Stratégie de défense et de sécurité pour les régions du nord Mali : Les recettes de l’Association Alliance pour la Démocratie au Mali

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CE Adema

L’Association Alliance pour la Démocratie au Mali (A.DE.MA) a rendu public la synthèse du rapport de l’atelier «Quelle stratégie de défense et de sécurité pour les régions du Nord Mali ?». C’était au cours d’une conférence de presse organisée le jeudi 28 août à la Maison de la Presse, animée par Mme Sy Kadiatou Sow, présidente du comité exécutif de l’Adéma Association et Ali Nouhoum Diallo. Une occasion pour celle-ci de donner sa position par rapport au second round des négociations prévues le 1er septembre prochain dans la capitale algérienne, entre l’Etat du Mali et les groupes armés du Nord.

 

Selon la présidente de l’Association, l’objectif de l’atelier était de doter l’Association ADEMA de connaissances partagées sur des questions brûlantes des régions du Nord Mali, en matière de défense et de sécurité, pour mieux soutenir la promotion du dialogue inter-malien et les initiatives des différents acteurs, dans une perspective de réorganisation et d’aménagement du territoire, en vue d’un développement durable desdites régions.

Parlant du premier sous-thème 1 : «Quelles forces de défense et de sécurité nouvelles pour le Mali ?», présenté par le Général Mamadou Doucouré, il en ressort qu’il faille s’orienter vers l’élaboration de stratégies globales de défense nationale incluant celle des régions du nord. L’analyse de la situation fait ressortir beaucoup de faiblesses dont le déficit de débats publics sur les questions de défense nationale ; l’absence de politique de défense nationale formalisée ; l’absence d’un plan de carrière au sein de l’armée associée à une insuffisance de plan d’emploi des soldats. Mais aussi l’insuffisance du rôle joué par l’Assemblée nationale dans la définition et le contrôle de l’exécution de la politique de défense.

Quant au sous-thème 2 : «Des groupes de résistance et d’autodéfense : la problématique de leur intégration dans les forces de défense et de sécurités», présenté par le Dr. Ousmane Touré, il a été proposé de tirer les leçons du passé et surtout les résultats très controversés de la politique d’intégration des groupes armés ou d’auto-défense dans l’armée régulière et privilégier le recrutement sur la base de critère très précis de capacité, et en respectant les principes de transparence et d’équité entre les membres des différentes groupes.

À propos des négociations avec les groupes armés, le conférencier propose de ne pas négocier avec les groupes armés la question de défense nationale qui entre dans le cadre de l’exercice de la pleine souveraineté de l’Etat, au même titre que la monnaie, la diplomatie ou la justice. L’Association Alliance pour la Démocratie au Malirecommande d’éviter de cultiver l’impunité, surtout à l’égard de ceux qui ont pris des armes contre l’Etat.

                                                                                       Alhousseini Touré

 

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