Dans le microsome politique malien, l’heure semble être à la course effrénée au partage du gâteau autour du candidat le mieux placé à l’issue du 1er tour de l’élection présidentielle, Ibrahim Boubacar Keita, arrivé en tête, selon les résultats provisoires proclamés par le ministre en charge des élections. Heureusement que dans cette grisaille qui ne respecte ni logique ni conviction politiques, quelques rares personnalités ont décidé de garder leur sérénité avec toute la lucidité requise. Parmi elles, l’ancien Premier ministre, Modibo Sidibé, arrivé en 4ème position selon les mêmes résultats provisoires.
L’une des valeurs fondamentales de notre société était le respect de la parole donnée. Au parti Fare et chez son candidat Modibo Sidibé, un engagement doit être respecté. Ils viennent d’en donner la preuve lors d’un point de presse animé au QG de campagne du candidat sis à Ouolofobougou Bolibana, le lundi 05 août dernier.
Le président des Forces Alternatives pour le Renouveau et l’Emergence (Fare), Alou Keita et le candidat Modibo Sidibé, appellent tous leurs militants et sympathisants à voter pour Soumaïla Cissé au second tour de l’élection présidentielle le dimanche 11 août prochain. C’était l’essentiel du message qu’ils ont fait passer au cours de ce point de presse à travers leurs deux déclarations lues à cette occasion.
Dans nos sociétés traditionnelles, on avait coutume de dire que l’honneur et la dignité d’un homme dépendaient largement de ses capacités à honorer sa parole donnée (sacrée) et à respecter ses engagements. Aujourd’hui, la réalité est toute autre. Tout le monde semble plutôt privilégier le gain facile, le moindre effort et l’alimentaire au détriment de ces valeurs qui ont de tous temps fait la grandeur des hommes et des nations. Dire et se dédire ne semblent plus être aucunement un sacrilège en ces temps dits modernes, comme si modernité était synonyme de renoncement à tout ce qu’il y avait de positif dans nos sociétés traditionnelles. Comment voudrait-on, dans ces conditions, servir de référence aux jeunes générations ?
En effet, faut-il rappeler qu’en mai dernier, les partis et organisations de la société civile membres du Front Uni pour la Sauvegarde de la République et de la Démocratie (FDR), regroupant les structures ayant condamné le putsch du 22 mars 2012, exiger un retour inconditionnel à l’ordre constitutionnel normal, tout en appelant à une intervention militaire étrangère pour libérer le nord du pays occupé par les jihadistes et les narcotrafiquants, ont apposé leurs signatures au bas d’un document scellant une Alliance dans le cadre de l’élection présidentielle 2013. Le regroupement dénommé Alliance pour la République et la Démocratie (ADR) donnait la possibilité à toutes les structures membres d’avoir leur propre candidat ou non au premier tour de l’élection présidentielle dont les dates venaient d’être fixées au 31 juillet 2013 au plus tard. Nonobstant cette disposition, les parties signataires s’engageaient à soutenir le cas échéant le candidat de l’ADR/FDR qui se qualifierait pour le second tour.
En plus donc du Parena, de l’Adema PASJ, de l’UMAM, du PIDS, du PDES et du PS-Yelen Kura, qui s’étaient déjà ralliés au candidat de l’URD dès le 1er tour, voilà que Soumaïla Cissé bénéficie d’un soutien de taille en la personne de l’ancien Premier ministre Modibo Sidibé. Comment pourrait-il en être autrement lorsque l’on sait que le candidat des Fare n’a pas l’image d’un homme à se dédire aussi facilement à plus forte raison en l’espace de quelques mois seulement. Aux Fare, ainsi que chez le candidat que ce parti a soutenu, l’on semble avoir encore le sens de l’honneur et de la responsabilité devant l’histoire. A travers le respect de leur engagement, ils veulent prouver leur attachement à leur credo, c’est-à-dire démontrer qu’au Mali on peut faire la politique sans se renier soi-même et encore moins fouler au pied les valeurs fondamentales ayant fait la fierté de notre peuple. N’est-ce pas là aussi du “Kankélétiguiya” ? Qui, au lieu de se décréter à travers des slogans creux et dénuer de tout sens, devrait plutôt se matérialiser dans nos propos et actes de tous les jours.
Vivement donc l’émergence d’une nouvelle façon de faire de la politique autrement que celle guidée par le seul souci du ventre et de la “mangercratie”. A la lumière des ralliements qui se font actuellement autour des deux candidats du second tour, il est permis d’espérer enfin l’avènement d’une majorité présidentielle et d’une opposition crédible au Mali. Toute chose qui confère à la démocratie sa raison d’être, contrairement à ce qu’elle a été ces dix dernières années, faite de compromis et de compromissions de tous genre, jusqu’à ce qu’elle perde son essence aux yeux du peuple.
Que ceux qui veulent aller à la table du partage de gâteau y aillent, pendant que d’autres veillent à travers une opposition constructive.
Bréhima Sidibé
Le candidat du FDR chez les FARE :
Le soutien ferme de Modibo Sidibé à Soumaïla Cissé
Le candidat de l’URD, Soumaïla Cissé, qualifié pour le second tour de la présidentielle, était ce lundi 5 août 2013 au QG de Modibo Sidibé, arrivé en 4e position au premier tour avec un peu plus de 4% des suffrages. Il s’agissait pour Soumi champion de venir à la rencontre d’un membre du FDR, un regroupement de forces vives anti-putsch, transformé il n’y a pas longtemps en une alliance électorale.
