Dans une correspondance signée de son 1er vice-président, Ibrahima N’Diaye, et adressée au Premier ministre, Dr Cheick Modibo Diarra, le Front uni pour la sauvegarde de la démocratie et de la République (FDR) soulève quelques insuffisances dans les préparatifs de la tenue des prochaines concertations nationales. Le Front conditionne alors sa participation à ce forum à la prise en compte des préalables qui lui tiennent à cœur. Nous vous proposons de larges extraits de cette lettre adressée au Chef du Gouvernement dont le Cabinet est chargé de superviser le comité technique mis en place pour l’organisation de ces assises très attendues.
Le Front uni pour la sauvegarde de la Démocratie et de la République (FDR) a donné son accord de principe pour une participation aux concertations nationales des forces vives du Mali qui devraient être organisées par le Gouvernement, sous la haute présidence du Président de la République, Chef de l’Etat.
Cet accord, s’il s’inscrit dans une logique d’apaisement et de regroupement de l’ensemble des forces vives de notre pays dans un contexte de crise, vise également à consolider les acquis de la transition. Aussi, demeure t-il conditionné à des préalables devant être prises en charge dès les Termes de référence des Concertations», soulignent les responsables du FDR.
Le Front anti-putsch, plaide vigoureusement pour la reprise du Comité technique chargé de l’élaboration des Termes de référence dont la présidence, souligne Iba N’Diaye, doit être confiée à une personnalité neutre et consensuelle. «Par ailleurs, à la lecture de l’avant-projet de termes de référence qui lui avait été soumis, le FDR a tenu à souligner que l’objectif des Concertations n’est point de remettre en cause les institutions de la transition, ni de dépouiller de leurs prérogatives les institutions constitutionnelles, encore moins de revenir sur les questions déjà prises en charge par l’accord-cadre ou la loi.
De même, pour le FDR, la détermination des critères de sélection des participants constitue l’un des points les plus importants pour la réussite des Concertations. Le contexte actuel étant différent de la transition de 1991/1992 où les institutions étaient dissoutes, les institutions de la République, de même que les collectivités territoriales doivent participer à ce forum. Le contraire nous ramènerait à des consultations bamakoises et non nationales», lit-on dans cette lettre.
Le FDR tient à une participation des partis politiques à ne pas négliger au profit «d’associations non représentatives et n’ayant souvent aucune existence ou reconnaissance officielle». Le Front précise que la prise en charge des recommandations ainsi formulées à l’avant-projet de TDR déterminera la participation du regroupement aux concertations.
Le FDR a noté toutefois la production d’une seconde version des TDR après le dépôt de ses recommandations et amendements. Après analyse de ladite version, Iba N’Diaye et ses amis relèvent ce qu’ils appellent le “noircissement” systématique du bilan du Mouvement Démocratique : l’amendement relatif à la suppression de l’énumération de la longue liste des insuffisances du processus démocratique (en ne faisant aucune mention des aspects positifs) n’a pas été pris en compte. A ce niveau il aurait été plus équitable de lister aussi les points négatifs de tous les régimes ayant eu en charge la gestion du pays de son indépendance à nos jours.
A cela s’ajoute le rejet des conclusions de la Rencontre de Ouaga 2 dans le cheminement vers les Concertations; le refus de mentionner le Président de la République dans la décision d’organiser les Concertations ; la divergence sur l’objectif des Concertations -non souveraines- dont l’objectif est de déterminer les modalités de réalisation des missions assignées à la transition et non de doter le pays d’organes…
La non-prise en compte des propositions du FDR relatives au retour des déplacés et réfugiés, de même qu’au renforcement du respect des Droits de l’Homme, de la justice et de la laïcité de l’Etat ; le rejet de la mention “ renforcer les organes “ au profit de ” compléter les organes “ ; le rejet des principales préoccupations du FDR relatives aux critères de choix des participants sont d’autres insuffisances relevée par le FDR.
