Soumaïla Cissé, leader incontesté de l’opposition malienne: Aucune photo

0
Soumaila Cissé
Soumaila Cissé

Voilà un moment, que les sympathisants, alliés, militants ou cadres des partis inscrits ou non, jouent à une comparaison politique entre Soumaïla Cissé, Tièbilé Dramé et Modibo Sidibé. Nous connaissons politiquement parlant chacun de ces trois(3) pour avoir des années, cheminé avec les deux premiers et le troisième, Modibo Sidibé, pour avoir eu le privilège de lui façonner une image politique, dans un pays, où lui-même Modibo Sidibé, ne pensait chatouiller l’arène politique. Le technicien balaise somme toute qu’il a été, était lui-même, le dernier à croire qu’il jouerait un quelconque rôle politique à part les fonctions de ministres, Premier ministre qu’il a occupé tout au long des 20 dernières années. En parlant de l’homme, ils étaient absolument nombreux, nos compatriotes, qui ne voyaient en nous, que de pauvres idiots ; que personne au Mali, ne parierait le moindre franc sur un quelconque futur rôle politique de Modibo Sidibé.
Nous étions les seuls, dans le fond obscur de notre rédaction, à croire en ce que nous faisions à l’époque. C’était en octobre 2010, quelques mois avant que Mariam khaïdama Sidibé ne le remplace. Du mois d’Octobre 2010 à Janvier 2012, les maliens avaient changé d’avis, et ce sont ceux qui tenaient des propos durs en notre endroit, qui ont été les premiers à investir notre rédaction pour nous féliciter, au nombre d’eux, des cousins et voisins du Badialan du même Modibo Sidibé. Ce travail, n’aurait sans doute pas été possible, si des hommes et femmes de la trempe de Soumana Mori Coulibaly, le père fondateur du parti FARE et Oumou Traoré, la DGA de l’ACI, n’avaient été là. Le résultat qui a été obtenu à l’élection présidentielle est à lui. Les législatives, aux termes desquelles, le FARE enleva 5 députés confirmeront le formidable travail de ce grand politique, formé dans la ruche, le seul parti qu’il a connu avant de le quitter. Saoulé à bloc par l’incroyable 4e place qu’il a obtenue par le travail de politiques qu’il a finalement mal récompensés. Contre attaquant, après la vilaine trahison, Soumana Mori rappela à Modibo Sidibé et son clan, qu’il était toujours le vrai patron et seul patron même après sa démission. Il cassa le groupe FARE, en lui retirant à Bagadadji, 04 des 05 députés élus sous la bannière FARE. Cette querelle éminemment politique et qui est à l’origine du dépérissement parlementaire du parti FARE à Bagadadji, est la conséquence de la grave et humiliante division, que Modibo Sidibé, à lui-même initié et mise en route, juste pour s’accaparer du leadership du parti. « Arrivé 4e au prestigieux scrutin présidentiel, il me faut absolument, maintenant et tout de suite, le fauteuil de président », s’est-il dit, ou s’est-il laissé entendre dire.  Tout comme Soumaïla, Modibo, aurait dû attendre à l’ombre des politiques qui ont inventé ce parti et qui se sont investis, corps et âme pour convaincre et lui assurer cette place qui lui a fait perdre la tête. Au lieu de courir derrière le fauteuil de président d’un parti qui n’avait pas un an d’existence en son temps, Modibo Sidibé, à notre humble avis, aurait dû, tout comme Soumaïla Cissé, s’offrir de nouveaux galons politiques, histoire de consolider l’acquis présidentiel, en briguant un fauteuil  de député à l’AN.
Mais, où ? A Yanfolila ? Inconnu au bataillon familial. En CIII, il se serait fait humilier, et le sachant, il s’est intelligemment abstenu.

De cet homme qui a cassé son parti, juste pour un fauteuil de président alors qu’il était aimé, respecté et même craint et qui ne pèse pas plus qu’un jeton de 10 francs à l’AN, peut- il objectivement rêver du statut si prestigieux de leader de l’opposition ?

