Le parti Alliance pour la solidarité au Mali-Convergence des forces patriotiques (Asma-Cfp) a tenu du 6 au 7 décembre 2014 son 1er Congrès ordinaire au Palais de la culture Amadou Hampaté Ba. Cette rencontre a permis aux 500 délégués venus de toutes les régions et du District de Bamako de se pencher sur les textes du parti et de procéder au renouvellement des organes.
«Créé il y a seulement 18 mois, l’Asma-Cfp est un jeune parti politique qui pèse déjà lourd dans la classe politique malienne avec 5 députés à l’Assemblée nationale, 217 conseillers municipaux, 24 maires et 2 présidents de conseil de cercle», a rappelé le Secrétaire général du parti, Amadou Baba Cissé.
Réconciliation nationale, intégrité territoriale, sécurité, équipement des forces armées et de sécurité, ce sont les points saillants du discours d’ouverture de Soumeylou Boubèye Maïga. Il a insisté sur les défis de l’heure à relever. «Notre Congrès se tient à un moment crucial de notre histoire. Les épreuves que nous avons subies au cours des deux années précédentes et les difficultés que nous rencontrons encore aujourd’hui, font que le tissu national demeure fragile, que notre société reste dominée par des tensions et des rancœurs», a déclaré le président de l’Asma-Cfp. Dans cette période de difficultés, d’interrogations et de doutes, a-t-il poursuivi, «nous devons plus que jamais rester convaincus de la validité de nos choix et préserver dans l’engagement».
Parlant de la question du Nord et des pourparlers d’Alger, Soumeylou Boubèye Maïga a exprimé l’engagement de son parti en faveur de la recherche de solutions qui permettraient d’éviter l’enlisement des discussions. «Dans les négociations engagées, nous avons déjà obtenu un acquis essentiel. Depuis l’Accord préliminaire de Ouagadougou, l’intégrité territoriale, l’unité et la souveraineté de l’Etat ne sont plus remises en cause. Le futur accord de paix devrait être basé sur les actions à mener pendant la période transitoire et la gestion maîtrisée des évolutions institutionnelles», a-t-il précisé.
Selon le président de l’Asma-Cfp, la période transitoire doit mettre, d’une part, l’accent sur les arrangements sécuritaires qui facilitent le redéploiement de la puissance publique, et d’autre part, de porter sur l’adoption de mesures transitoires de confiance et de coordination, en vue de faciliter le redéploiement des forces armées.
La deuxième réflexion faite par Soumeylou Boubèye Maïga est relative au projet présidentiel. «Aucun Etat ne peut être viable s’il ne se donne pas les moyens d’assurer sa sécurité, de garantir à tout moment l’intégrité de son territoire, de protéger ses citoyens et leurs biens. Au-delà de l’affrontement par les armes, l’engagement militaire est avant tout une confrontation de volontés, de ressources morales et psychologiques», a-t-il déclaré.
À propos de sa troisième conviction qui découle tant de son vécu citoyen que de l’exercice des responsabilités à lui confiées par l’Etat, le président de l’Asma a déclaré : «Aucune Nation ne peut se relever dans la dissension permanente, l’anathème et la désunion. La reconstruction du Mali doit prendre appui sur une des principales forces de notre pays : l’unité dans la diversité. Nous sommes une République certes une et indivisible, mais aussi diverse et plurielle».
Diango COULIBALY