«Pour notre regroupement, il y a lieu de mettre les Institutions de la République au cœur de l’évènement. Tous les membres des Institutions doivent participer aux Concertations car la nouvelle version des TDR ne fait que maintenir un esprit partisan en faveur d’une majorité à préserver au sein des participants aux assises des concertations. Il en est de même des organes de préparation. A titre d’exemple, comment justifier la participation de l’ensemble des membres du Gouvernement alors que les Députés qui représentent les populations n’ont qu’une représentation insuffisante ?…»
De même, pour le FDR, il demeure important d’avoir l’ensemble des partis politiques qui sont créés pour conquérir et exercer le pouvoir. Il serait difficilement compréhensible qu’un parti politique soit écarté pendant que des associations qui n’ont aucune existence officielle et point de représentativité soient retenues sans que l’on en sache les raisons profondes. A ce niveau, «il y a lieu de nettoyer la liste proposée au titre de la société civile afin de maintenir le caractère crédible de l’évènement. A titre d’exemple, des associations historiques sont écartées (ADEMA Association, CNID Association, JLD, ADIDE, AMUPI, Les Boucliers de la Démocratie, CNJ, APDF, FENACOF…) au profit d’autres à l’existence et aux agissements douteux ou n’ayant aucun rapport avec les Concertations (Exemples : Association des Exploitants de Sable et Gravier, Association Yéréwoloton, Réseau Malien des Consommateurs de Téléphonie Mobile, Laïdou Telecom…).», précise la lettre adressée au Premier ministre
Pour le FDR, les assiqses doivent permettre d’amorcer la réconciliation au sein de la classe politique mais aussi au sein des forces armées, notamment régler le problèmes des bérets rouges et bérets verts. Pour les responsables du Front, la priorité n’est pas d’aller aux concertations nationales, mais de faire des actions concrètes pour libérer le nord qui est une des principales missions de la Transition.
Bruno D SEGBEDJI
Le FDR doit se faire une raison on ne peut pas vivre éternellement de la connivence et l’intoxication .Tout ce que le Mali et les Maliens subissent aujourd’hui sont le résultat de vos années de gestion et cela tout le monde sait .Maintenant je vous conseille d’inventer autres choses même le président de la transition qui est issu de votre rang essaie de vous éviter par conséquent faites vous une raison
Kemenani Alou
Assises nationales ou pas ce gouvernement fantoche ne pourra guère s’éterniser au pouvoir.Il n’a que deux mandats :
1) libérer le nord ;
2) organiser des élections libres et transparentes sur base d’un fichier biométrique.
Si les sanctions ont été salutaires au lendemain du coup d’état pour permettre l’installation d’un président selon les principes de la constitution du Mali, la demande d’appui de la CEDEAO et des Nations Unies met LE MALI ACTUEL SOUS TUTELLE DE FAIT. Il n’y a aucune raison alors de maintenir encore ces sanctions. Ce serait comme sanctionner le gouvernement de la CEDEAO qui a alors en face d’elle :
1) un gouvernement insolvable (même la Présidence et EDM n’arrivent plus à honorer leurs créanciers),
2) la récession au Sud et l’anarchie au Nord avec son corollaire de destruction ou blocage de l’éducation, de la santé, des infrastructures routières, des vols, des viols, des mariages forcés, des trafics de drogues et d’armes, des enlèvements, des assassinats, etc. etc. etc.
– A l’arrivée des troupes des NU, il faudra que LES BRIGADES D’AUTODEFENSE SOIENT FORMEES, ARMEES ET ENCADREES PAR L’ARMEE pour protéger les villes et villages dégarnis que des bandits isolés ne manqueront pas d’attaquer.
– Les villes importantes pourront toujours être protégées par LES TROUPES DE LA CEDEAO QUI EVENTUELLEMENT POURRAIENT SECURISER LA REPRISE DES PROJETS DE DEVELOPPEMENT IMPORTANTS DEJA FINANCES AU NORD MALI (Barrage de Taoussa, Route Niono-Tombouctou, Route Bourem-Kidal, etc.) Car, il ne faudrait jamais oublier que le banditisme/terrorisme se nourrit de l’analphabétisme, surtout du chômage et du désespoir de jeunes désœuvrés.
– Il est logique d’être en contact avec les leaders nationaux. Mais il est encore mieux de réussir la gestion commune, simultanée du banditisme/terrorisme au Mali, en Libye, au Niger, en République Sahraouie, au Tchad, etc.
– EN ATTENDANT QUE LA CPI, dans le labyrinthe de ses procédures, arrête les criminels du MNLA qui vivent au Burkina, en Mauritanie, en Algérie ou en France…
Nous sommes dans ce bourbier a cause du fdr. Vouloir a tout prix restaurer une constitution abrogee par la coup d etat est un coup d epee dans l’eau. L’action du frd devrait se focaliser sur le dpart des militaires, rien d’autre. Voila que par votre action on se trouve dans un regime inqualifiable en droit constitutionnel: semi constitutionnel semi miltaire. Rectifier le tir en insistant sur la tenue d’elections. Renoncez aux faux compromis. Faites dissoudre l’Assemblee nationale comme gage de votre sincerite et exiger des elections pour ramener l’aide internationale. De grace faites pour l’amour de la patrie. Seule moyen de mettre le push hors jeu.
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