L’ex-otage de jihadistes est enfin libre. Et après, est-on tenté de demander ? Après, donc maintenant, il reprend ses activités politiques en assumant la présidence du FSD (Front pour la Sauvegarde de la Démocratie), entité membre à part entière du M5-RFP dont l’aile dure a d’ores et déjà choisi de poursuivre le combat après la mise en place d’un gouvernement transition.
En l’absence de Soumaïla Cissé, c’est Choguel K. Maïga qui a pris les commandes du FSD, un regroupement de partis politiques de l’Opposition. Il occupe évidemment une place de choix au sein du M5-RFP lequel, suite aux derniers événements (mise en place du gouvernement de la transition), a choisi le prendre ses distances par rapport à la junte au pouvoir et même de s’inscrire dans l’opposition.
C’est donc dans ce contexte que débarque le chef de file de l’Opposition sous IBK. Prendra-t-il le train en marche ou s’alignera-t-il derrière la tendance désormais proche de la junte en caressant l’espoir d’être le candidat de cette dernière à la faveur de la prochaine consultation présidentielle ?
Certains observateurs évoquent d’ores et déjà une manœuvre peu orthodoxe de la part des militaires visant à se présenter comme les véritables et principaux acteurs de la libération de l’otage malien en occultant les efforts du président déchu (IBK). Il nous revient, pour la petite histoire, que les membres de la junte ont plutôt trainé les pieds dans le processus de libération des otages, certainement dans le but de s’arroger tout le mérite, d’obtenir une reconnaissance internationale et pourquoi pas, s’attirer les faveurs de l’ex-otage dans la perspective des combats politiques futurs. L’ex-otage des jihadistes étant bien côtés au sein des organismes internationaux et surtout de la sous-région (CEDEAO, UEMOA…) au sein desquels il a occupé de hautes fonctions
L’ex-otage, est dans tous les cas attendu sur ce terrain hautement stratégique Et sa position pèsera lourdement sur le paysage politique national et sur les futurs enjeux.
B.S. Diarra