Soumaila Cissé et PPR contre-attaque : «Gangrène, mauvaise gouvernance, surfacturations, marchés gré-à-gré, népotisme, le Mali sous tutelle…»

Où étiez-vous quand on surfacturait les avions, quand les marchés de gré-à-gré fleurissaient, quand la honte était sur notre pays, au moment des évènements tragiques de Kidal… »…. «

7 Avr 2015 - 20:38
7 Avr 2015 - 22:57
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[caption id="attachment_439222" align="alignleft" width="310"]PPR ppr[/caption] A Alger, tout venait des Algériens ! Même un tête-à-tête avec les rebelles n’a  été possible.  C’est finalement un Mali sous la tutelle de l’Algérie… ». L’opposition malienne, à travers son chef de file M. Soumaïla Cissé et de Djiguiba Keïta dit PPR, ont parlé à la faveur du 2eme anniversaire du parti  PRVM-FASOKO. L’honorable Soumaïla   Cissé était présent,  samedi dernier au CICB à  la cérémonie d’ouverture  de  la célébration  du 2ème Anniversaire  du parti pour la restauration  des valeurs du Mali (PRVM-FASOKO). Le chef de file de l’opposition malienne n’a pas manqué l’occasion de  raviver le débat au tour de l’accord  du 1er mars d’Alger. «Chers amis la situation de ce pays est très inquiétante», a-t-il abordé  sous cette  conçue par le PRVM-FASOKO,  nous avons connu la période de la gangrène de la mauvaise gouvernance des surfacturations, des marchée à gré-à-gré, du népotisme. Nous avons connu la période de la stigmatisation de la communauté internationale. Nous avons tout vécu, et aujourd’hui la situation ne fait que détériorer. » Parlant de la détérioration de la situation, le chef de file de l’opposition malienne s’est appesanti sur  les  récentes attaques  terroristes qui  se multiplient  bien  qu’au nord du pays qu’à Bamako dans la capitale. S’agit  de l’accord d’Alger du 1er mars, l’honorable n’a pas changé de langage : « Les accords d’Alger, on en parle. Nous avons dit que l’accord n’est pas bon. Mais quand d’honorable religieux, respectueux et respectable dit que l’accord n’est pas bon, est-ce à conclure qu’il ne soit ni patriote, ni sincère ni convaincu. »  L’élu de Niafounké  a ainsi répondu  à une de ces déclarations récentes  de la majorité présidentielle qui signifiait qu’«aucun patriote sincère et convaincu  ne peut dire que l’accord n’est pas bon» « Je crois que la majorité doit se reprendre, a déclaré l’honorable Cissé. Ce n’est pas parce qu’on critique qu’on ne veut pas de son pays ;  ce n’est pas parce qu’on critique qu’on ne veut pas le bien de son pays. L’accord n’est pas bon, la société civile le dit, l’opposition le dit et dans la majorité ceux qui sont patriotes, sincères et convaincus le disent aussi. » A l‘élu de Niafounké de poursuivre, « On me dit : où étiez-vous quand les 2/3 du pays étaient occupés. On battait le pavé, on demandait le retour à l’ordre constitutionnel, à la vie démocratique. On s’est battu et on a été menacés pendant que Kati faisait peur à Bamako.  « Y, où étiez-vous quand on surfacturait les avions, quand les marchés de gré-à-gré fleurissaient, quand la honte était sur notre pays, où étiez-vous au moment des évènements tragiques de Kidal, je demande à « y » de se ressaisir ». Avant de clore  l’honorable Soumaïla Cissé a profité de la même tribune pour exhorter ses paires  de la majorité présidentielle au Dialogue en vue de trouver une  solution commune à la crise : «Ils  ne  détiennent pas le monopole de la vérité; ils ne détiennent pas le monopole du patriotisme. Le pays a besoin qu’on se parle. ». Djibi  

INTÉGRALITÉ DU DISCOURS  DE DJIGUIBA KEITA/PPR (PARENA)

 «L’incurie du régime qui nous gouverne depuis septembre 2013»

