A moins d’un an des élections de 2012, c’est le branle-bas au sein des partis politiques. Et la bataille pour le fauteuil du président de la république reste tendue. A l’heure actuelle, les prétendants se crêpent le chignon dans l’arène avant le jour J.
Au Mali, s’il existe une multitude de partis politiques (plus d’une centaine), nombre de ces formations n’ont pas encore affiché de prétentions pour le poste du président de la république.
L’Adema, première formation politique du pays, malgré les rivalités et les scissions qu’il continue d’essuyer, frôle l’implosion ; suite à un problème de leadership né après le départ d’Alpha Oumar Konaré.
Pour le choix du candidat qui portera les couleurs du parti, la ruche s’apprête à organiser les primaires pour départager les concurrents à la loupe. Au total, huit hommes ont déposé leur candidature pour ces primaires. Au nombre de ces candidature, Dioncounda Traoré, le président du parti et non moins, l’un des militants de première heure du parti semble faire figure de favori face à des adversaires moins coriaces. En l’occurrence, Iba N’Diaye, Sékou Diakité et Marimatia DIARRA.
Si le PASJ abordait la présidentielle en rang serré (c’est-à-dire opter pour une candidature unique), il a de fortes chances de remporter l’élection présidentielle sur un plébiscite.
En ce qui concerne les autres partis, le choix du candidat ne devrait pas poser problèmes. Les candidatures seront naturelles. Surtout que les guerriers semblent être connus d’avance : IBK pour le RPM, Mountaga Tall pour le CNID, Choguel MAIGA pour le MPR, Tiebilé Drame pour le PARENA, Soumaila Cissé pour l’URD, Oumar Mariko pour le SADI lequel vient d’être investi par son parti. S’y ajoute, la candidature des concurrents potentielle comme Zoumana Sacko, Modibo Diarra, Modibo Sidibé qui n’ont fait le moindre secret de briguer la magistrature suprême de notre pays.
Pour la conquête de Koulouba, les partis peaufinent leur stratégie et mettent des dispositifs.
Parmi les prétendants au titre, IBK a perdu sa verve. Et son avenir politique semble être compromis pour n’avoir répondu à chaud à l’appel des militants et sympathisants.
Du toit de sa sphère politique, son parti semble tombé dans l’oubli. Son manque de vision et sa maladresse ont conduit beaucoup de ces disciples à rejoindre d’autres partis politiques jugés dignes d’intérêts.
Aussi, ces accointances avec Laurent Gbagbo ne sont pas étrangères dans les récents divorces que son parti a enregistrés.
Quant à Soumi, battu à plate couture au second tour de l’élection présidentielle de 2002 ; à la faveur des pronostics, son parti est l’un des formations les plus cotés du Mali. Le natif de Tombouctou sera un adversaire redoutable et un sérieux prétendant pour le fauteuil du président de la république.
S’agissant de Dioncounda Traoré, son parti a accordé son soutien à ATT durant ces deux mandats. Et c’est bien lui Dioncounda qui a imposé ATT aux militants du parti de l’abeille.
Les observateurs s’accordent à dire qu’il existe un deal entre les deux hommes et fondé sur la devise selon laquelle : « je te donne le pouvoir, tu me le rendras en partant».
Enfin, Mountaga Tall semble avoir son avenir politique derrière lui à première vue, seulement à première vue. Classé 3ème à l’issue de l’élection présidentielle de 1992 avec 11, 41 voix derrière Alpha Oumar Konaré et feu Tiéoulé Mamadou Konaté, Me Tall n’a plus renoué avec le succès électoral. Mais de récentes adhésions au parti laissent entrevoir toutes les éventualités. Par ailleurs, les CNIDIENS se targuent aujourd’hui du départ des « mauvaises graines », allusion aux démissionnaires, à l’origine selon eux, de toutes infortunes du parti.
Pour leur part, Modibo Sidibé, Zoumana Sacko, Modibo Diarra, peuvent jouer les trouble-fêtes.
Des surprises ne sont cependant pas écarter. Le désormais candidat SADI Oumar a acquis une notoriété auprès de nombreuses couches sociales et non moins électeurs.
A la guerre comme à la guerre.
O.T