Succession de IBK : Karim Keïta, le RPM, le Haut Conseil islamique : Qui va gagner la bataille ?

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A quelques encablures de la présidentielle de 2018, la guerre de succession du président IBK est ouverte et la bataille s’annonce rude entre les prétendants au trône tant les intérêts et les programmes politiques sont divergents. Et chaque protagoniste se croit déjà à Koulouba, eu égard aux moyens colossaux financiers et humains mobilisés pour ravir la vedette à l’autre.

Même si le Rassemblement Pour le Mali (RPM, parti présidentiel)  multiplie des déclarations à l’emporte- pièces pour  susciter une éventuelle candidature du président actuel et mettre en avant son bilan de la gestion des affaires du pays, IBK garde toujours le silence sur sa candidature à la présidentielle de 2018. Mais dans les coulisses du pouvoir, la succession du président Keïta se prépare activement par des acteurs politiques au parcours atypiques.

Au RPM, les cadres et les militants soutiennent la candidature du président IBK à la présidentielle de 2018. Ils pensent qu’il doit poursuivre l’œuvre de construction qu’il a entamée depuis  sa prise de pouvoir, en 2013. Ils estiment de passage que le président Keïta a engrangé des succès diplomatiques pour sauver la partition du Mali en signant l’accord de paix avec les groupes armés.

Sur le plan national, les cadres du parti présidentiel attribuent à IBK la fin de certaines grèves qui avaient mis le front social en ébullition. Un accord a mis fin à la grève illimitée de la santé le mois dernier et la semaine dernière un protocole d’accord a été signé entre le gouvernement et les syndicats signataires du 15 octobre. Avec le lancement de la construction de certaines routes à l’intérieur du pays, ils pensent que le tour est joué pour IBK de se faire réélire sans peine, en 2018.

Quant à Karim Keïta, député élu en commune II du district de Bamako, il est difficile pour le moment de dire qu’il nourrit des ambitions pour succéder à son père dont le mandat arrive à terme, en 2018. Mais son implication dans les nominations à des postes à responsabilités de ses hommes à la tête des structures stratégiques du pays, ses actions humanitaires en direction des couches défavorisées, l’emploi qu’il offre aux jeunes dans ses sociétés prouvent à suffisance sa volonté à peine voilée de prétendre à la magistrature suprême du Mali soit en 2018 ou après le second mandat de son père.

Enfin, le Haut Conseil islamique (HCI) est à l’affût. Après avoir  largement contribué à la victoire de IBK, en 2013, en appelant ses militants à voter massivement pour le candidat du RPM, l’instance dirigeante des musulmans du Mali croit que son heure est arrivée pour soutenir un candidat pour chasser la classe politique actuelle qui ne ferait plus son affaire. Ce qui est sûr et certain, le poids de cette organisation en termes de mobilisation est incontestable sur le terrain. Elle peut drainer des milliers de personnes contrairement aux partis politiques auxquels les Maliens ne croient plus vraiment.

La bataille entre ces trois (03) poids lourds de la scène sociale nationale s’annonce rude pour la succession du président IBK. Il reste maintenant à savoir qui remportera le duel pour affronter les autres candidats à l’élection présidentielle de 2018.

Yoro SOW

 

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3 COMMENTAIRES

  1. Ö bon Dieu! A quand la fin de notre tourmente au Mali ? IBK, Karim, …. nous n’avons pas fini encore il me semble.

  2. Le Haut conseil Islamique n’impose un candidat aux maliens en ce que je sache. Le président IBK sera reconduit pour son second. Il n’y a pas mieux dans l’opposition qui sont des voleurs et des opportunistes prêts à tout pour arriver au pouvoir.
    Ils nous font croire que rien ne va pour que le peuple les choisisse mais ils n’obtiendront jamais leur objectif à cause de leur mauvaise foi

  3. Je conseillerai au Haut Conseil Islamique de s’abstenir de soutenir un quelconque candidat présidentiel en 2018. Il y va de sa crédibilité aux yeux du peuple malien. N’oublions pas les scores des candidats soutenus par cette organisation aux élections passées (législatives, partielles, municipales), depuis la dernière présidentielle. Le monde musulman va difficilement suivre comme en 2013 les consignes de vote du Haut Conseil Islamique.

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