Soutien des populations africaines au Mali après les sanctions de la CEDEAO et de l’UEMOA : Au Burkina Faso, en Guinée, à Bamako, à Paris, les peuples africains ne décolèrent pas

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Les  vagues de contestations par les peuples africains de l’Afrique et de la diaspora ne faiblissent pas depuis les sanctions économiques, financières, administratives prises, le 9 janvier dernier par les chefs d’Etat de la CEDEAO et de l’UEMOA contre le Mali. Comme la semaine dernière, le 22 janvier 2022, une grande mobilisation a lieu à Bamako encore pour dénoncer avec véhémence lesdites sanctions des deux institutions sous régionales. Il en a été  de même au Burkina Faso, pays des hommes intègres, à Paris, en Guinée Conakry, pays membre  de la CEDEAO qui a refusé  de fermer ses frontières  avec le Mali.

En  Guinée Conakry, malgré  l’interdiction  de  la manifestation par  les autorités de la transition, un groupe de panafricanistes  militants, n’a pu s’empêcher de manifester  dans l’enceinte du consulat pour exprimer à tout  prix le soutien,  la solidarité   de la Guinée  au peuple du Mali.  Ils ont affirmé, en tant que panafricains,  d’être de cœur avec les Maliens en cette période  difficile pour  eux. « Nous sommes de cœur avec eux en tant que Guinéens, surtout en tant que panafricains », disent-ils sur les réseaux sociaux. Selon eux, la  sanction  que le peuple malien  subit est une sanction disproportionnée et inopportune.  « La Cédéao  devrait être une Cédéao des peuples. Ces dirigeants devaient écouter le peuple malien et suivre la ligne directrice qui pourrait aider le peuple. Car il n’y a personne mieux placé pour savoir le bien du Mali que les Maliens eux-mêmes », ont fait savoir ces jeunes activistes aux Maliens qui résident au consulat.

Au Burkina Faso, les forces de l’ordre ont empêché  les regroupements. Mais cela n’a pas faiblit la détermination des populations du pays des hommes intègres à manifester, à se faire entendre malgré leurs dispersions par des gazs, etc.  Selon les manifestants, il est impossible pour le peuple  du Burkina Faso de s’asseoir et regarder  le Mali souffrir injustement  sans réagir. « C’est pourquoi nous sommes là  pour apporter notre soutien, notre solidarité », disent-ils.  Plusieurs  autres villes  (Bobo Dioulasso, Ouahigouya),  après la capitale, ont marché aussi, malgré les menaces des forces de l’ordre.

A  Paris  aussi, une grande mobilisation des Maliens  et d’autres pays africains a lieu pour soutenir le Mali et dénoncer avec la dernière rigueur les sanctions injustes prises par la CEDEAO et l’UEMOA à l’encontre du Mali. C’était devant l’Ambassade du Mali à Paris. Cette marche du 22 janvier 2022  a été précédée  de celle faite par les Africains  de Paris,  la semaine  dernière,  devant l’Ambassade du Ghana  à Paris,  le Ghana assurant la présidence de la Cédéao actuellement.  En  somme, les Africains  de la France  ont pris fait  et cause pour la transition, en  s’opposant aux sanctions économiques, financières, administratives de la CEDEAO et de l’UEMOA. L’immersion de la France dans les affaires internes de l’Afrique et celles du Mali a été dénoncée par les manifestants

A Bamako,  une grande  mobilisation  internationale  sous forme de Caravane a eu lieu pour soutenir  les autorités  de la transition et les Maliens, par les panafricains, soutenus et  accompagnés  par les Maliens.

C’était le cas dans certaines grandes villes du Mali également comme Kayes, où les ressortissants des pays membres de la CEDEAO ont  apporté  leur soutien à la transition malienne.

Hadama B. Fofana

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