  Monsieur le Président du PRVM-Fasoko, Messieurs les membres de la direction nationale du PRVM-Fasoko, Responsables des Femmes du PRVM-Fasoko, Responsables de la jeunesse du PRVM-Fasoko, Militants de ce parti de l’Opposition toujours debout ! Chers invités, Mesdames et Messieurs, Le parti que nous célébrons aujourd’hui n’a que deux ans, mais déjà, quel bilan ! Créé en mars 2013, ce parti battait campagne déjà en octobre- novembre et décembre de la même année avec le PARENA, l’URD, l’ADEMA et le PDES pour enlever les cinq sièges de députés du cercle de Kayes. Le PRVM-Fasoko est donc un parti parlementaire.   L’option de l’opposition une fois faite, le PRVM-Fasoko a été de tous les combats, dénonçant l’amateurisme du pouvoir, son manque de vision, sa mauvaise gouvernance, son népotisme, son incapacité notoire à mener des négociations dignes du Mali. Chers amis du PRVM-Fasoko, votre anniversaire se tient au moment où le Mali est à terre, à cause de l’incurie du régime qui nous gouverne depuis septembre 2013. Il se tient au moment où, le président de la République a laissé lui échapper toutes les bonnes cartes qui étaient entre ses mains au lendemain de son investiture. Il se tient au moment où on ne parle que de l’accord paraphé d’Alger, mais au fait, ce fameux accord, quel est-il ? D’où vient- il ? L’Accord paraphé d’Alger, c’est la résultante de la non application de l’accord  préliminaire de Ouagadougou, grâce auquel pourtant le président de la République a été élu, mais auquel il a donné dos dès son investiture, au motif non avoué que c’est un Opposant qui l’a négocié !   L’Accord paraphé d’Alger, c’est le produit du manque de jugement mûri du président de la République dans le choix de ses collaborateurs. Un de ces choix hasardeux a été la nomination d’un aventurier à la primature- sa plus mauvaise décision politique depuis son investiture en septembre 2013- un jeune pressé, prêt à marcher sur des cadavres pour se faire voir, pour monter à Koulouba. Un présomptueux nommé, sur coup de tête, par dépit, après la démission fracassante de son prédécesseur, un autre jeune, mais Sage, celui-là !   Enfin, l’Accord paraphé d’Alger est l’enfant légitime de la débâcle de Kidal, provoquée par l’irresponsable visite du présomptueux Premier ministre et son mentor. Ses auteurs doivent répondre de leurs actes devant le peuple malien et devant l’histoire, car c’est leur entêtement qui a entrainé l’humiliation de l’armée et de la nation maliennes en mai 2014.     C’est donc un Mali en position d’extrême faiblesse qui s’est rendu à Alger pour des pourparlers. Partis dans ces conditions d’extrême fragilité à Alger, les négociateurs du Mali, lâchés par le président de la République qui avait déjà donné carte blanche à l’Algérie pour gérer le dossier, n’avaient plus grand-chose à faire : tout venait des Algériens ! Même un tête à tête avec les rebelles n’a pas été possible. C’est finalement un Mali sous la tutelle de l’Algérie qui est sorti de l’accord paraphé d’Alger, un accord qui dépèce le pays en huit régions autonomes, semant  les germes de la dislocation de notre cher pays.                   C’est un accord qui humilie notre armée, contrainte d’accepter dans ses rangs des rebelles qui ont tiré sur leurs frères d’arme et qui pourraient les rejoindre à des grades supérieurs. Cet accord prévoit déjà que Gao, Tombouctou et Kidal doivent former une entité et que d’autres régions du pays peuvent en faire de même. Cet accord d’abdication du  Gouvernement cautionne une définition de l’imaginaire Azawad, allant jusqu’à dire que c’est « une réalité socioculturelle, mémorielle et symbolique », toute chose que  l’opposition a légitimement qualifiée « d’imposture politique ». Bref, le moins qu’on puisse dire, c’est que l’Accord paraphé d’Alger n’est pas bon et qu’en l’état, l’Opposition, au mieux, en prend seulement acte, la responsabilité incombant au seul Gouvernement qui a ignoré nos appels à concertation avant Alger, de l’assumer. Chers amis du PRVM-Fasoko, malgré ce tableau pas du tout reluisant de notre cher Mali, tout espoir n’est pas perdu, car l’Opposition est là, debout ! Elle est là, vigilante et intraitable sur la défense des intérêts supérieurs du pays. Elle est là, démocratique et républicaine, anti putschiste jusqu’au bout des ongles, contrairement aux tenants du pouvoir.   Elle est là cette Opposition désormais dotée d’un Chef de file. Hommage à vous Monsieur le Chef de file de l’Opposition, Honorable Soumaïla Cissé ! Soyez sûr que vous êtes à la tête d’hommes et femmes déterminés à se battre pour un Mali toujours plus démocratique !   Mais, la tâche ne sera pas facile face à un pouvoir prêt à fermer toutes les portes d’expression libre comme nous venons de le voir avec la censure du débat télévisé Opposition-Majorité sur AFRICABLE, le jeudi 26 mars 2015. En effet, comme tout le monde le sait, lors de ce débat, l’Opposition -représentée par les Présidents Tiébilé Dramé et Amadou Koïta- a battu à plate couture la Majorité. Il n’en fallait pas plus pour qu’en haut lieu on impose à AFRICABLE d’abandonner sa belle habitude des 3 rediffusions de tels débats. Des supputations suggèrent même l’achat par le Gouvernement des plages des 3 diffusions.   Nous n’en savons rien en réalité, mais nous devons profiter  de cette occasion pour que le porte-parole de l’opposition exige la rediffusion du débat, faute de quoi nous dirons : AFRICABLE- ORTM, même combat ! Mesdames et Messieurs, joyeux anniversaire ! Seule la lutte paie !   DJIGUIBA KEITA/PPR   Bamako, le 04 avril 2015

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