Soumaïla Cissé face à la presse : « Quand des ministres se font passer pour des cas sociaux pour avoir des logements sociaux, cela inquiète »

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L'Honorable Soumaila cissé : Chef de file de l'opposition malienne
L’Honorable Soumaila cissé : Chef de file de l’opposition malienne

Le 30 juillet dernier à la Maison de la presse,  c’était la rencontre de chef de file de l’opposition malienne, l’honorable Soumaïla Cissé de l’URD. Une rencontre attendue au cours de laquelle il a dénoncé la succession des scandales, les affaires des engrais frelatés, des passeports, des démolitions de maisons, de l’ attribution de logements sociaux à dees ministres.  « Chaque jour que Dieu fait, un scandale vient chasser un autre sous le régime IBK »,a-t-il dénoncé. Avant de réaffirmer l’appartenance, sans aucune ambiguïté, de son parti, l’Union pour la République et la démocratie, à  « l’opposition républicaine et constructive ».

D’abord, il a expliqué les contours de la loi qui institue le chef de file de l’opposition, Soumaïla Cissé a indiqué que le décret fixant la composition de son cabinet et les avantages y afférents n’est pas encore pris par le gouvernement. A son avis, sa nomination comme Chef de file de l’opposition n’est pas une faveur ou un bonus quelconque accordé, encore moins un moyen subtil de le ramener dans les rangs et de le faire taire. « Non ! Comme je viens de l’indiquer, c’est l’aboutissement d’un processus qui prend naissance dans la Constitution de 1992 et dans certains accords internationaux.

Et de souligner qu’aujourd’hui, ce porte-parole de l’opposition c’est Soumaïla Cissé, demain ce serait un autre.  « J’insiste sur ce point. Car dès ma nomination, on a focalisé les esprits sur les avantages non encore déterminés du Chef de file de l’opposition tout en occultant son rôle dans le jeu démocratique »,  a-t-il expliqué.

Une opposition responsable  et patriotique

Pour Soumaïla Cissé, « bien avant l’entrée en vigueur de la loi n°2015-007 du 4 mars 2015 portant statut de l’opposition politique,  après s’être volontairement déclaré et sans pression aucune  dans l’opposition, dès le lendemain des élections générales de 2013, l’URD a inscrit son action dans une opposition constructive et responsable. En faisant des critiques objectives et des contre- propositions ».

C’est en ce sens qu’il a rappelé les dérives et les abus qui continuent de caractériser le régime en place. « L’URD ne cessera jamais de le s dénoncer sans violence aucune », a-t-il promis.

« Aujourd’hui, la Nation est meurtrie, la République est fragilisée, la démocratie fracturée. Les Maliens se sentent humiliés, indignement traités et trahis. Ils subissent un quotidien  insoutenable. Ils deviennent de plus en plus nostalgiques du passé. On a l’impression que dans ce pays, un scandale chasse un autre chaque jour que Dieu fait. Les scandales sont devenus la règle. Pour ce régime, le peuple ne constitue plus une priorité », a-t-il dénoncé.

Il a rappelé que l’année 2014 a été déclarée année de lutte contre la corruption.  Mais, dira-t-il, ce slogan a laissé la place à une course effrénée pour la promotion de la corruption jusqu’au sommet de l’Etat. La corruption florissante, au contraire de l’emploi qui s’assèche, a atteint des proportions inquiétantes dans tous les domaines et les atteintes graves au droit des travailleurs sont devenues monnaie courante, avec des relèves de cadres et d’agents dans tous les secteurs pour seul motif politique.

Soumaïla Cissé remarque que le régime peine  à créer l’espoir, à mobiliser les énergies et à faire appel au génie créateur du peuple malien. Pour la majorité qui gouverne, a-t-il poursuivi, les jeunes et les femmes sont loin d’être les véritables atouts de l’avenir. Les  populations attendent désespérément les services sociaux de base promis.

Seule une saine distribution de la justice permet de sanctionner les errements inadmissibles, a-til préconisé. Avant de fustiger la récente démolition des maisons de paisibles citoyens.

