Parti pour être un meeting de soutien à l’armée malienne, la mobilisation de la société civile, du regroupement politique : Front pour al sauvegarde et la Démocratie (FSD) a presque pris l’allure d’un meeting politique, de dénonciation du Président IBK.
Quand les Hommes politiques se mêlent à une manifestation, toute de suite, ils tentent toujours de prendre la direction des choses. C’est exactement ce qui s’est passé le vendredi 15 novembre 2019, à l’occasion de la 2e journée du meeting de soutien aux forces armées maliennes.
Le vendredi 8 novembre 2019, à l’initiative de la société civile, un grand meeting couronné de succès avait été organisé. Ce jour, les manifestants avaient trouvé les mots justes pour exprimer leur soutien aux FaMa.
Les consignes étaient très claires : orienter les slogans, les interventions sur le soutien aux FaMa, mais aussi dénoncer le jeu trouble de la France, la Minusma dans la lutte contre les terroristes. On se rappelle que les intervenants qui avaient tenté de faire diversion, furent rappelés à l’ordre par les organisateurs. Et, c’était presque un meeting réussi qui a eu des échos jusqu’au front. Et, les soldats étaient tous touchés par le message a eux apporter par la société civile.
Mais voilà, ayant eu vent de cette prouesse de la seule société civile, des hommes politiques maliens sont rentrés dans la danse à l’occasion de la 2e journée de mobilisation de soutien pour les FaMa. Le hic, est que chacun des politiciens présents, vendredi 15 novembre 2019, à la Place de l’indépendance n’était animé de reelle volonté à soutenir nos militaires. Ils avaient leur agenda caché.
Incapables de mobiliser du monde parce que n’étant plus crédibles aux yeux de la population, les politiciens, les mêmes têtes il y a deux ans, à l’exception de ceux qui ont regagné le gouvernement, ont donné une autre tournure à l’initiative de la « société civile ».
Ce vendredi 15 novembre, les partis membres du FSD à sa tête, le chef de file de l’opposition, la présidente de l’Adéma association, Mme Sy Kadiatou Sow, le général Sinko Coulibaly, Modibo Sidibé, président des Fares, Choguel K. Maiga, Muntaga Tall, le populiste Mohamed Bathily se sont succédés au micro. Si certains ont tant bien que mal apporté leurs soutiens aux FaMa, il faut dire que la majorité des intervenants sont revenu sur leur sport favori : le dénigrement du pouvoir, la démission d’IBK et patati patata. Dans les discours, on s’attendait plutôt aux mots qui galvanisent notre armée, mais hélas !
Très applaudi lors de sa prise de parole parce que militaire et censé être un fin connaisseur des FaMa, l’ancien général Moussa Sinko Coulibaly sur qui, les manifestants espéraient entendre de forts mots de soutiens à l’endroit de ses frères d’armes, a été la grande déception. A peine monté sur le podium, il a commencé a jeté son venin sur le chef de l’Etat, qu’il a qualifié de tous les péchés d’Israël. Pauvre général ! L’éléphant annoncé est arrivé avec un pied cassé. Vous avez déçu Monsieur l’ancien putschiste.
La façon dont certains opposants se sont adressés à l’assistance n’a pas été bien accueillie. C’était tout simplement la désolation. « Nous n’avons pas effectués le déplacement pour écouter leur machin, aujourd’hui, il revient à tous les maliens quel que soit le bord de laisser les querelles politiques, de se donner les mains afin que nous sortons de cette impasse », a souligné Seydou Gassama, sexagénaire.
La montagne annoncée a accouchée d’une souris.
Djibril Diallo