Actualité oblige ! Les membres de l’Alliance des générations démocratiques du Mali (Agdm), étaient face aux hommes de média, le samedi 13 octobre 2012, à la Maison de la presse de Bamako, pour donner leur point de vue sur la question de la transition et de la démocratie au Mali.
Soucieuse avant tout de trouver une stratégie efficace de sortie de crise qui soit compatible avec la Constitution du 25 février 1992 et susceptible de remettre le Mali dans la trajectoire d’un rétablissement rapide et durable de la démocratie, en harmonie avec l’ordre politique et constitutionnel, l’Agdm propose l’organisation des élections.
Dans son exposé, le conférencier et non moins président de l’Agdm, Dramane Diarra, a dressé un sombre tableau de la mauvaise gestion de la Transition tant par le Gouvernement d’union nationale que par la communauté internationale. «Dans un tel contexte de crise, notre pays mérite d’être accompagné par des initiatives venant de toutes les couches de la société. Nous n’avons pas un Gouvernement d’union nationale de transition digne de ce nom, dans la mesure où nous constatons toujours l’absence de l’Administration. Le gouvernement du Docteur Cheick Modibo Diarra nous a déjà montré toutes ses limites face à la gestion de la transition», a-t-il soutenu, avant de dire que «nous avons perdu inutilement beaucoup de temps avec les spéculations des organes de transition. Il faut retenir que l’organisation des élections est la seule porte de sortie pour trouver une solution à la double crise politique et sécuritaire que traverse le Mali».
Abondant dans le même sens, Oumou Touré, vice présidente de l’Agdm, met également en exergue la nécessité de l’organisation des élections. Selon elle: «La transition ne peut pas gérer les erreurs de 20 ans de défaillance. Il nous faut impérativement l’organisation des élections afin d’avoir un gouvernement avec des femmes et hommes pétris de compétence et d’expertise avérée».
Quant à la gestion de la situation sécuritaire du nord Mali, Moulaye Haïdara, aussi membre du bureau, nous dira que la négociation, que ce soit avec le Mnla ou autres bandits armés, ne servira à rien. «A quoi bon de négocier avec des gens qui sont à la base de tous les problèmes que traverse le pays. Organisons d’abord les élections et ensuite viendra la reconquête du nord», a-t-il martelé.
Par ailleurs, il faut souligner que l’Agdm est un groupement composé de cadres dont notamment des juristes, des médecins, des ingénieurs, etc. Aussi. Leur objectif est de défendre, promouvoir et regrouper tous les démocrates du Mali pour œuvrer au développement du pays. Ce qu’explique bien sa devise: «Tout pour la démocratie».
Ibrahim M. GUEYE