La cérémonie de sortie des jeunes policiers la semaine dernière n’a pas passé inaperçue. Le mercure a monté. ATT a saisi l’occasion pour assener se vérités. "Je ne suis dans aucune combine avec personne" a-t-il dit en substance.
En effet, un homme politique averti à l’habitude de dire qu’en Afrique, la démocratie débouche à la haine et le parti unique fini souvent à la dictature.
Dans le premier cas, cet homme politique a voulu dire que l’opposition dans la démocratie débouche souvent à l’irrédentisme sinon à l’égoïsme, la méchanceté. L’opposition entend souvent voire mal évoluer le pouvoir en place. Ces agissements aboutissent à la violence d’où peut s’installer souvent l’anarchie. Le président Chirac n’a t-il pas affirmé un moment donné que "la démocratie est un luxe pour nous africains". Nombreux ont été ceux-là qui n’ont pas apprécié ces propos du président français.
Dans e deuxième cas, notre homme politique voulant que le parti unique débouche à la dictature a justement tenté de démontrer qu’en Afrique, il est facile de cultiver "le culte de la personnalité". Malgré la séparation des pouvoirs, l’on a l’impression que c’est le chef de l’Etat qui décide tout. Ceux-là qui doivent exercer les différents pouvoirs afin de jouer leur partition ramènent tout au chef de l’Etat. Ils identifient le président de la République à toutes les décisions bonnes ou mauvaises du pays. Alors bonjour les dégâts quand les opportunistes s’en mêlent. Pour plaire aux chefs d’Etat et montrer leur engagement. Combien sont ces hommes et femmes qui ne peuvent prononcer quelques phrases sans ramener tout au nom du chef de l’Etat.
La bonne foi de ATT
Sous la IIIè République d’Alpha Oumar Konaré, le Mali venait de connaître la démocratie. A l’époque, l’opposition était bien présente. Tout observateur se rappelé encore de ces moments délicats que la nation a connu. Le pays en un moment donné était devenu difficile à vivre. Des déchirements, les divisions jusqu’à la haine tels ont été les constats d’un moment où le Mali a failli perdre ces valeurs cardinales : le respect de l’un et de l’autre, la cohésion, l’entraide, la confiance entre les uns et les autres etc. C’est fort de ce constat que le général ATT dans son programme n’a pas manqué d’afficher ses ambitions premières. Il s’agissait de réunir la classe politique. Un défi que l’homme est arrivé à lever. Aujourd’hui, force est de constater que le Mali étonne dans sa démocratie en Afrique. Sur plus de 22 candidats pour les présidentielles de 2004 avec chacun son programme, presque tous ont formé bloc autour du président ATT. Cela a permis des avancées notoires dans le développement économique que nul ne peut nier aujourd’hui.
Cette unification de la classe politique a permis au Mali d’être stable par rapport a beaucoup de pays africains. Et, c’est cette stabilité que notre pays profite aujourd’hui avec la disponibilité des partenaires au développement. C’est comme disait Félix Houphouét Boigny " l’argent n’aime pas là où il y a le bruit". Cette stabilité fait que les partenaires se sont rués vers le Mali
Le revers d’un choix
Le choix a certainement des revers; Mais faut-il dire qu’il dépendra de la capacité du premier responsable à se défaire des intrigues, des manigances des hommes malicieux qui n’ont d’autre souci qu’à lui prendre dans l’étau;. L’astuce de ces hommes est de le charmer, faire de lui un idole sur du vide. Au lieu de séduire le président par des actes concrets, de bonnes actions de tous les jours, leur comportement patriotique, ces hommes préfèrent le folklore. Ces hommes ont l’esprit fertile, intelligent et font tout pour prendre le président dans leur jeu; D’où des tintamarres, des soutiens fallacieux sont organisés à toutes les occasions. Ils sont nombreux ces hommes aujourd’hui, pour maintenir leur intérêt ou en tiré bénéfice du régime. Ce sont effectivement ces hommes qui disent tout et font au nom du président de la République
Ces deux dernières années, l ‘on a assisté effectivement à l’agrandissement de cercle autour du président ATT. C’est pourquoi un observateur averti ne peut pas se tromper quand il dit que le président ATT après la Transition et aujourd’hui il y a un pas. L’homme après la transition avait été abandonné par plusieurs de se amis. Aujourd’hui, d’aucuns jurent de ATT qui dans le temps étaient des adversaires jurés sinon des ennemis. Cela se comprend aisément quand on sait que quand la pauvreté sévit, l’honneur de certains hommes affaibli; Pour ceux-ci "l’honneur sans argent n’est qu’une maladie"; Dans un tel contexte politique, seul le président, grâce à sa clairvoyance peut à tout moment appréhender les combines, les pièges de ces hommes qui n’ont rien avoir avec les préoccupations majeures des populations. ATT, homme averti semble comprendre et refuse de se faire piéger. C’est justement ce piège qui a noyé le général Moussa Traoré qui quoi qu’on dise est un patriote convaincu. Ils l’ont poussé à la dictature en cultivant le culte de la personnalité.
ATT pour sa part, refuse et se dit n’être avec personne et surtout ceux-là qui font croire qu’ils sont les hommes du général. C’est cela qui justifie qu’il reste un stratège, un homme averti.
Fadio SANOGO
“