L’opposition malienne est montée au créneau pour commenter le bilan d’un an d’IBK, bilan qu’elle peint en noir foncé. C’était lors d’un meeting tenu, le dimanche 7 septembre 2014, au Palais de la Culture Amadou Hampaté Bah. Etaient présents à ce meeting le chef de l’opposition, l’honorable Soumaïla Cissé, président de l’URD; Iba N’Diaye, ex-vice-président de l’ADEMA; Amadou Abdoulaye Touré, président par intérim du PDES; Amadou Koïta, chef de “Yelen Coura- Parti Socialiste” et président de la jeunesse de l’opposition; Djibril Tangara, ex-ministre d’ATT; Djiguiba Kéita, membre du Comité Directeur du PARENA; Daba Diawara, patron du PIDS. Des partis de moindre envergure – AFP, PRVM, Lumière – ont répondu également présents. Si bien que la salle Banzoumana Sissoko était pleine à craquer. La partie musicale était assurée par MILMO et Doussou Bagayogo.
Un film accablant
Le meeting a débuté, vers 10 h 30, par la projection d’un film sur les promesses de campagne non réalisées d’IBK et la visite de Moussa Mara à Kidal. A chaque image, un commentateur rappelle ce qu’IBK a promis et qu’il s’est empressé d’oublier. Après la projection du film, très applaudi par les militants, la parole fut donnée aux réprésentant des partis politiques membres de l’opposition, à commencer par le président du “Vigilance Républicaine” (VRP), Mody N’daiye. Dans la déclaration commune des partis lue par cet orateur, l’opposition réaffirme son attachement aux valeurs de la République et aux principes démocratiques : laïcité, souveraineté, liberté, etc. Elle rejette toute idée d’auto-détermination d’une partie du territoire national.
Au regard de la situation actuelle due, selon elle, à la mauvaise gouvernance institutionnelle, économique, sécuritaire et sociale, l’opposition exhorte le président IBK à changer urgemment de cap afin d’éviter au Mali une catostrophe imminente qui risque de disloquer le pays; à prendre en compte la souffrance du peuple, la marginalisation des forces vives de la nation ; à imposer sans préavis la gestion rigoureuse et transparente des finances publiques; à utiliser l’argent public dans des dépenses utiles et somptuaires.
L’opposition demande aussi à IBK d’investir dans les infrastructures vitales au redressement économique du pays (routes, hôpitaux, écoles). Elle l’exhortent à réorganiser l’armée afin de lui permettre d’accomplir dignement et efficacement les missions majeures qui lui sont dévolues. Elle demande également un dialogue social avec l’ensemble des organisations de travailleurs, le rétablissement de la confiance entre le Mali et la communauté internationale, toutes choses qui permettraient de lever les blocages financiers qui se multiplient.
L’opposition exige enfin qu’IBK mette en oeuvre une politique qui priviligie l’interêt supérieur de l’Etat, la cohésion sociale, l’emploi et l’unité nationale.
Soumaila Cissé charge IBK
Ensuite, les chefs de l’opposition se sont succedé à la tribune pour faire passer leur message. Prenant à haranguer la foule, Soumaila Cissé, dans un bambara parfait, a fait observer une munite de silence en la mémoire des personnes disparues lors des événements tragiques du Nord. Pour lui, IBK, le jour de son investiture, avait la confiance du monde entier. Mais aujourd’hui, cette confiance a disparu. IBK s’est ainsi montré incapable de débloquer les 2000 milliards promis au Mali à Bruxelles. Le pouvoir actuel ne pense, souligne Cissé, qu’à acheter des avions pour son confort et se soucie peu du panier de la ménagère. Pis, le Mali a perdu Kidal sous le règne d’IBK. “J’avais dit, lors de la campagne, que gouverner le Mali n’était facile car cela demandait de se lever tôt et de se coucher tard. De nos jours, mes propos prennent toute leur dimension. Le Vieux ne fait que la promotion de sa famille et de ses proches, notamment à travers la passation de marchés douteux. Il a oublié le bonheur et l’honneur des Maliens”. Soumaila Cissé jure n’avoir jamais vu le FMI accuser un pays de malversations, sinon le Mali. Il martèle: “Le FMI, la Banque Mondiale et l’Union Européenne