Soumeylou Boubèye Maïga à Washington :Pour une meilleure réponse aux risques liés à la crise libyenne

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Soumeylou Boubèye Maiga, ministre des Affaires étrangères et de la coopération internationale

Le ministre des affaires étrangères et de la coopération internationale du Mali, Soumeylou Boubèye Maïga vient d’effectuer une visite de 48 heures (lundi et mardi) à Washington où il a pris part à une rencontre des ministres des affaires étrangères des pays du champ que sont le Mali, l’Algérie, la Mauritanie et le Niger avec l’administration américaine autour des risques liés à la crise libyenne et autres menaces terroristes dans la région. Les échanges ont été fructueux.

Ils auront été fructueux les échanges entre les ministres des affaires étrangères des pays du champ et l’administration américaine. Près de 9 heures de discussions non stop avec notamment les responsables du département d’Etat, du ministère de la justice, du pentagone et de l’USAID. Prenant la parole le premier, le chef de la diplomatie malienne a signalé que nos pays font face à 4 principaux défis. Un premier défi interne avec la gestion de certaines revendications identitaires, la gestion de l’explosion du crime transnational organisé, avec notamment l’accroissement des risques de terrorisme avec AQMI qui s’est d’ailleurs rapproché de Boko Haram du Nigeria et des Chebabs somaliens, et enfin la nature de la réponse à apporter.

Pour Soumeylou Boubeye Maïga, la réponse doit être obligatoirement multidimensionnelle avec le triptyque de la coopération régionale, de la bonne gouvernance et du développement pour combattre la pauvreté. Son homologue algérien mettra l’accent sur les effets collatéraux de la crise libyenne avec le retour de centaines de milliers de civils et d’un nombre incalculable d’hommes armés. Une situation délicate quand on sait que la sécheresse menace de nombreuses zones du sahel à cause d’une mauvaise pluviométrie.

Pour de nombreux experts, il y a une situation de deux en un, avec la jonction du terrorisme et du crime organisé. En plus du volet formation dans lequel les américains mettent près 150 millions de dollars à travers l’opération Flintlock, ils entendent mettre l’accent sur le partage de renseignements. Ce qui sera une excellente chose dira Soumeylou Boubeye Maïga, puisque cela va permettre la confection d’une base de données sur les différents acteurs impliqués dans le narco trafic et le terrorisme.

En plus des activités d’AQMI, le développement de Boko Haram est aussi un véritable sujet d’inquiétudes, du fait de l’interconnexion que ces différents groupes établissent entre eux.  Les pays du champ entendent se donner la main pour faire front et les américains sont prêts à les appuyer à travers des actions qui seront précisées dans un proche avenir.

M DAOU

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