Recrudescence de l’insécurité

L’URD, a expliqué le chef de file de l’opposition, a rappelé avec insistance et sans succès que la montée fulgurante des attaques terroristes et jihadistes dans le pays requiert une vigilance sans faille, une mobilisation permanente et un engagement responsable du Gouvernement à travers des actions appropriées, pour combattre les menaces. Afin d’assurer aux populations la protection de leurs personne et de leurs biens.

« L’accord issu du processus d’Alger, auquel nous n’avons pas été associés malgré notre insistance, était censé ramener la paix et la quiétude dans notre Pays. Hélas ! Depuis la signature dudit document, l’insécurité se généralise », a-t-il déploré.

Il n’a pas manqué de saluer le courage et l’engagement des forces armées et de sécurité du Mali, qui opèrent parfois dans des conditions très difficiles. Et de souligner avoir demandé au gouvernement de différer la construction du projet de pavillon présidentiel à l’aéroport pour 8 milliards FCFA et d’affecter ce montant à l’équipement des forces de défense et de sécurité. Il a aussi indiqué que l’opposition a toujours exigé que les responsables des actes terroristes criminels soient recherchés, poursuivis, jugés et punis. Mais l’on constate qu’ils sont plutôt libérés en douce par les autorités du pays

« Malgré l’arrogance des réponses réservées à nos nombreuses critiques, motion de censure et autres interpellations, les maux demeurent nombreux, les dérives insupportables à tel point que le président de la République, après les avoir reconnus récemment à l’occasion de la fête de l’Aïd El Fitr, a promis de sévir et d’être impitoyable », a-t-il déclaré, non sans scepticisme.

Rappelons que Soumaïla Cissé a, à l’entame de ses propos avait rappelé les droits et les obligations de l’opposition malienne, qu’il a reconnue plurielle et animée par plusieurs formations politiques disposant chacune de son leadership et de sa sensibilité.

Bakary M. Coulibaly

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11 COMMENTAIRES

  1. Malheurs à celui qui dors quand le Mali a des problèmes. La merde du Mali, c’est bien ceux qui n’ont aucune position et qui regardent le sens du vent.
    Quand l’opposition se tait, on dit qu’elle n’est pas responsable.
    Si elle parle, on dit qu’elle profite du malheur des maliens.
    On n’est pas loin du 17 janvier 2012 (Alguelhok) de l’évacuation de Tessalite et les discours qui ont suivi. C’ était pour le bonheur des maliens certainement.
    Il faut assumer.
    A l’état actuel des choses on doit pas accepter qu’un camp soit attaqué je dis bien un camp.
    Les ambuscades, les marchés, les villages peuvent être la proie privilegée des bandis, mais un camp, c’est une grosse faille. Il faut le dénoncer. Qui se sent morveux se mouche.

  2. un champion de saut en hauteur ne peut être le président du mali , il faut meriter la confiance du peuple ce ke tu n’as pas .

  3. soumaila commence a payer tes créanciers ,pendant la campagne présidentielle tu vendait un projet de création de 500000 emploi pour les jeunes,mais il se trouve ke toi tu détruit des emplois et tout ce ki ont eu le malheur de croiser ta route l’ont regretter , commence a payer l’argent ke tu dois ,tu es l’incarnation du diable,toute personne ki t’approche est frapper par le desaroi

  4. Soumaila Cissé a été ministre .Il a participé à plusieurs prises de décision du gouvernement à un moment ou à un autre .Qu’a-t-il fait pendant ces temps ? C’est bien de critiquer les autres mais ,il faut aussi se poser la question : ” Et si c’était moi”…

  5. Soumaila Cissé le plus ********* devenu chef de file d’une opposition médiocre au Mali. Crime économique et si la vérité éclatait au Mali ? soumaila Cissé ,Modibo Sidibé ,Tièble Dramé….ils doivent tous aller en prison pour enrichissement illicite avec l’argent du contribuable Malien .

  6. Ils sont tous responsable de la descente à l’enfer de notre pays ce sont tous des opportunistes qui ne cherche qu’à s’enrichir sur le dos des contribuables maliens des vrais voleurs menteur

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