Homme de réseaux, celui qui avait été présenté comme la toute dernière cartouche du Président IBK en fin de mandat, en l’occurrence Soumeylou Boubèye Maiga, marque son territoire et œuvre inlassablement à combler toutes les attentes de son employeur. Stratège, fin politicien, calme, réservé et maitrisant les dossiers du Mali, l’homme travaille depuis sa nomination à donner de l’élan à l’application de l’Accord d’Alger qui traine toujours et à relever le défi de la sécurisation du Mali, gage incontournable pour l’organisation des élections apaisées et transparentes !
Si d’aucuns estimaient que sa présence à la primature visait deux objectifs majeurs, à savoir permettre à IBK d’achever son mandat, et travailler à le faire réélire pour un second quinquennat dans la cohésion, les plus avisés savent désormais que l’homme constitue en fait le dernier espoir pour le retour de la sécurité et la paix, et ce à un moment crucial de la vie de notre nation. Spécialiste des questions sécuritaires, SBM est conscient des enjeux de sa mission, et avait, dès le départ, fait savoir qu’il prendrait des « mesures fortes » pour renfoncer la sécurité des Maliens, notamment dans le centre du pays confronté à une montée des attaques djihadistes. Sur ce registre, loin d’être un Premier ministre de salon, Soumeylou est sur le terrain pour redonner confiance aux Maliens, galvaniser les troupes et faire savoir à tous que l’Etat est là, près des citoyens. Ces actions du Premier ministre cadrent parfaitement avec les orientations du Président de la République, Ibrahim Boubacar Kéita, qui se déclinent en quatre points : 1. La poursuite de la mise en œuvre de l’Accord pour la Paix et la Réconciliation issu du processus d’Alger ; 2. L’endiguement de l’insécurité grandissante dans le centre du pays ; 3. La satisfaction de la demande sociale par l’accélération de la mise en œuvre du Programme Présidentiel d’Urgences Sociales ; 4. L’organisation d’élections transparentes, crédibles et apaisées. Auxquels il faut ajouter la poursuite de l’exécution et le prolongement des chantiers déjà ouverts dans les domaines de la lutte contre le terrorisme et l’insécurité, l’énergie, l’eau, le désenclavement, l’éducation, l’agriculture et la santé.
On le sait, depuis bientôt trois mois, Soumeylou, pour booster l’application de l’accord d’Alger, est passé à la vitesse supérieure par l’accélération du processus DDR, puisque convaincu que : « Tant que nous n’aurons pas avancé sur le processus DDR (démobilisation, désarmement, réinsertion), nous ne pouvons pas soustraire aux groupes terroristes la base de recrutement qui leur est offerte ». Après donc une visite en Algérie, un pays sans lequel la crise du Nord ne saura trouver une solution durable, pour amener ce pays à jouer franc-jeu dans la gestion de cette crise qui n’a que trop duré, et au cours de laquelle il a discuté avec les autorités algériennes des voies et moyens à mettre en œuvre pour accélérer la mise en œuvre de l’Accord issu du processus d’Alger, Soumeylou s’est voulu beaucoup plus pragmatique en se rendant jusqu’à Kidal ! Au menu, le processus de désarmement, démobilisation et réinsertion (DDR), dont la diligence devrait favoriser, de façon significative, la stabilisation sur l’ensemble de notre territoire, avec des actions importantes contre les groupes radicaux et les groupes terroristes.
Situations exceptionnelles, décisions exceptionnelles !
IBK a donc fait sien ce dicton en nommant Soumeylou à la Primature. Et celui-ci, qui a pris la mesure de cette confiance à sa juste valeur, est en train de donner satisfaction au Président de la République, et par ricochet, à tous les Maliens. Jamais l’Etat sous IBK n’a été autant présent auprès des Maliens, avec à la clé des actions et réalisations concrètes ! Le verrou de Kidal est sauté à jamais grâce à l’audace et la détermination du Premier ministre Soumeylou Boubèye Maiga ! Avec ce vieux routier de la politique malienne, le Président IBK a fini par connaitre ses vrais partenaires, et le Mali s’affirme de jour en jour au grand dam de ses détracteurs. L’autre grand défi reste l’organisation des élections ! Là-dessus, le Président de la République, tout comme le Premier ministre sont très clairs : les élections se tiendront à date et dans les meilleures conditions… Là aussi attendons de voir à l’œuvre l’enfant de Gao.
Samba Sidibé