L’élection présidentielle de 2018, la situation sécuritaire, la gouvernance, la suspension du maire de la Commune VI, l’évolution de la liberté d’expression… le président du principal parti de l’opposition, URD, Soumaïla Cissé se livre à cœur joie et charge le pouvoir.
« Le pays est au bord du gouffre », c’est la perception du chef de file de l’opposition, Soumaïla Cissé, président de l’Union pour la République et la Démocratie (URD). Le mardi 30 janvier, il était face aux journalistes pour présenter ses vœux de nouvel an. Mais au-delà, le challenger du président IBK a tenu un discours musclé contre le régime.
« De la 122ème place en 2016, selon le classement de la liberté de la presse publié en 2017, le Mali est passé à la 116ème place et reste toujours dans la zone rouge. C’est tout simplement inadmissible », a-t-il lancé.
Selon lui, le redressement du pays, la restauration de l’unité nationale et de l’autorité de l’Etat passent nécessairement par une presse de qualité, indépendante, plurielle, disposant des moyens adéquats et de personnels bien formés.
« Autant nous prônons le respect par les journalistes des règles déontologiques de leur profession, autant nous condamnons fermement les actes d’intimidations et les menaces à l’encontre des journalistes », a déclaré le président de l’URD. Plus loin, il change de sujet et durcit le ton. L’insécurité et le retour de la paix s’invitent au menu.
« Face aux graves défaillances du pouvoir et à son incapacité à rétablir la paix et la sécurité sur l’ensemble du territoire, 2017 n’a apporté aucune amélioration. Au contraire, faute d’un leadership contesté et contestable au plus haut sommet de l’Etat, la situation ne fait qu’empirer aux dépens de la population », accuse-t-il, avec des chiffres à l’appui.
« En une année, plus de 700 personnes ont perdu la vie. Depuis septembre 2013, ce sont plus de 2 000 personnes qui ont trouvé la mort dans des attaques ou des attentats. Ce fut encore le cas récemment avec l’attentat de Boni et l’attaque sur les camps militaires de Youwarou, Soumpi et de Menaka », affirme-t-il. Selon Soumaïla Cissé, en décidant de sanctionner les autorités maliennes pour le blocage du processus de paix, le conseil de sécurité de l’ONU a donné raison à l’opposition. Car pour le chef de file de l’opposition, rien n’a évolué depuis la signature de l’accord de paix.
« Tous les acteurs qui interviennent dans la résolution de la crise du Mali sont unanimes à constater que l’application de l’accord dit d’Alger piétine dangereusement, faute d’impulsion et de volonté du pouvoir qui n’a jamais voulu engager un dialogue sérieux entre les différentes composantes de la nation malienne », a déclaré l’opposant Soumaïla Cissé. Pour décanter la situation, il propose au pouvoir l’ouverture d’un dialogue ‘’inclusif’’ entre l’ensemble des forces vives du pays.
« Nous n’avons jamais cessé et ne cesserons jamais de réclamer un véritable dialogue national inclusif entre tous les fils de ce pays à travers leurs représentants dûment mandatés et non choisis par l’administration, sur les sujets préoccupant les différentes communautés dont entre autres la justice, le foncier, l’agriculture, la sécurité, l’eau, l’école, la santé, les routes, la religion etc….. Ce dialogue véritable doit précéder toute action législative ou réglementaire tendant à la paix et à la concorde nationale », clame Soumaïla Cissé.
Au cours de cette sortie médiatique, le président de l’URD a aussi dénoncé la suspension du maire de la Commune VI, Alou Coulibaly élu sous les couleurs du parti du même nom. Selon lui, ce dernier a été suspendu pour avoir autorisé le Général Moussa Sinko Coulibaly à tenir un meeting politique dans sa commune.
Pour le président de l’URD « 2018 peut être l’année du sursaut ». Mais pour matérialiser ce souhait, il faut selon lui, tenir des élections, libres et indépendantes.
Lassina NIANGALY
s´il te plait soumaila,
si tu n´as rien a dire tu la fermes!
C’est comme l’OXFAMTAGUEULE
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