Soumaïla Cissé à l’ouverture du 3ème congrès ordinaire de l’Urd : «Il est urgemment temps de crier Stop»

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Soumaila Cisse
Soumaila Cisse

L’Union pour la République et la démocratie (Urd) a tenu du 22 au 23 novembre 2014 son 3ème congrès ordinaire au Palais de la Culture Amadou Ampathé Ba. La cérémonie d’ouverture a été marquée par la présentation de Iba N’Diaye -qui a décidé de porter désormais les couleurs de l’Urd- et la remise du Ciwara au président sortant Younoussi Touré pour tous les efforts qu’il a faits pour le parti.

 

Après avoir souhaité la bienvenue aux délégués venus de l’intérieur et de l’extérieur, le parrain de l’Urd, Soumaïla Cissé, a rappelé que son parti compte à ce jour 2200 conseillers municipaux ; 141 maires ; 14 conseillers nationaux ; 13 présidents de Conseil de cercle ; un président d’assemblée régionale ; 17 députés regroupés au sein de l’Assemblée nationale sous l’appellation de Vigilance républicaine et démocratique (Vrd) ; 30 sections à l’extérieur du Mali et 55 sections  dont 679 sous-sections, 9252 comités sur l’ensemble du territoire national.

 

Le parrain de l’Urd attribue les souffrances actuelles de notre nation à la gestion hasardeuse imprimée à notre pays du fait d’un choix mal éclairé. Selon lui, «le Mali semble à l’agonie, asphyxiée par l’inertie gouvernementale, la valse-hésitation entre actions médiatiques ministérielles et réactions de survie, par l’absence de vision diplomatique et la chasse aux privilèges». Et d’ajouter : «Le Mali doit être réparé d’urgence pour se préparer à un avenir plus stable, plus prospère, plus uni, plus pacifique et plus respecté. Parce qu’il le méritait au regard de son histoire, de ses souffrances, de ses luttes, de ses réussites, de ses talents, de ses traditions, de ses différences et de ses richesses. Le Mali n’est pas réparé, il est déglingué, éparpillé, dispersé, fracturé, éreinté par la pauvreté qui grandit, embourbé dans des affaires cupides, voire mafieuses, spolié dans ses ressources. Le Mali devait avancer à petits pas, il recule à pas de géants. Le Mali ne grandit pas, il régresse vertigineusement».

 

Aux dires de Soumaïla «il est temps, grandement temps, urgemment temps de crier : Stop. Il est temps, vitalement temps, capitalement temps de reprendre notre destin en main puisque d’autres nous en infligent un, très sombre. Oui, l’alternative au chaos existe, l’alternative à l’implosion existe, l’alternative à la spirale de l’échec existe», a-t-il martelé. Et de rappeler que malgré les obstacles, les humiliations et les mensonges, l’Urd a tenu son rang institutionnel en toutes circonstances, dénonçant les dérives, proposant des projets, initiant une nécessaire motion de censure.

 

Le patron de l’Urd  a également rappelé les nouvelles et les nombreuses adhésions confirmant son statut de parti de la main tendue, de rassembleur, de fédérateur d’avenir. Avant de présenter Iba N’Diaye, qui a quitté l’Adéma pour rejoindre l’Urd. Il a indiqué que l’engagement de l’Urd dans l’opposition politique montre à suffisance sa volonté de contribuer à l’édification d’une nation juste et forte parce que véritablement démocratique.

 

Par ailleurs, Soumaïla Cissé a dressé plusieurs constats sur la gouvernance d’IBK. Il s’agit, entre autres, d’une gestion chaotique de l’épidémie de la fièvre Ebola ; de la non libération de Kidal, l’abandon de l’administration aux régions du Nord ; l’insécurité dans le pays ; la mauvaise gouvernance et la corruption ; le favoritisme et le clientélisme. «Nos concitoyens sont choqués, abasourdis par tout ce qui leur arrive en si peu de temps, eux qui avaient rêvé de lendemains meilleurs, qui avaient repris espoir, quand brusquement l’horizon s’est bouché et l’espoir a fondu au soleil de la mauvaise gestion, des scandales à répétition, des dépenses somptuaires, de l’insécurité et des incertitudes économiques et sociales», a laissé entendre Soumaïla Cissé. Le président sortant de l’Urd, Younoussi Touré, a appelé les militants à l’unité et à la cohésion.

Diango COULIBALY

 

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