Contrairement aux précédents régimes de l’ère démocratique, celui d’Ibrahim Boubacar Kéita est déterminé à accorder un statut à l’opposition. Mais quel statut ? , quel critère pour être chef de l’opposition ?
Voilà tant d’interrogations qui taraudent l’esprit de tous les leaders du landerneau politique Malien.
Pour l’honorable Mody NDiaye, député URD élu à Baraoueli, président du groupe parlementaire VRD, il est clair qu’un statut bien défini pour l’opposition ne fera que renforcer le processus démocratique, mis à mal par le très controversé putsch du 22 mars 2012. Et l’honorable de proposer le choix du chef de file de l’opposition par rapport au nombre de députés : « pour simplifier les choses, il va de soit que naturellement le chef de l’opposition soit le leader du parti qui a le plus grand nombre de députés ». Cependant, il propose l’adoption des mesures préventives au niveau de la Cour suprême afin que même en cas de nomadisme politique qui va entrainer la diminution du nombre de députés de l’opposition que ce statut ne soit pas modifié. Mais pour un leader du regroupement APM, l’honorable Souleymane Ouattara, il faut approfondir le débat car, avoir la majorité des députés au sein de l’opposition ne doit pas être le seul critère pour prendre le peloton de tête de cette opposition. Dans ce cas quel sera le sort des partis extra-parlementaires ? s’interroge-t-il. Mieux, selon lui, cela peut léser le parti qui a le plus grand nombre de conseillers municipaux.
Et le député de Barouéli de revenir à la charge, en martelant que le chef de file de l’opposition sera le porte – voix de l’ensemble de l’opposition. Pour qu’il mène à bien sa mission de chef de file, selon lui, il convient de lui accorder un statut qui le met à l’abri des tentatives de corruption.
A sa suite, l’honorable Moussa Badiaga, député RPM élu de Nara dira que ce chef de file de l’opposition doit bénéficier d’un certain nombre d’avantages et un certain nombre de prérogatives. Pour lui permettre de jouer pleinement son rôle, l’honorable Badiaga propose qu’il dispose de primes conséquentes qu’il puisse bénéficier des mêmes avantages que le premier vice président de l’Assemblée nationale. Toutes ces propositions a indiqué l’honorable NDiaye vont dans le sen du renforcement de la démocratie Malienne. Il dit être satisfait de cette démarche car, pendant longtemps le pouvoir en place a fait croire à la population que l’opposition loin de participer à l’œuvre de construction nationale est là pour jouer aux troubles fêtes.
L’idée du statut de l’opposition à longtemps fait débat, mais de plus en plus l’horizon s’éclaircit pour la naissance d’une opposition au service de la nation. La loi n0 00-47 du 13 juillet 2000 qui confère un statut à l’opposition a été appliquée par le conseil de ministre du mercredi dernier, elle confère à l’opposition politique un véritable statut avec l’institutionnalisation d’un chef de l’opposition qui en devient le porte parole. Il apporte des innovations majeures, il se recentre autour de l’opposition politique, permet la consultation du chef de l’opposition par le président de la république et le premier ministre, fixe la périodicité de la production du rapport et il détermine les règles de représentation officielle du chef de l’opposition. Enfin, le projet de loi assimile les avantages du chef de l’opposition à ceux du premier vice-président de l’assemblée nationale. Mais, c’est au sein même de l’opposition qu’il y aura la guéguerre pour ce poste.
Badou S. Koba
Nos hommes politique savent faire inventé des postes pour s enrichir
L’opposition ne doivent avoir d’autre avantage se ce n’est que leurs d’élu
La place l’opposition n’est dans l’avion présidentielle
L’opposition n’est simplement un contre pouvoir pour bien avancer la democra
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