Au sortir du 1er tour des législatives, le taux de participation a fondu comme beure du karité au soleil de mars-avril. La faible mobilisation des électeurs obligera, sous réserve de la proclamation des résultats définitifs par la Cour Constitutionnelle, à un deuxième round national, à l’exception de quelques circonscriptions électorales.
Les chiffres parlent d’eux-mêmes. Le goferneur du district de Bamako, Geoges Togo, a révélé que ”le taux de participation est au-dessous de 30%”. De son côté, le Réseau APEM a indiqué que le taux de participation est de 19%.
Tous les observateurs conviennent de la bonne organisation matérielle des législatives, de la part des organes de gestion des élections. Aussi la société civile a joué un rôle de premier plan,notamment en matière de sensibilisation et de mobilisation des citoyens.
Singulièrement le réseau APEM, pour lequel ”La réussite de ce premier tour constituera une étape décisive dans la résolution de la crise particulièrement ; en ce qui concerne le retour à la normalité constitutionnelle”, et le POCE (Pôle d’Observation citoyenne électorale) d’en appeler à la mobilisation et à l’esprit patriotique de tous les acteurs pour la réussite de ce scrutin.
Dans cette logique, les organisations de la société civile malienne ; à travers le Pôle d’Observation citoyenne électorale (POCE) ; jouer leur partition, en vue des élections législatives transparentes et apaisées.
En concomitance du déploiement de 3700 observateurs et 200 superviseurs sur toute l’étendue du territoire nationale, le réseau APEM a été à cheval sur deux autres registres. C’était ainsi qu’un atelier de monitoring des médias pour une couverture professionnelle des élections législatives de 2013 s’est déroulée durant trois jours. Trente organes médiatiques y ont pris part ; en vue de l’élaboration, l’adoption d’un plan d’actions pour la couverture effective et professionnelle des médias. Mais aussi pour l’approfondissement par les médias, de leurs droits et devoirs, en matière d’élection et de différentes étapes du processus.
Une rencontre d’échanges avec les participants, acteurs incontournables du processus démocratique, a lieu vendredi dernier au Grand hôtel de Bamako. L’occasion était opportune pour édifier une fois la classe politique sur la mission non partisane et les missions du Réseau APEM à travers son Président Ibrahima Sangho.
De ce qui précède la faiblesse du taux de participation au 1er tour des législatives, relève de la nature de la campagne de mobilisation de l’électorat, imputable à la stratégie des politiques.
Balla Tounkara