sontunanimes à affirmer que le Vieux et sa compagnie ont fraudé et ont alors décidé de suspendre leur coopération avec le Mali. C’est une honte pour notre pays ! De nos jours, même ceux qui ont voté pour le Vieux ne lui font plus confiance à cause de ces affaires d’avion et de marchés d’armements. Le Vieux tente de faire passer l’opposition pour un groupe d’apatrides; or, nous aimons ce pays, nous n’accepterons pas qu’il soit détruit sous nos yeux”. Pendant 12 mois, poursuit Cissé, IBK n’a fait aucun périple majeur dans les régions et cercles pour savoir les difficultés des Maliens: il ne fait que voyager à l’international. “Les opposants maliens ne sont pas des “hassidi”; comme disent les Bambaras, si ton ami ne peut te dire la vérité, tu devrais payer ton ennemi pour te la dire. Le Vieux doit nous payer pour que nous lui disions la vérité. Les ennemis du pays sont ceux qui sont à ses côtés le jour et qui, la nuit, viennent nous raconter les mauvaises décisions qu’il prend.Ces gens existent au sein de l’Assemblée Nationale mais aussi au gouvernement”, ironise Cissé. Il rappelle que la vie est de plus en plus chère au Mali alors que le président IBK, 10 mois durant, avait refusé de recevoir les syndicats comme les opposants: “Maintenant que tout s’écroule autour de lui, il nous a fait appel pour l’aider, nous disant qu’il ne peut pas seul gérer le pays”. Conclusion de Cissé: “Tiékoroba dèsèra ! Le Vieux n’a plus la capacité de gérer le pays; le temps est orageux mais je souhaite que Dieu nous préserve de l’orage !”.
Abdoulaye Koné
Le bilan est insuffisant,IBK aurait pu faire mieux. Toute fois je lui renouvelle mes encouragements et ma confiance. Qu’il fasse mieux. Tout ce que Soumiss veut c’est le pouvoir.
L’éducation, l’économie, la guerre au nord, la paix dans le monde ne sont pas des choses qui s’achètent au grand marché; elles se construisent. L’expression « Nous ne permettons pas que ce pays soit détruit sous yeux » est une expression indigne dans la bouche de quelqu’un qui s’associe, s’appuie sur les personnes comme le président de l’URD; Iba N’Diaye; Djibril Tangara; Djiguiba Kéita; Daba Diawara …, au point de les en faire les éléments de son réseau pour parler de la construction du Mali. On les connait tous. Ce sont eux les artisans du boycotte de l’économie, l’éducation, l’armée malienne. Vous n’avez pas seulement fermé les yeux la dessus, vous avez été toujours la matière grise pour mettre ce beau pays en genou.
Le bilan est insuffisant,IBK aurait pu faire mieux. Toute fois je lui renouvelle mes encouragements et ma confiance. Qu’il fasse mieux. Tout ce que Soumiss veut c’est le pouvoir.
L’éducation, l’économie, la guerre au nord, la paix dans le monde ne sont pas choses qui s’achètent au grand marché; elles se construisent. L’expression “Nous ne permettons pas que ce pays soit détruit sous yeux” est une expression indigne dans la bouche de quelqu’un qui s’associe, s’appuie sur les personnes comme le président de l’URD; Iba N’Diaye; Djibril Tangara; Djiguiba Kéita; Daba Diawara …, au point de les en faire les éléments de son réseau pour parler de la construction du Mali. On les connait tous. Ce sont eux les artisans du boycotte de l’économie, l’éducation, l’armée malienne. Vous n’avez pas seulement fermé les yeux la dessus, vous avez été toujours la matière grise pour mettre ce beau pays en genou.
“Le Vieux doit nous payer pour que nous lui disions la vérité. Les ennemis du pays sont ceux qui sont à ses côtés le jour et qui, la nuit, viennent nous raconter les mauvaises décisions qu’il prend.Ces gens existent au sein de l’Assemblée Nationale mais aussi au gouvernement » dixit Soumaila Cissé. Cela démontre que la motion de censure déposée par l’opposition en son temps était bel et bien soutenue par des traitres. Cela est inacceptable. Il faut nettoyer la maison. Les vers ont envahi le fruit.
le bilan est vraiment une catastrophe… l’erreur est humaine persévéré dans l’erreur est diabolique merci pour cette citation. TRES BONNE OPPOSITION
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