«Nous devons nous dire certaines vérités pour la bonne marche de notre pays. Nous sommes comme une sorte de société civile des partis politiques, parce que nous ne sommes ni de l’opposition ni de la majorité», a introduit le président de l’UPC qui se veut être un parti centriste. Dans une note liminaire qu’il a lue, Serpent avait ensuite fait une brève analyse de l’actualité politique nationale, en se réjouissant de la signature de l’Accord issu du processus d’Alger. «…l’heure est à la réconciliation, à la cohésion sociale et à la reconstruction nationale», note le document. Tout en s’engageant à «accompagner le leadership» du chef de l’Etat, l’UPC affirme réfléchir à l’organisation «d’un forum sur le rôle des partis politiques» dans la mise en œuvre dudit accord.
Serpent et les siens ont, par ailleurs, fustigé ce qu’ils appellent le manque de cohésion et de solidarité autour du Président Ibrahim Boubacar Keïta tant au sein de l’équipe gouvernementale qu’au sein de la majorité présidentielle, notamment le RPM. «Comment expliquer l’incapacité de réactivité du RPM et de la majorité présidentielle face aux commérages qui ont alimenté des rumeurs sur l’état de santé d’IBK…», interrogent-ils. Aussi, le président de l’UPC a-t-il estimé que le ministre en charge de l’Administration territoriale, Abdoulaye Idrissa Maïga, fait ‘’injustement’’ l’objet de critiques acerbes au sein même de son parti-le RPM- ‘’pour son appartenance supposée’’ au carré des hommes du chef de l’Etat. «Ces détracteurs doivent arrêter car on ne change pas une équipe qui gagne…», soutient M. Touré., soulignant le ‘’patriotisme et la fidélité’’ du Ministre Maïga à Ibrahim Boubacar Keïta.
Partant, l’UPC a lancé le défi de la cohésion à l’entourage d’IBK et engagé les Maliens à œuvrer dans le sens de la construction nationale.
Bakary SOGODOGO