Soumeylou Boubeye Maiga : Un « Tigre en papier »

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Le chef du gouvernement malien, Soumeylou Boubeye MAIGA
Le chef du gouvernement malien, Soumeylou Boubeye MAIGA

Les situations amères dans lesquelles baigne présentement notre République, nous amènent à douter des talents qu’on attribue à tort et à travers au Premier ministre, SoumeylouBoubeyeMaiga. Cet homme désigné comme un « Tigre » est aujourd’hui moins qu’un « Papier », c’est un « Tigre en Papier ».

Certaines montagnes n’en sont pas une car une falaise vaut mieux qu’elles. Aucune date, aucun moment n’est lointain pour celui qui est appelé à vivre longtemps, dit-on, ou encore avec l’âge, nous sommes appelés à voir des choses que nul ne pouvait imaginer. Appelé par tous le « Tigre » parce que considéré comme capable de réaliser l’irréalisable, d’avoir un comportement hors du commun, doté d’un savoir lui permettant de mieux contrôler toute personne, le Premier ministre malien, après avoir réussi à truquer l’élection présidentielle en faveur de son mentor de chef d’État sortant, se trouve maintenant devant l’évidence. Le temps est meilleur juge, aime-t-on dire. Cet adage se confirme de plus en plus au Mali avec SoumeylouBoubeyeMaiga, le « Tigre » malien. S’il a pu organiser l’élection présidentielle dernière sans grands incidents, il faudrait remarquer, qu’aujourd’hui, le « Tigre » ferait bien de renoncer à cette dénomination, actualités du pays obligent.

En effet, « Le Tigre » se trouve mené et malmené par ceux qu’il considérait comme des biches. Des grèves intempestives pratiquement dans tous les secteurs d’activités, réclamant non pas des améliorations de conditions de travail, mais des arriérés à l’État. Quant aux magistrats, ce n’est plus seulement une grève car ils sont à couteaux tirés avec les autorités. Les départements ministériels prévoient également de déclencher une grève dans les prochains jours. Pire, la semaine dernière, le Secrétariat général de la Présidence de la République a annoncé dans un communiqué qu’il y a une impossibilité d’assurer la dotation hebdomadaire en carburant des agents qui y sont en activité.

Tous ces faits se passent pendant que le Premier ministre incontestable, parce que possédant des talents tant vantés par certains, se trouve encore au pouvoir, pendant que d’autres, comme les magistrats, vont jusqu’à revendiquer la démission du « Tigre ». Alors, on se demanderait, si le « Tigre » aurait finalement perdu sa « tigritude », pour paraphraser l’écrivain nigerianWole Soyinka, lequel nous apprend que « Le Tigre ne déclare pas sa tigritude », mais il tue sa proie et la mange.

En tout cas, tous ces faits qui secouent la République nous amènent à douter de la compétence, de la force du grand « Tigre » malien qui a fini par devenir un « papier ». Ne faut-il pas l’appeler, dorénavant, le « Tigre en Papier »?

Bassaro

 

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5 COMMENTAIRES

  1. Je n’ai jamais fait confiance à Boubeye Maiga. Il a participé à tous les régimes. Mais tous se sont écroulés sous le poids de l’incompétence et le mauvaise gestion. Alpha, ATT et bientôt IBK sortira par la petite porte.

  2. On peut critiquer le choix de gouvernance d’Ibk,son association avec les délinquants de la république,le déni de sa fois démocratique pour laquelle il a risqué sa vie sous la dictature,mais on peut difficilement contester sa compétence dans la gestion étatique.
    Il y a la compétence liée à la personnalité de l’ homme,il y a aussi l’esprit qui anime actuellement l’homme défini par son opportunisme politique.
    SBM a choisi un chemin pour escalader le mur du pouvoir sans lequel il n’a aucune chance d’y accéder.
    L’ENVIE PRESSANTE DE RESTER AU SOMMET DE L’ÉTAT ET CERTAINEMENT DE LAVER UNE HUMILIATION INOUBLIABLE POUR UN HOMME QUI A DOMINÉ LA HIÉRARCHIE ÉTATIQUE PENDANT DE DEUX DÉCENNIES L’ A CONDUIT À CHOISIR UN CHEMIN QUI LE DÉNATURE.
    SBM a été obligé de jouer le jeu d’un CLAN criminel en terme de détournements colossaux des deniers publics pour retrouver sa place «naturelle».
    Jouer le jeu c’est mouiller le maillot dans des pratiques honteuses telle la confiscation d’un pouvoir qu’il sait perdre,peut-être définitivement,s’il va entre les mains de SOUMAILA CISSE .
    Maintenant il gère les conséquences d’un choix qui peuvent lui être fatales.
    L’avenir nous dira,si son expérience incontestablement outillée peut lui permettre de s’en sortir et prendre la place du chef,son objectif réel.
    Compte ténu d’une divergence énorme dans le camp présidentiel suscitée par une guerre de positionnement,il faut vraiment douter qu’ il puisse atteindre son objectif.
    OSER LUTTER,C’EST OSER VAINCRE!
    La lutte continue.

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