Sujets phares de la nation : Le PRVM Fasoko se démarque de la logique autoritaire

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Le Parti pour la Restauration des Valeurs du Mali (PRVM-Fasoko) a profité de sa rentrée politique à Tombouctou, le 24 novembre passé, pour se prononcer sur les sujets phares de la vie de notre nation. Ces sujets sont, entre autres, le découpage administratif contesté, le report des élections législatives, le referendum constitutionnel, le pacte pour la paix entre le gouvernement les Nations unies et la situation des crises au Nord et centre.

Bien qu’il ait soutenu le président IBK lors du second tour de la présidentielle passée, le parti de Mamadou Oumar Sidibé ne partage pas beaucoup de décisions du gouvernement. C’est en tout cas ce qui explique son communiqué publié après sa rentrée politique effectuée depuis Tombouctou.

D’abord concernant le redécoupage administratif du Mali, le PRVM Fasoko estime que le processus de son élaboration, tout comme la mise en œuvre dudit document, n’ont pas été inclusifs. Or, argumente-t-il, l’implication des populations et des forces vives de la nation est un impératif dans une telle opération.

S’agissant du report des élections législatives, même si le Parti affirme comprendre les raisons de son fondement, il estime que cela ne doit justifier les violations graves de la Constitution du Mali. Pour ce parti, la prorogation du mandat des députés viole la loi fondamentale malienne. « L’adoption par l’Assemblée nationale de la loi organique du le 22 novembre 2018 relative à la prorogation du mandat apparait dès lors comme une confiscation du pouvoir souverain du peuple », écrit le Bureau national de PRVM Fasoko, avant de donner sa position sur le sujet : « Le PRVM Fasoko ne peut s’inscrire dans cette logique autoritaire ».

Parlant du referendum constitutionnel, Mamadou Oumar Sidibé, le candidat malheureux au 1er tour de la présidentielle passée avant de soutenir IBK au second tour, et ses camarades, crient à la violation de la Constitution par leur le régime IBK. Le PRVM Fasoko estime que l’intégrité du Mali est atteinte et qu’il ne doit pas y avoir de révision constitutionnelle.

Le parti du Chameau Blanc s’est aussi prononcé sur le pacte pour la paix au Mali. Sur ce point, il affirme regretter une injonction à ces moments précis. Aussi, estime-t-il que l’accélération forcée voulue par le Conseil de sécurité risque de susciter une forme négative de nationalisme qui conduirait au chaos total. Le parti a, enfin, invité les Nations unies à repenser leur décision en tenant compte des réalités du terrain et du sentiment national vécu autour de la crise.

Sur la situation des crises au Nord et au centre, le Parti pour la Restauration des Valeurs du Mali estime que le gouvernement doit avoir une réponse énergétique aux conflits intra et intercommunautaires. « Ces situations de troubles communautaires sont au fondement des multiples exactions et violations graves des droits de l’homme dans ces zones », signe le parti du Chameau blanc.

Boureima Guindo 

 

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