Le chef de file de l’opposition, Soumaïla Cissé, a respecté la tradition le samedi 9 janvier 2016 en venant présenter ses vœux de nouvel an aux journalistes, à la Maison de la presse. C’était un moment plein d’honneur pour les hommes de médias, qui en retour ont souhaité des vœux de bonheur, de santé et de réussite pour lui, sa formation politique et tout le Mali. Le président de l’URD a souhaité que 2016 soit loin de cette année noire que fut 2015 pour la liberté de la presse avec les 110 journalistes tués à travers le monde comme le révèle le rapport de Reporters sans frontières.
L’URD se porte en rempart contre les tentatives de remise en cause de la liberté d’expression, qui est une valeur démocratique. Elle l’a prouvé lorsque cette liberté d’expression a été chahutée dans notre pays quand on s’est attaqué à un leader politique (Tiébilé Dramé NDLR). Soumaïla Cissé désapprouve le rang peu honorable de notre pays en matière de liberté d’expression sur l’échiquier mondial : 118e sur 180 pays classés en 2015.
Sur la même lancée, le chef de file de l’opposition s’inquiète de cette maldonne qui a consisté à répartir les 190 millions FCFA inscrits dans le budget au titre de l’aide publique aux médias, entre la présidence de la République (90 millions FCFA) et le département de l’Economie numérique de l’Information et de la Communication (100 millions FCFA).
Sur la situation sécuritaire dans notre pays, Soumaïla Cissé a déploré la mort de 346 personnes pendant des centaines d’attaques au Mali, ce qui prouve que l’insécurité s’y est installée à demeure. L’URD qui a critiqué le processus qui a abouti à l’enfantement de l’Accord pour la paix et la réconciliation, de même que son contenu, est réconfortée dans cette position par les blocages qui caractérisent sa mise en œuvre où les formats et les calendriers ne sont pas tenus. L’Accord est insuffisant, a dit M. Cissé. Le parti souligne l’impérieuse nécessité de bâtir une armée forte, professionnelle et républicaine pour sécuriser le pays. Il appelle la communauté internationale à nous aider dans ce sens.
En matière de gouvernance, le leader de l’opposition n’a rien vu de bon en 2015 sauf les bonnes performances de nos sportifs. Pilotage à vu sans cap, ni vision ; népotisme ; scandales financiers ; attribution désastreuse des logements sociaux ; politisation de l’administration ; l’impunité érigée en système ; caporalisation des médias d’Etat ; démolition de maisons etc.
Des dérives face auxquelles aucun patriote digne de ce nom ne peut se taire, dit-il. Selon M. Cissé, les cris de détresse de Mandiakuy et de Bla sont ceux de tous les Maliens. « Le pays est malade de sa gouvernance. 2015 a été une année de déceptions et de désillusions. Le tableau est catastrophique. On n’est pas revenu à la case départ, on est même au-delà de la case départ ». A en croire le chef de file de l’opposition, c’est donc désespérés que nos jeunes sont obligés d’aller mourir dans les eaux hostiles de la Méditerranée, en témoignent les 50 ressortissants de la région de Kayes qui ont péri récemment au large des côtes Libyennes.
L’URD appelle le pouvoir au dialogue avec les forces vives de la nation ; à sanctionner les fautifs et à mettre les Maliens en confiance.