Soumaila Cissé l’a déclaré lors du lancement du Front pour la sauvegarde de la démocratie (FSD) : « Notre Mali ne sera plus notre Mali si nous courbons l’échine devant la loi taillée sur mesure pour et par une minorité prédatrice »

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Soumaila Cissé

C’est fait ! Le lancement du front social dénommé : « Front pour la Sauvegarde de la Démocratie (FSD) » que nous avions annoncé dans notre dernière parution a eu lieu, le samedi 6 octobre 2018, devant le QG de campagne de Soumaila Cissé. Cette cérémonie a été l’occasion pour les initiateurs de non seulement livrer les contenus du manifeste, mais aussi de préciser que le QG de campagne se transformera désormais en siège du FSD. C’est donc parti pour un nouveau combat pour la sauvegarde de la démocratie malienne.

 

Des chefs des partis dont l’Honorable Soumaila Cissé, Tiebilé Dramé, Mohamed Ali Bathily, Choguel Kokalla Maiga…des leaders d’associations, notamment Oumar Aladji Touré de Kaoural Renouveau, Ibrahima Kébé du mouvement Mali Kanu, ont participé à la cérémonie de lancement du mouvement qui se fixe comme objectif stratégique de rassembler les forces vives des partis et mouvements politiques, des syndicats et organisations populaires et celles de la diaspora, des personnalités et leaders d’opinion, ainsi que des activistes pour sauvegarder la démocratie contre les dérives du régime en place.

D’entrée en jeu, le directeur de campagne de Soumaila Cissé, non moins président du Parena, Tiebilé Dramé, a précisé que le combat pour la restitution des résultats du vote des Maliens est loin d’être clos. Pour lui, IBK n’a pas gagné la présidentielle passée ; il faut donc remettre à Soumaila Cissé sa victoire. « Notre combat n’a pas fini ; il est loin de se terminer. Nous allons continuer jusqu’à ce IBK restitue le vote des Maliens », a-t-il dit haut et fort, avant de féliciter tous les membres du nouveau Front pour la Sauvegarde la Démocratie. Il a aussi tenu à préciser que la mission du directoire de campagne a pris fin et que le siège de ce front abritera le QG de campagne de Soumaila Cissé dont il est le premier responsable.

L’ancien ministre Mohamed Ali Bathily annonce le début de la désobéissance civile

Prenant la parole sous un tonnerre d’applaudissements, le président des Associations pour le Mali (APM) Mohamed Ali Bathily, a été très clair. Il persiste et signe que le régime IBK est illégitime. Il n’y a donc aucune raison de respecter une institution qui fonctionne en violation des lois. « Comme nous l’avions annoncé il y a longtemps, nous allons à la désobéissance civile comme ça », a-t-il déclaré sans langue de bois. L’avocat et ancien ministre, véritable homme fort des Domaines de l’Etat et des affaires foncières n’admet pas la non satisfaction de leur doléance : « Il est temps que IBK nous écoute », a-t-il laissé entendre.

Mohamed Ali Bathily a ensuite averti le président IBK qui, croyant avoir la mainmise sur l’Armée malienne, fait des menaces.  « Qu’il sache que l’armée ne lui appartient pas. C’est une armée nationale », a-t-il précisé. A l’armée, l’ancien ministre de la Justice affirme qu’elle ne doit pas être au service d’un homme, mais de toute la nation.

Enfin, le président des APM a appelé ses collègues à la détermination et à la résistance pour défendre cette démocratie piratée par IBK et son clan.

Quant à l’Honorable Soumaila Cissé, il a, dans son allocution, remercié son directoire de campagne, tous ses soutiens à la présidentielle passée et les Maliens de la diaspora pour leur combat pour le Mali.

Soumaila Cissé dénonce les violations des principes démocratiques par le régime IBK

Pour le président du parti de la poignée de mains, la démocratie malienne est piratée et manipulée par un régime dont la légitimité est plus que jamais contestée, tant au pays qu’à l’extérieur et cela depuis bientôt deux mois. Le Mali est confronté aux plus grands maux de son existence. Celui dont  les proches appellent affectueusement Soumi  Champion déplore que   la  République  du Mali soit depuis bientôt deux mois  menottée et emprisonnée par un pouvoir dont les pratiques autocratiques relèvent du non-droit le plus terrifiant ; que  la nation malienne se couvre d’un ridicule institutionnel international ; que le président sorti de la machine à frauder entretienne, avec une désinvolture coupable, par son absence de vision et sa propension à privilégier, avec outrance et dans le luxe, son destin personnel et familial ; que le Patrie soit sacrifiée et opprimée par des violations des droits de l’homme, par des assassinats ou des attaques meurtrières, des humiliations sociales et catégorielles, des montées de haine, des conflits intercommunautaires, des abus d’autorité, des lâchetés administratives et des compromissions mafieuses claniques…

Face à toutes ces difficultés, il faut se battre à bras le corps pour sauver la démocratie malienne. « Notre Mali ne sera plus notre Mali si nous courbons l’échine devant la loi taillée sur mesure pour et par une minorité prédatrice », a-t-il déclaré. Il n’en décolère pas et ajoute : « Notre Mali, enfin, ne sera plus notre Mali si, gagné par la corruption, la fraude, l’invasion de la peur et de la torture, l’isolationnisme diplomatique, le dictat de l’argent sale, il est perdu pour la liberté ».

Quant au lecteur de la déclaration des signataires du Front pour la Sauvegarde de la Démocratie, il a précisé que c’est un ouvrage de combat collectif. A l’en croire, le FSD va mener un combat de résistance contre l’ignominie, l’indignité, l’insécurité, la précarité, la duplicité et la trahison. « C’est notre combat pour notre vie, pour notre avenir, l’avenir de tous les Maliens, de l’intérieur aussi bien que de la diaspora », a-t-il laissé entendre devant des milliers de citoyens maliens.

Confiant des membres de ce front, le député de Niafunké déclare : « Les Maliens ont fait le choix du chemin de la paix, de la concorde. Ils refusent d’être privés de leur honneur et de leur unité nationale ! ».

Boureima Guindo

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