La Maison des enseignants a abrité, le samedi 8 juin dernier, une rencontre entre le candidat de l’Union pour la république et la démocratie (URD), Soumaïla Cissé et le bureau exécutif national du Syndicat national des enseignants fonctionnaires des collectivités territoriales(SYNEFCT). L’objectif de cette rencontre, pour le visiteur du jour, était de s’enquérir des réalités que vivent les enseignants fonctionnaires des collectivités territoriales. Il était accompagné par l’ex-ministre de l’éducation de l’alphabétisation et des langues nationales, Pr Salikou Sanogo et de plusieurs membres de son état major politique.
A l’entame Soumaïla Cissé dira qu’il a décidé de rencontrer le SYNEFCT pour d’une part s’imprégner des conditions de vie des enseignants et d’autre part pour ouvrir une discussion avec les couches socioprofessionnelles à la base. Le secrétaire général adjoint du BEN-SYNEFCT, Aliou Mahamadou Maïga, a déclaré que le SYNEFCT a pour mission d’assurer la formation des militants et défendre leurs intérêts par des moyens légaux.
Selon lui, les difficultés que les syndicalistes rencontrent généralement dans l’exercice de leur mission ont pour nom: la lourdeur administrative se traduisant par le refus de certains responsables administratifs de nous rencontrer
En réponse, le candidat du parti de la poignée de mains dira que la lourdeur administrative est une énorme tare pour le développement de notre pays. L’administration doit avoir plus de réactivité face aux préoccupations des usagers. Il estime que, c’est dans la décentralisation que tous les maux du Mali trouveront leur solution mais qu’il faut savoir faire des choix. “Si nous voulons appliquer la décentralisation, il faut des enseignants, des médecins, des policiers des collectivités. Donc, il faut une vraie administration régionale”
Pour la formation continue des enseignants Salikou Sanogo a déclaré qu’il y avait une politique de formation des enseignants mais que faute de moyens ce programme n’a pas pu voir le jour. Pour que les enseignants s’intéressent à la formation il faut que ces formations interviennent dans leur plan de carrière
L’occasion était bonne pour le visiteur de répondre à ses détracteurs. Selon lui, ceux qui prônent aujourd’hui le changement et la rigueur dans la gestion des affaires, le font pour les autres car, ils ne sont pas eux-mêmes prêts pour ce changement.
Boubacar PAITAO
Sanogo avait un plan pour la formation continue et je crois qu’il avait compris que l’un des grands problème du Mali venait de son système éducatif décrié, complexé et non rentable. La réforme n’a rien donné car le Mali a refusé de s’aligner sur les standards internationaux en se disant ” nous avons un malien à la Nasa”, “nous en avons dans les organisation internationales…” Mais en oubliant que ceux-ci ne sont pas le pure produit du système éducatif malien qui n’a ni bon enseignants ni une gouvernance motivante et fiable. Le niveau de recrutement est faible et la formation est aléatoire. Au moment où tous les autres pays recrutent pour enseigner avec le doctorat à l’Université et la Côte d’Ivoire exige le bac pour être enseignant du primaire, le Mali a du chemin à faire dans le choix de sa stratégie, de ses méthodes et ses hommes. l’URD et les autres partis doivent booster leur programme éducatif pour sortir le Mali de là.
le Mali progresse très très difficilement à cause de la lenteur administrative. Songer à apporter une solution au problème est salutaire.
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