Soumaila Cissé à propos des résultats définitifs de l’élection présidentielle : « Je rejette catégoriquement et sans équivoque les résultats proclamés par la Cour Constitutionnelle… »

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Soumaila Cissé et ses principaux soutiens politiques (photo archives)

Suite à la proclamation, par la Cour Constitutionnelle, des résultats définitifs du 2ème tour de l’élection du président de la République, le candidat de l’URD, Soumaila Cissé, a animé, un point-presse le jeudi 23 Aout 2018 à l’hôtel Salam. A cette occasion, le candidat Soumaila Cissé rejette publiquement et solennellement les résultats proclamés par la Cour en charge des opérations électorales. Il a aussi appelé les Maliens à la mobilisation pour la défense de leur victoire démocratique. Lors de ce point-presse, Soumaïla était en compagnie des membres de son directoire de campagne, dont Tiebilé Dramé et Ras Bath.

 

« L’arbre de la fraude et ses feuilles de corruption ne peuvent cacher longtemps la forêt de l’espoir et du changement ». C’est en ces termes que Soumaila Cissé s’est adressé au public. Pour lui, cela n’était en aucun cas l’expression d’un quelconque état d’âme, mais l’affirmation de son état d’esprit. Et aussi et surtout celle du peuple malien, gagnant dans sa majorité au sein de notre grand Mali puissamment et relayé de nos jours par la diaspora.

Après avoir remercié ceux et celles qui n’ont cessé de se battre nuit et jour pour la sauvegarde de ce combat démocratique juste et noble pour toute nation démocratique, le porte-étendard de l’URD martèlera : « Je vous assure que c’est par vous et pour vous que la vérité et la victoire vont triompher ». Poursuivant ses propos, ce candidat désormais reconnu vrai vainqueur de cette élection de 2018, estime qu’au cours des deux tours de ce scrutin présidentiel, des fraudes massives ont été repérées et décriées par les ¾ des candidats. « Force est de reconnaitre que des bourrages d’urnes enregistrés dans des localités comme le septentrion Malien, les zones Office du Niger et presque dans toutes les circonscriptions électorales, savamment orchestrés en faveur du président sortant (IBK) ont été opérés, lors de ce scrutin contre la volonté et le choix des Maliens pris en otage aujourd’hui par celui dont toutes les preuves justifiables et irréfutables témoignent sa défaite dans cette élection » a-t-il souligné.

Pour « Soumi Champion », ces reproches relatifs à l’existence des fraudes, des bourrages d’urnes et des hold-up électoraux, sont des faits avérés que nul ne saurait nier ou contester de nos jours. Sachant la consommation de toutes ces infractions, la Cour Constitutionnelle du Mali a, via sa présidente, Manassa, jugé correcte et impeccable le déroulement de ce scrutin tant décrié par la majeure partie des candidats de cette élection, regrette-t-il. C’est pourquoi, ajoute-t-il, l’Arrêt rendu par ladite Cour n’a donné aucun indice d’apaisement, compte tenu des collusions contre le vote du peuple par IBK et son gouvernement, lesquelles sont restées impunies par la même Cour. Les fraudes entreprises dans cette élection doivent, selon le candidat Soumaila Cissé, concerner tous les acteurs politiques et démocratiques maliens. Car, ces systèmes calqués sur le modèle de la fraude, vont au-delà de cette bataille actuelle de la présidentielle pour qui connait comment les élections législatives, communales et autres se passent dans notre pays. « Soyons donc tous assurés que le système actuel de fraude, d’achat de conscience et de tricherie engendrera un monstre démocratique, dans lequel, le même clan, le même parti, la même famille aura le contrôle de l’exécutif, du législatif et des collectivités territoriales », estime le candidat de l‘URD.

Le peuple malien ne peut pas accepter qu’un conglomérat clanique partisan et familial privatise le Mali à son seul profit

Aussi, ajoute-t-il, ils asservissaient déjà les médias publics ; il ne leur restait plus qu’à instrumentaliser la justice. Se rapportant aux dires de Soumaila Cissé, le peuple malien ne peut pas accepter qu’un conglomérat clanique partisan et familial privatise le Mali à son seul profit. A l’entendre, l’injustice et l’impunité engendrent la colère de droit pour le peuple, quand son avenir est menacé ou volé.

Pour finir, Soumaila Cissé dit n’être pas d’accord avec la sentence de la Cour Constitutionnelle : « Je rejette catégoriquement et sans équivoque les résultats proclamés par la Cour Constitutionnelle et par conséquent, je ne reconnais pas le président élu par elle » a-t-il conclu, après avoir convié ses militants à la grande marche pacifique dont la grande mobilisation, aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays, a été un signal fort lancé aux autorités du Mali et à la communauté internationale, le samedi dernier.

Mamadou Diarra, stagiaire

 

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