Soutien à IBK : La confusion terrible de Choguel Kokalla Maïga

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Choguel Kokalla Maïga, DG AMRPT
Choguel Kokalla Maïga,

Arrivé loin derrière les cracks lors de la dernière présidentielle avec un score de 2,29% au 1er tour, le président et candidat du Mpr, Dr. Choguel Kokalla Maïga, et ses camarades politiques ont décidé de soutenir le candidat du Rpm, Ibrahim Boubacar Kéita, au second tour. Allié de seconde zone, le choix n’ayant intervenu qu’au second tour de l’élection présidentielle, le chef en tigre tente de justifier son appel à voter pour le candidat IBK qui, selon lui, se définit par des facteurs objectifs. C’est ce qu’il a essayé de faire croire aux militantes et militants et amis du parti lors de la journée de réflexion et d’échanges sur les 20 ans du parti, le samedi dernier, au Centre international de conférence de Bamako. En effet, selon Choguel Kokalla Maïga, en 2013, à l’issue du premier tour de l’élection présidentielle, à la lumière d’un certain nombre de «facteurs objectifs», le parti a appelé à voter pour le candidat Ibrahim Boubacar Kéita qui a été largement élu à la tête du Mali, avec plus  de 77%. Des facteurs qui en cachent d’autres par subtilité de mots.

De toutes les façons, ce que le président du Mpr n’a pas voulu dire, c’est que ce choix découle plutôt de l’opportunisme politique avéré que de «facteurs objectifs», sinon, il aurait pu s’aligner dès le 1er tour comme ce fut le cas en 2007 avec l’Alliance pour la Démocratie et le Progrès (ADP), qui a soutenu le candidat ATT contre IBK. Alors, ces arguments de «facteurs objectifs» ne sauraient aucunement justifier le choix du parti. Ou bien, il s’agit là d’une confusion expressément créée par Choguel Kokalla Maïga pour noyer le poisson dans l’eau.

Au cours de la même cérémonie, le président du parti du Tigre a rappelé qu’entre 1997 et 2000, le Mpr a milité au sein du Collectif des partis politiques de l’opposition (COPPO) pour, dit-il, défendre la démocratie pendant qu’au même moment son mentor IBK était le Premier ministre et président du parti au pouvoir. Aussi, en 2007,  le parti était membre de l’Alliance pour la Démocratie et le Progrès (ADP) pour, explique-t-il, assumer leur participation à la gestion du pays pendant qu’IBK était à l’opposition.

Certainement que le président du Mpr a tiré les leçons des années passées à l’opposition (1997-2000), pour éviter d’aller en opposition contre IBK. Ça relève beaucoup plus de l’opportunisme politique que de «facteurs objectifs». Visiblement, au Mpr, on change suivant la direction du vent !

Zakariyaou Fomba

 

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