La récente tournée du Premier ministre, auréolée d’un succès éclatant, a provoqué une crise angoisse au sein de l’opposition. Pris soudainement de panique, à quelques encablures de la présidentielle, chef de file Soumaïla Cissé, tente autant qu’il peut de minimiser cette visite qui aura pourtant redonner espoir et espérance aux Maliens…
La crédibilité d’un État réside dans sa capacité à tenir ses engagements envers les populations ; à rendre aux mêmes populations les services de base auxquels elles ont droit ; à satisfaire leurs attentes et à prendre en charge leurs préoccupations. En faisant sienne cette démarche, depuis qu’il a été nommé en sa qualité de Premier ministre, que de rencontres et d’audiences accordées aux principaux segments de la société et aux partenaires techniques. Pour recréer la dynamique dont l’Etat a besoin en vue de retrouver ses marques.
Les récents déplacements dans les régions septentrionales dans plusieurs localités du centre, en proie à une recrudescence de l’insécurité, participent de cette réelle volonté d’aller à l’écoute des populations, de s’imprégner de leur quotidien, leurs difficultés afin de pouvoir d’y apporter des réponses adéquates.
De Tessalit, Kidal en passant par Gao, Tombouctou, puis Mopti, Koro, Bankass, Bandjagara et Djenné, la semaine dernière, SBM était au contact des concitoyens. Dans le but de les assurer de la présence effective de l’Etat, en dépit d’un contexte sécuritaire préoccupant.
« Moi, je ne peux vous dire qu’on va régler tous les problèmes. Cela serait démagogique. Parce que si le gouvernement pouvait régler tous les problèmes, ils seraient réglés depuis et nous ne serions pas là, devant vous. Mais ce que je peux vous dire, nous ferons tout ce que nous pouvons pendant que nous sommes là pour soulager vos souffrances…Nous allons mettre en place des solutions qui seront mises en œuvre quels que soient ceux vont être au pouvoir demain », s’est-il adressé à ses hôtes.
Source d’inquiétude et véritable préoccupation nationale, l’insécurité grandissante dans le centre du pays n’a pas été occulté. Elle a été au centre d’un échange franc entre le Premier ministre et les populations qui vivent cette situation.
C’est sans détour que SBM a abordé cette question avec les forces vives rappelant que son gouvernement continuera de déployer les effectifs dans les possibilités opérationnelles pour atteindre les 5000 hommes, comme annoncé.
A la rencontre de réconciliation entre les peuls et les dogons, le chef du gouvernement a tenu l’engagement de « désarmer de gré ou de force toutes les milices qui détiennent des armes de guerre ». Pour Soumeylou Boubèye Maïga, « le gouvernement ne va pas sous-traiter sa sécurité ».
Ces mesures fortes, en plus de plusieurs autres, qui devraient susciter et donner espoir à chaque malien, épris de justice et de paix, sont perçues malheureusement par Soumaïla Cissé, le chef de file de l’opposition, comme de la poudre aux yeux, car ne résolvant rien de la situation, à trois mois de la présidentielle.
« C’est beaucoup plus de la communication, déclare-t-il. Vous savez comment cela a été négocié à Kidal, à coup d’argent, à coup d’interventions de la Minusma, de la France, de l’Algérie, des Etats-Unis. Je ne pense pas que cela ait réglé quelque chose. Honnêtement, aujourd’hui, à trois mois des élections présidentielles, on ne voit pas ce qu’on peut régler en trois mois qu’on n’ait pu régler en deux ans, deux ans et demi. Ce qui préoccupe les Maliens au-delà des problèmes du Nord, c’est le pourrissement de la situation au centre du pays ».
Comme pris d’une peur panique, au regard de la grande adhésion des populations du nord et du centre à la démarche du Premier ministre, le moins que l’on puisse constater, est que le chef de file de l’opposition, par-delà ce qu’il veut faire croire, à travers cette sortie maladroite, se fourvoie dans des accusations fantaisistes, à l’emporte-pièce, jamais soutenues par des preuves tangibles.
Depuis son entrée prématurée dans la campagne, avec comme fixation, la présidentielle du 29 juillet, sur fond d’exhibitionniste gratuit et populiste, frôlant très souvent le ridicule, Soumaïla Cissé verse dans la surenchère politique, visant littéralement le président IBK, intuitu-personae. On trouve là une sorte de rengaine fantaisiste, car aucun projet politique, crédible et viable, ne peut se baser sur l’insulte facile à la bouche. Il est bien clair que les citoyens ont bien besoin de plus pour fonder leur espoir sur tel ou tel leader.
Toujours lucides et réalistes, au moment du choix dans les urnes, les Maliens, qui ne sont point dupes, perçoivent dans les discours et les balades propagandistes du chef de file de l’opposition, en quête de crédibilité et de légitimité, les cicatrices toujours ouvertes, non encore guéries, d’un obsessionnel et imaginaire prétendant au pouvoir.
Bien du mal et de la peine que Soumi et ses amis circonstanciels, aux egos présidentiels surdimensionnés et irrépressibles, auront à s’extirper de la gangue de la ruse, de la surdité et de la myopie politiques pour maintenant jouer la partition d’un divorce pourtant déjà congénitalement inscrit dans la naissance et la vie de leurs coalitions.
Si la démocratie se nourrit de l’opposition, il est aussi vain et injuste de faire porter au président IBK toutes les difficultés économiques et sociales non encore résolues et auxquelles pourtant il faut admettre qu’il s’y attaque avec courage et ténacité. Car il a eu à faire face et fait toujours face aux conséquences de plusieurs années de gestion calamiteuse.
Il est aisé de constater, qu’en dépit des clameurs politico-médiatiques, le souffle démocratique manque surtout du côté de l’opposition, du moins chez certains d’entre eux qui s’arc-boutent, s’enlisent dans leur refus à admettre les points positifs, enregistrés ces quatre dernières années.
Est-ce donc un déshonneur politique que de reconnaître et d’admettre que le Mali a connu quelques éclaircies, ces derniers temps, grâce à une volonté politique qui s’exprime à travers des réformes économiques structurelles, le plan de sécurisation intégrée des régions de Mopti et de Ségou, ou encore le programme présidentiel d’urgences sociales qui est un ambitieux et vaste chantier du Président IBK, visant, on le sait, à réduire de façon significative les inégalités dans l’accès aux services sociaux de base pour la période 2017-2020 dans les secteurs de l’eau, de la santé, de l’énergie et des pistes rurales.
Pourquoi Soumi et ses acolytes se fassent du torticolis, en s’épuisant à se détourner de réels résultats tangibles, enregistrés dans de nombreux domaines à forte incidence sociale ? En quoi il est dévalorisant, pour eux, de reconnaître le sens de l’action que donne la récente visite du Premier ministre aux populations concernées ?
Le chef de file de l’opposition, qui empoisonne les médias de vraies fausses illusions, a pourtant été au cœur de la gestion de l’Etat. A défaut de s’attaquer sur le programme du président sortant, il a choisi le terrain de la contradiction verbale. Exercice inopérant auquel il s’était livré auparavant sans le moindre résultat.
Par Mohamed DIAWARA