a actionné et la suite est connue. Si, Sy Salama Sow avait vite perçu la couardise de certains de ses camarades, elle n’allait jamais démissionner de son poste de secrétaire général du parti en 2002, après le refus du C.E de sanctionner les cadres qu’elle considérait comme des traitres. C’est ça l’Adema, un conglomérat de grands chefs au sein duquel, tout le monde voit midi à sa seule porte.
rnC’est fort donc de tous ces paramètres, que Zoumana Mori, à raison, affirme sans sourciller que le consensus à l’interne comme certaines Abeilles aiment le dire, est quasiment impossible et que seule la candidature de Modibo sauvera l’Adema. Il n’est pas le seul à croire à cette logique même si, ceux qui à l’interne pensent et agissent comme lui, gardent le profil bas. Mais pour combien de temps encore ?
rnSory de Moti
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