Puisque cette alliance électorale recommande à tous ses membres de soutenir automatiquement le candidat du FDR qui se qualifiera pour le second tour, il va sans dire que les Fare ne pouvaient soutenir personne d’autre que Soumaïla Cissé, challenger d’Ibrahim Boubacar Kéita pour la seconde manche, le dimanche 11 août 2013. Après une heure d’échanges entre les deux parties, c’est un Soumaïla Cissé requinqué à bloc qui est sorti de la salle, rassuré que le soutien des Fare ne lui fera pas défaut le dimanche prochain. Il s’est réjoui, à cet effet du fait que notre classe politique regorge encore d’hommes de valeur, d’éthique, de morale, qui font la fierté de nos ancêtres.
Il a dit compter sur les dimensions d’hommes de parole, d’éthique et de morale de ses alliés comme Modibo Sidibé, Ibrahima N’diaye dit Iba, Soumana Sako, qui n’ont jamais monnayé leurs convictions politiques contre quoique ce soit. Pour lui, ce n’est pas le nombre qui compte, mais la qualité des hommes. Des hommes qui ne se renient pas et qui mesurent la lourde responsabilité qu’ils ont pour bâtir un Mali où il fait bon vivre.
Même son de cloche chez Modibo Sidibé. Pour lui, les Fares ont tenu à honorer leur engagement dans le cadre du FDR. L’objectif étant de s’unir pour qu’ensemble ce pays soit mis au-dessus de tout et qu’il soit la fierté des Maliens. Le sens de notre action, a dit Modibo Sidibé, est de faire en sorte le Mali retrouve ses valeurs d’antan qui ont fait de lui un pays envié de par le monde dans le temps.
Abdoulaye Diakité
Moralité politique :
Modibo Sidibé et Bittar se distinguent
Parmi les candidats de la plateforme signée par les partis politiques de la FDR, le candidat des Fare An Ka Wuli, Dr. Modibo Sidibé et Jeamille Bittar ont contrairement à beaucoup honoré leur engagement en soutenant Soumaila Cissé.
Malgré la forfaiture dans la classe politique, certains dirigeants et cadres politiques parviennent à se dérober de la règle. Tels sont aujourd’hui le cas du candidat des Fare An Ka Wuli, Modibo Sidibé et de Jeamille, candidat de l’Umam. Ces deux personnalités ont tenu à honorer leur engagement en ralliant le camp du candidat de l’URD, Soumaila Cissé, au second tour, contrairement à d’autres candidat comme celui du Cnid-Faso Yiriwa Ton, Me Moutaga Tall, Dramane Dembélé, qui ont violé leur pacte pour se ranger du côté du candidat favori, IBK.
Cet acte politique a été justement salué par le peuple malien et la classe politique et même par le camp adverse, (celui du RPM) dont le candidat aurait même salué le courage politique de ces deux personnalités qui viennent de se distinguer dans la classe politique minée par la trahison et la calomnie.
Le premier crédité de plus de 4% des voix au 1er tour de l’élection du 28 juillet dernier, Modibo Sidibé, va peser lourd dans la balance pour le second tour. L’ancien premier ministre va s’employer avec ses comités de soutien regroupé dans le Fare pour départager son ancien collaborateur, IBK et Soumaila Cissé.
Quant au second, Jeamille Bittar, très dynamique, accrédité d’un bon score dans le Bwatou (San) va également mouiller le maillot pour le candidat de la plateforme ADR/FDR.
Ajoutés à ceux-ci plusieurs autres soutiens de taille, présagent un lendemain meilleur pour le candidat de l’URD.
D’ailleurs, une rencontre est prévue ce matin entre Soumaila Cissé, Modibo Sidibé et Bittar devra permettre de savoir le niveau de préparation du challenger pour affronter le favori.
Ousmane Daou
Il faut comprendre que ce parti FARE n’a pas d’avenir. Un parti vieux de quelques mois seulement qui se fissure de la sorte, comme en témoigne l’appel du premier vice président du parti à voter IBK! Autrement comment comprendre?
IL N’EN POUVAIT ÊTRE AUTREMENT,CAR, SI JAMAIS MODIBO SIDIBE REJOIGNAIT LE CAMP IBK,IL ALLAIT FUIR SES ÉLECTEURS ET SYMPATHISANTS PARCE QUE L’HOMME SIDIBE RIME AVEC UNE MORALE DOUTEUSE; POUR PREUVE LES MILLIARDS DESTINES A L’OFFICE RIZ DE SEGOU SONT OU ?
“Calomniez, calomniez encore, mais il en restera toujours” disait un penseur anglais. Chez-nous on dit également que “Fô tè mogo ban”. Avec ce nom que tu portes, je doute fort que tu sois un croyant encore moins un musulman pour mentir ainsi en ce mois béni de ramadan. Qd on ne sait que dire, mieux vaut se taire au lieu de raconter desv sottises.
TOUTE MES FELICITATIONS AUX KANKELENTIGUI!!!!!!!!!!!!”””””!!!!!!!!
Venant de l’homme (Modibo Sidibé) c’est le contraire qui aurait surpris. Il y a encore dans ce pays, des hommes et des femmes de valeurs. Heureusement d’ailleurs! Sinon, qu’en serait-il pour notre pays? Alla ka na an bè kè kélén yé djoko ni walé lâ. Amina!
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