Soumaila Cissé , lors du 3eme Congrès ordinaire de l’URD : « Le Mali devait avancer à petits pas, il recule à pas de géants »

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Le  3eme congrès de l’URD dont les travaux ont commencé le samedi au Palais de la culture Amadou Hampaté  Bah s’est achevé le dimanche par la mise en place d’un nouveau bureau. Si Soumaila   Cissé sans surprise a été élu président du parti, il a eu pour 1er  vice président le Pr Salikou Sanogo,  Iba Ndiaye  qui signe son arrivée à l’URD, hérite du poste de 2eme vice président.   Le parti de la poignée de main a placé ce Congrès sous le signe   de la victoire pour les échéances à venir. Mais auparavant lors de la cérémonie d’ouverture du dit Congrès le président du parti et non moins chef de file de l’opposition est revenu sur la gestion du pouvoir  qui,  a-t-il dit, reste catastrophique.

Soumaila Cissé  au stade Modibo Keita
Soumaila Cissé 

Naturellement le chef de file de l’opposition qui est le leader du parti l’Honorable Soumaila Cissé n’a pas fait de cadeau à la majorité présidentielle qu’il qualifie autrement de magasin de porcelaine sous les pieds d’un éléphant.

L’URD dans son rôle de Sentinelle ! 

«  Une majorité sans opposition est une majorité flasque, paralysée par le virus  de ses partis satellites qui conduisent au culte de la personne et, conséquemment, à la dictature », a-t-il déclaré d’entrée de jeu. Avant de poursuivre  avec une mine qui reflète l’état actuel du pays : « notre engagement dans l’opposition, politique, montre à suffisance notre volonté de contribuer à l’édification d’une nation juste et forte, parce que véritablement démocratique ». Pour « Soumi Champion » être dans l’opposition ne signifie nullement, choisir le chemin de l’aventure, mais être dans l’opposition amène à jouer le sentinelle afin que le pays soit à l’abri des dérives autoritaires.

« Aujourd’hui plus que jamais , l’URD  se doit d’être une force  de proposition , un garant de l’équité , de la justice , une barrière contre les abus  de toutes sortes  qui risquent  de mener notre pays à la dérive » a fait remarquer le nouveau président de l’URD .  Aussi, il a souhaité que leur parti qui est la 2eme force du landerneau politique continue à jouer son rôle malgré les diatribes de certains individus aux desseins obscurs et inavoués. Toute chose, selon Soumaila qui doit inciter les militants et militantes à œuvrer pour que le parti se renforce chaque jour davantage.

« En veillant à faire de notre parti, un parti d’avant-garde, vous, vous souviendrez, en effet, de votre devoir envers la nation, de votre rôle ô combien  important d’éducateurs, de formateurs d’opinion. Les invectives  d’individus au sombre dessein, la propagande populiste  d’hommes politiques qui ne trouvent leur salut que dans la délation ne doivent pas vous dévier  de votre combat, le seul qui vaille la peine d’être mené , le combat pour la démocratie, pour la République, pour la justice et pour le travail bien fait, source inestimable de bonheur  et d’épanouissement  individuel et collectif », a-t-il martelé. Comme un cri d’alarme Soumaila Cissé estime que le parti a le devoir sacré  de s’opposer à ceux qui veulent transformer ce pays en un Far West de non droit. Dans cette optique il a donné sa caution aux militants de son parti à dénoncer et combattre  tous les fossoyeurs  de notre pays. Comme ce fut le cas de leurs députés, qui ont pris une part active  au vote  de la loi sur l’enrichissement  illicite et la corruption. Ils doivent à présent, veiller  à son application, dira Soumi Champion.

 

Les questions d’actualités passées au peigne fin !

Soumaila Cissé, au cours de son discours  a mis en garde contre l’ingérence du religieux et du militaire dans le jeu démocratique. « On a coutume de dire que nul  n’est prophète chez soi. L’URD  a vécu les tristes réalités  de cet  adage. Notre parti  a été voué aux gémonies  pour avoir dit non  à la dictature, non à la collusion entre le  politique, le militaire et le religieux, pour avoir appelé  à la solidarité  internationale face à une agression inouïe. Ses dirigeants  et cadres  ont été présentés  comme apatrides, des renégats, ennemis de leur nation et de leur peuple », a-t-il rappelé. Avant  de revenir sur le malaise social qui frappe de plein fouet le Mali par la faute de ceux qui sont aux commandes qui n’ont pas su tenir leur promesse vis-à-vis du peuple. « Le Mali semble à l’agonie, asphyxié par l’inertie gouvernementale, la valse –hésitation entre actions  médiatiques ministérielles et réactions  de survie, par l’absence de vision diplomatique  et la chasse aux privilèges  », a déploré Soumaila Cissé. Selon lui les souffrances actuelles du pays sont à mettre à l’actif  des dirigeants actuels, elles seraient liées à la gestion hasardeuse imprimée à notre pays  du fait d’un choix  mal éclairé.  Il en appelle même à un sursaut national pour sauver le pays : « Le Mali n’est pas  « réparé », il est déglingué, éparpillé, dispersé, facturé, éreinté par la pauvreté qui grandit, embourbé dans des affaires cupides, voire mafieuses, spolié dans ses ressources. Le Mali devait avancer à petits pas, il recule à pas de géants. Le Mali ne grandit pas, il régresse  vertigineusement » a confié le patron de l’URD.   Au cours du Congrès un vibrant   hommage a été rendu à l’honorable Younoussi Touré président du parti et non moins ancien président par intérim de l’Assemblée nationale et à son épouse Madame Touré Alima. Pour respecter le concept genre, cher aux leaders du parti le poste de 3eme vice président est revenu  à Madame Coulibaly Kadiatou Samaké. Plusieurs partis alliés de l’URD ont assisté à ce Congrès à savoir, entre autres, l’ADEMA, le PCR, le PDES, le RDS, le PS YELEN Kura et des partis  amis de certains pays .

Badou S. Koba          

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