Soumaïla Cissé chef de file de l’opposition : « Nous épinglerons toujours la mal gouvernance, la gabegie, le manque de vision, l’incurie…»

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Soumaïla Cissé lors de la présentation de ses vœux à la presse

A la faveur de la traditionnelle cérémonie de présentation des vœux de nouvel an de son parti à la presse, le mardi 30 janvier 2018, à la Maison de la Presse, Soumaïla Cissé, président de l’URD et chef de file de l’opposition, a de nouveau critiqué le régime sans ambages. Il a dénoncé l’insécurité, la corruption, en somme la mauvaise gouvernance.

Pour l’honorable Soumaïla Cissé, il n’y pas de raison que les élections ne se tiennent pas aux dates constitutionnelles. « Le régime sortant est dans l’obligation d’organiser des élections, libres et indépendantes, sous peine de prendre la responsabilité historique de laisser le pays plonger dans le chaos. Après 5 ans d’échec, les Maliens doivent pouvoir choisir et se prononcer », a-t-il dit.

Aux dires du chef de file de l’opposition, les Maliens ont été dupés et, pour sauver le Mali, il faut organiser des élections libres et transparentes : « Pour en finir avec la crise, le Président sortant doit sortir. C’est de la responsabilité de tous ceux qui portent et incarnent une alternative crédible et démocratique. En tant que chef de file de l’opposition, je ne me déroberai pas à mes responsabilités », dit-il

De l’avis de l’honorable Soumaïla Cissé, le débat autour de cette loi d’entente nationale n’est que tergiversations. ‘‘Mais dites-moi de quelle entente s’agit-il ? une entente entre qui et qui ? Entente sur quoi ? Que de tergiversations ! Que de tergiversations ! Nous sommes dubitatifs ! », s’exclame l’honorable Soumaïla Cissé.

Dans son adresse à la nation à l’occasion du nouvel an, le président IBK a annoncé sa volonté d’initier un projet de loi sur l’entente nationale. Selon ce dernier, ce texte ‘‘proposera l’exonération de poursuites de tous ceux impliqués dans une rébellion armée, mais qui n’ont pas de sang sur les mains’’. La même loi proposera aussi ‘‘des mesures d’apaisement après l’accélération des procédures en cours et les réparations accordées aux victimes reconnues’’. Ce, avec un programme de réinsertion pour tous ceux qui déposeront les armes et s’engageront publiquement à renoncer à la violence’’.

Pour Soumaïla Cissé, cette initiative n’est pas la solution. « Nous n’avons jamais cessé et ne cesserons jamais de réclamer un véritable dialogue national inclusif entre tous les fils de ce pays à travers leurs représentants dûment mandatés et non choisis par l’administration, sur les sujets préoccupant les différentes communautés dont entre autres la justice, le foncier, l’agriculture, la sécurité, l’eau, l’école, la santé, les routes, la religion ». Et d’ajouter que ce dialogue doit précéder toute action législative ou réglementaire tendant vers la paix et la concorde nationale.

L’opposition joue son rôle sans hypocrisie, sans complaisance…

A propos des 500 millions FCFA alloués à l’opposition, Soumi répond à IBK.

Le président IBK lors des traditionnelles cérémonies de présentation des vœux en début d’année, a menacé de sevrer l’opposition des 500 millions à elle alloués. « On donne de l’argent au chef de file de l’opposition, mais il n’arrête pas de nous insulter, de dénigrer tous nos efforts. On n’a pas 500 millions à jeter par la fenêtre. Ce que la loi a consacré peut être changé par la loi », avait-il lancé face aux représentants de la société civile et ceux des partis de la majorité présidentielle.

En réaction à cette déclaration du président IBK, l’honorable Soumaïla Cissé a indiqué que le président sortant, au lieu de verser dans l’invective ou perdre son sang froid face aux critiques, doit admettre que l’opposition joue son rôle sans hypocrisie, sans complaisance, tout en proposant des pistes de solutions sérieuses et raisonnables. « Oui, nous critiquons et continuerons à critiquer la gestion chaotique et catastrophique du pays. Oui, nous épinglerons toujours la mal gouvernance, la gabegie, le manque de vision et l’incurie. Cela n’est ni négociable ni monnayable », a-t-il martelé.

Modibo L. Fofana

 

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