L’honorable Tièbilé Dramé, le premier secrétaire national de l’enclos, a fait son temps. Il connaît comme personne la chaleur et la douleur de la couverture de l’opposition. Sous Alpha, au début du premier mandat de l’Adema, avant la création du Parena, lorsqu’il était au CNID, malgré la présence de Tall en 2006-2007, vers la fin du premier mandat d’ATT. L’expertise bélier, broyait la mauvaise herbe semée non pas dans la verdoyante prairie connue et apprécié, mais sur le sable chaud d’un accord d’Alger, assurément très discuté vers Bolibana. Intelligent, homme de grande communauté, politique balaise et pourvu d’un énorme carnet d’adresses, Tièbilé s’est politiquement dévalorisé
en boycottant la présidentielle de 2013, pour ce qu’il croyait savoir et qui en son temps, avait été soutenu. Témoin, les 5000 maliens qui ont voté en sa faveur alors qu’il n’était pas candidat et qu’il était loin des champs de campagnes. Ratant le coche de la présidentielle, et les enseignements tirés, l’honorable Tièbilé Dramé, aurait dû faire violence sur lui-même, en retournant à Nioro, pour l’onction
législative. Il ne l’a pas fait et depuis, tout ce qu’il entreprend est à tort ou à raison, perçu comme, un politique en mal de légitimité, traquant une aura perdu à travers la guerre Alpha- IBK.
Politiquement parlant et sur la base du très peu que nous connaissons sur l’homme, son accointance avec la famille Konaré, ne lui a pas été que du pain béni seulement. Et sur la relation familiale avec la famille Konaré, à travers son mariage avec la fille du présidentKonaré, la très sage et très flegmatique Dramé Atou Konaré, nous en reparlerons très prochainement.

L’honorable Soumaïla Cissé, est le seul leader légal et légitime de l’opposition.
Seul contre tous, il est allé au charbon, avec ses convictions, son programme pour le Mali. Battu sans en être sérieusement convaincu, il se dépêchera lui-même, avec sa famille, à Sebenincoro pour saluer et féliciter son aîné. Un geste d’apaisement, une réponse de cohésion sociale dans un pays fragilisé par la crise politico sécuritaire, à la grave sortie belliqueuse de son directeur de campagne, quelques minutes seulement après la fermeture des urnes sur RFI. Nous ne reconnaîtrons pas ces résultats, suffisant pour mettre le feu aux poudres et badaboum, bonjour ‘’Abidjan de décembre, janvier, février, mars et avril 2011’’. Refusant de se coucher sur ses lauriers présidentiels et le geste de grandeur politique d’une rare précision en allant à la rencontre du président plébiscité malgré ses réticences à lui, Soumaïla retourna dans son bled naturel pour se faire élire et cela, dès le premier tour, en revenant à Bamako, prendre la tête de son parti , loin d’être ridicule à l’AN. L’URD, contrairement au
Parena et le FARE, est dignement représenté à l’hémicycle, son statut de 2e force politique du pays, offre sur un plateau irréversible, en tout  cas, durant tout le temps que durera ce mandat, le seul, l’incontesté patron de l’opposition. Que Modibo et Tièbilé, pour l’amour du Mali et de l’opposition, acceptent les rôles de lieutenants.

A quand sa mise sans ses droits ?
Arrivé 2e au dernier scrutin présidentiel, député élu dans sa circonscription électorale et chef du principal parti de l’opposition à l’Assemblée Nationale et de loin le chef le plus capé des partis inscrits à l’opposition parlementaire, qui mieux que Soumaïla Cissé, au Mali, peut revendiquer le statut de chef de l’opposition. L’Etat du Mali avec en tête Ibrahim Boubacar Keita, un homme connu pour son grand sens de l’Etat, sa justice sociale et politique, son horreur des inégalités sociales et politiques, doit et très vite, apporter à l’honorable Soumaïla Cissé, l’onction qui lui revient de droit.

Sory de Motti

Commentaires via Facebook :