Ce 18 septembre 2011 est le jour de l’Union pour République et la Démocratie.
A l’entrée du Palais de la Culture, la sous section URD de la Commune III souhaite la bienvenue à Soumaïla Cissé. Sur la pancarte, l’enfant de Nianfunké ressemble fort à un personnage de bande dessinée.
Mais le fait Soumaïla Cissé n’a rien à voir avec la fiction. Il relève plutôt de la réalité, si ce pléonasme est permis. Nous le réaffirmons même, ce pléonasme. Le fait Soumaïla saute aux yeux. Rendez-vous dans la salle Banzoumana Sissoko d’Ahmadou Hampâté Bah de la Culture.
Là, le peuple de l’Union pour la République et la Démocratie (URD) vit des instants magiques.
L’accueil est digne des grands jours. Les berges du Niger sont aux anges. Un de leur fils leur retourne. Saint et sauf. Depuis huit ans qu’il est parti. Défendre le drapeau de l’Afrique. Et, il l’a défendu. Avec quel brio !
Le parrain de l’URD fait corps et âme avec ses militants. Soumi Champion, leur dit-il, enthousiaste, vous salue !
Et dans un bambara mémorable qui rappelle aussi ses jeunes années bamakoises. Qui a dit que Soumaïla Cissé ne comprenait pas Bambara, s’enquiert-on dans la salle ?
Les militants, eux, ne se posent pas de question. Ils ne voient que leur «Soumi», comme ils l’appellent affectuesement.
Leurs cris, youyous, chants et danses le disputent à leurs tam tam, fanfares et flûtes. Le retour d’un enfant prodige se fête.
Le récalcitrant à l’école a du génie. Surtout, en informatique. Là-dessus, tout le monde s’accorde.
Il a donné à l’UEMOA ses lettres de noblesse.
Et, pourtant, nos chefs d’Etat et de Gouvernement Africains ne sont pas aussi faciles.
Mais Soumaïla Cissé est un natif du 9ème signe du Zodiaque, le Sagittaire. Le langage tamisé n’est pas toujours son fort.
Et, ne l’oublions pas, Soumaïla Cissé est membre fondateur et parrain de l’Union pour la République et la Démocratie. Le vert du parti c’est aussi la vérité crue, sans ménagement ni détour.
On comprend pourquoi il a su mettre au pas nos dirigeants. L’intégration africaine en a gagné en classe.
Aujourd’hui, l’Afrique de l’UEMOA et de la CEDEAO le lui en rend grâce.
En témoigne la présence à cette cérémonie d’au moins quatre anciens Premiers Ministres africains.
Sans oublier celle de nos Chefs traditionnels et religieux…etc.
Soumaïla Cissé, lui, n’a que des mots de remerciements à la bouche.
Des vifs remerciements à l’endroit de ceux qui ont fait de lui Soumaïla Cissé.
A commencer par ses deux parents, en particulier sa mère qui a bossé dur pour lui payer ses études.
Le sacrifice d’une maman est rarement vain.
Et le sacrifice pour une maman ne tombe jamais.
Aussi, exhorte-t-il les jeunes à plus de sacrifices pour leurs mamans.
Celles-là étant toujours aussi impayables.
La profonde gratitude de Soumaïla Cissé s’adresse également à feu Boubacar Sada Sy.
Le Docteur porta le jeune Soumaïla Cissé d’alors dans son cœur.
Le cadre talentueux ne tardera pas à faire carrière à la CMDT.
La deuxième vague de remerciements est allée aux Présidents Alpha Oumar Konaré et Amadou Toumani Touré.
Le premier a fait de Soumaïla Cissé Directeur Général de l’ACI, Secrétaire Général de la Présidence de la République. Puis, Ministre des Finances et « super » Ministre de l’Equipement et de l’Aménagement du territoire, de l’Environnement et de l’Urbanisme.
Le second, son rival au second tour des présidentielles de 2002, l’a consacré au plan international.
Le Soumi Champion du Mali en a gagné en puissantes relations et en ressources.
Par là, entendez ressources matérielles, intellectuelles et morales.
« Grâce à Allah », s’exclamera-t-il, d’entrée de jeu.
Et, sur la carte, le voilà qui se réfugie au cœur du Mali.
C’est que le Mali est un havre de paix.
Aussi, avertit-il, ne vous laissez pas entrainer sur le terrain des clivages ethniques. Le Mali est un et indivisible. Soumaïla Cissé sait de quoi il parle.
Comme dirait le djaliba, lui, mandé mory, n’en est pas moins descendant du Tounka Kaya Maghan.
Peulh et Sonrhaï marié à une descendante Traoré Touramakhan.
Nous sommes en plein cœur du Mandé. Mais aussi du Ouagadu.
Et surtout du Mali. A cet égard, Soumaïla Cissé, fils du Mali, a fondé avec d’autres fils du Mali l’Union pour la République et la Démocratie.
Un parti dont les membres viennent de tous les horizons du Mali.
De Kidal à Kidira. Du fin fonds de Koulikoro à celui de Sikasso. En passant par Ségou, Mopti, Bamako.
Non, l’ethnie n’est pas une carte jouable au Mali. Soumaïla, dans son refuge malien, est d’ailleurs suspendu entre les bambaras de Djalakorodji et ceux de Kati.
En dessous, la Coordination des clubs de soutien assure le parrain de tout son soutien. Soumaïla Cissé n’en est que plus heureux. Ça se voit par son sourire qui rayonne.
Au balcon principal, l’URD s’affiche. Entre deux poignées de mains. Elles s’engagent pour la victoire. Celle de 2012.
Pourtant, la cérémonie, rappelle son maître, Modibo Camara, est de « reconnaissance ». A « un digne fils qui revient au bercail, avec tous les honneurs », entonne le Dr Mamadou Diallo, Président du Mouvement des Jeunes.
Le Président du parti, son excellence monsieur Younoussi Touré, Vice-Président de l’Assemblée Nationale ne demeure pas en reste.
Il exprime toute sa « gratitude à ATT pour sa clairvoyance à nommer Soumaïla Cissé à la tête de l’UEMOA ».
Pour qui sait que « la vision stratégique » de Soumaïla Cissé a fait avancer l’union économique africaine.
Aussi, l’ancien Premier Ministre du Mali et ses camarades sont-ils « fiers des résultats » de la « mission ». Celle du parrain dont il salue « le sens élevé du devoir et de la responsabilité »; ainsi que son retour.
Ce «retour fait naître beaucoup d’espoirs ». Les espoirs seront-ils comblés ?
Les militants et sympathisants des républicains et des démocrates languissent d’être les prochains locataires de Koulouba. Notre maison blanche à nous.
Mais Koulouba 2012 c’est ici et maintenant.
Et Soumaïla Cissé est formel : « rien ne s’obtient dans la facilité ».
Son message est-il passé auprès des militants ?
En tout cas, avertit le parrain et désormais candidat du parti, la campagne s’ouvre désormais pour l’URD.
Hawa Diallo
