Statut particulier à l’opposition :rnOù en est-on avec cette promesse du Président?

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La démocratie malienne est régulièrement citée en exemple pour sa stabilité et sa maturité. Pour preuve, lors de ses cinq premières années à la tête du Mali, le Président Touré avait bénéficié d’une exceptionnelle période de grâce de la part de la classe politique. Cela, les observateurs politiques optimistes l’avaient baptisé « consensus politique » alors que les plus pessimistes ont parlé de « monotonie politique ».

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            C’est donc dans cette atmosphère que les états-majors des partis ont préparé les élections générales de 2007 (la présidentielle surtout).

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            A la veille de la présidentielle, les choses ont commencé à se « clarifier » car, certains responsables politiques ont décidé de jouer leur part de jeu en se présentant  contre le Président. Parmi eux on peut citer IBK, Tiéblé Dramé, SBM, Oumar Mariko comme étant les plus célèbres. Après deux semaines des campagnes à l’intérieur du pays comme à l’extérieur, c’est le Président sortant qui est arrivé en tête avec une victoire écrasante de plus de 70% des suffrages exprimés. Dans la foulée et la ferveur de ce plébiscite, l’homme proposa à partir de son QG une pléiade de promesses parmi lesquelles un statut particulier pour l’opposition. Ce statut, s’il est adopté, sera d’autant plus important qu’il permettra à l’opposition de pouvoir exister car, vu le nombre de partis politiques soutenant ATT, se réclamer de l’opposition relèverait d’un courage intrépide.

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            Aujourd’hui, l’opposition parlementaire est conduite de fait par le RPM qui a le plus grand nombre de députés (11) qui ne sont pas de la mouvance présidentielle. Suivent ensuite le Parena et le parti Sadi.

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            Pour mieux exploiter ce futur statut, le RPM, le Parena et le parti Sadi doivent au préalable accorder leur violon car, si IBK et Tiéblé ont formé une coalition sacrée pour barrer la route de Koulouba à ATT lors de la présidentielle, des sources proches du parti des Tisserands annoncent que les deux leaders ne regardent plus dans la même direction, politiquement parlant. En effet, selon les mêmes sources, lors de la constitution des groupes parlementaires, le Parena aurait souhaité que le RPM mette à sa disposition un député pour qu’il puisse former son groupe à lui. La lettre envoyée par le Parena au RPM dans ce sens serait restée sans réponse toujours d’après nos sources. Ce refus ou ce silence du RPM n’aurait donc pas laissé de choix au Parena qui, jusqu’à environ deux heures de la formation des groupes parlementaires, croirait à une réponse favorable du RPM à sa « doléance ». Toute chose qui a amené le parti du bélier blanc à constituer un groupe d’avec le parti Sadi de Oumar Mariko.

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            Pourtant lorsque le bureau a été mis en place sans le groupe parlementaire Parena-Sadi, le RPM est monté au créneau pour dénoncer cette situation. Alors, le RPM serait-il en train de jouer au pompier après avoir fait le pyromane ? Où le parti des Tisserands envisagerait-il de se racheter ? Nous n’avons pour le moment pas de réponse à ces questions mais toujours est-il qu’une entente entre les partis politiques non membres de la mouvance présidentielle s’impose pour que le statut tant attendu soit une réalité.

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            Dans ce statut, le chef de file de l’opposition (qui doit être IBK compte tenu du nombre des élus de son parti à l’Assemblée nationale), doit être consulté sur tous les sujets d’intérêt national comme par exemple la crise qui s’éternise dans le Nord de notre pays. A ce titre, le chef de file bénéficie d’un traitement spécial qui n’est pas négligeable. Alors à IBK de prendre ses responsabilités s’il ne veut pas se faire voler la vedette par les autres responsables politiques de l’opposition comme l’honorable Mariko de Sadi ou encore Tiébilé Dramé du Parena.

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            Au Président ATT aussi de concrétiser en acte concret cette promesse brandie lors de son adresse à ses concurrents à la suite de sa victoire confirmée lors de la présidentielle.

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Diakaridia YOSSI 

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