Sortie de crise: Quand la COPAM sape les efforts des autorités

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Les leaders de la COPAM

En plus des résistances externes, notamment celles des pays du champ comme l’Algérie qui redoute que cela n’allume la mèche de l’instabilité dans toute la sous-région, les Maliens eux-mêmes ne sont pas sur la même longueur d’onde. Le vendredi dernier, des centaines de personnes ont manifesté à Bamako à l’appel de la Coordination des organisations patriotiques du Mali (COPAM). C’est le signe d’une résistance à une intervention armée au Mali pourtant si désirée par la France et la CEDEAO.

Le mot d’ordre de la COPAM : s’opposer à une intervention militaire de forces étrangères au Mali pour reconquérir le Nord. Les animateurs de ce front du refus ont marché de la Place de la Liberté au ministère de la Défense « pour soutenir l’armée malienne souveraine », a déclaré le président de la COPAM. Younouss Hamèye Dicko. Les manifestants veulent que ces radicaux islamistes soient  délogés du Nord, mais  ils ne veulent pas que cette mission soit confiée à une «légion» étrangère. Sur trois grandes banderoles, on pouvait lire : «Le Mali, rien que le Mali», «La COPAM soutient l’armée pour la libération du Nord», «L’arrivée de la CEDEAO déclenchera la guerre civile au Mali». Les manifestants se mettent ainsi au travers du désir du Président Traoré et ses «conseillers» locaux et étrangers. Réputée proche de l’ex-junte qui a tramé le coup d’Etat militaire du 22 mars dernier, la COPAM rejette ainsi l’accord annoncé le 23 septembre entre le Mali et la CEDEAO et qui prévoit le déploiement de troupes ouest-africaines au Mali pour «appuyer» l’armée malienne dans la reconquête du Nord.

La CEDEAO dans le box des accusés

Derrière un grand drapeau malien, les marcheurs scandaient : «A bas la CEDEAO ! A bas Blaise Compaoré ! A bas Yayi Boni ! A bas Alassane Dramane Ouattara ! ». Ils accusaient le Président Dioncounda Traoré d’avoir bradé la dignité du Mali en sollicitant  le feu vert de l’ONU pour le déploiement d’une force militaire internationale au Mali. «Amener des forces étrangères au Mali ? Nous sommes contre ! Nous ne nous opposons pas à un soutien international si cela répond aux besoins de l’armée malienne clairement exprimés : logistique, renseignement, formation, appui aérien…Mais il faut s’en tenir à ça !», a déclaré, à l’AFP, Nouhoun Kéita  du parti SADI dont le SG  Oumar Mariko était présent à la manifestation : le contraire serait plutôt étonnant…Les manifestants exigeaient également que la CEDEAO libère les armes de l’armée malienne bloquées dans différents ports ouest-africains depuis le coup d’Etat de mars dernier. Voilà qui a le don de remettre les compteurs à zéro dans l’équation malienne. Pourtant, rien n’est encore à propos de l’envoi de ces forces de la CEDEAO au Mali, bien que la France ait entamé son branle-bas de combat en y envoyant ses forces spéciales et ses hélicoptères en pièces détachées.

Les manifestants d’hier estiment que l’armée malienne est tout à fait capable de guerroyer contre les islamistes du Nord, pour peu que la CEDEAO débloque les stocks d’armes commandées par ATT. Le secrétaire général du ministère de la Défense, le Colonel-major Mamadou Idrissa Coulibaly, a confirmé hier : «Des négociations au plus haut niveau sont entreprises pour libérer nos armes bloquées dans les ports de Conakry et de Dakar». C’est dire que les opposants à l’intervention militaire étrangère au Mali disposent d’un argument de destruction massive pour mettre en échec l’expédition au Nord préparée ailleurs et mise en scène par le Président Dionconda Traoré.

Paul N’Guessan

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9 COMMENTAIRES

  1. je ne comprends pas certains maliens, votre armee a montre ses capacies ,elle ne peut pas a elle seule reconquerir le grand nord .c est armee faible controle par mr sanago et compagnie .je ne crois pas que mali s en sortira s il ya toujours deux presidents car si je comprends bien omar mariko et compagnie danse pour le petit capitaine .meme si ATT est un traitre sanogo n est pas la solution je sais ke je me ferrai insulter par certain pro mais je ne reconnais plus le mali

  2. la COPAM au Diable! Ce sont les mêmes gens qui vont au nord pour encourager les assaillants sous pretexte qu’ils menent le même combat. Les pires ennemis du Mali ce sont ces voyoux de la COPAM. Que Dieu les maudisse

  3. Moi, je peux comprendre que ces hommetons s’agitent de la sorte, par ce qu’ils ne connaissent pas les douleurs de mettre une vie au monde, mais le cas Rokia me laisse dubitatif. Quand les enfants d’autres femmes se font coupé mains et pieds, violé, lapidé,………., alors il me inadmissible (quelque soit la motivation, haine,…………..)qu’une autre femme oeuvre pour cette situation perdure.
    Madame, s’il vous plait regardez vos enfants chaque matin avant de sortir. Vous êtes notre mère, notre soeur, notre épouse, notre fille….
    Si nous vous voyons aux côtés de ces guignoles, nous sommes déçus.
    Ces guignoles puis qu’il s’agit d’eux, sont bons pour le concert que cmd va bientôt les permettre d’aller animer au nord dans le village Hounouss Hamey Dicko. Ce vieux est capable de faire pirouettes de battul-danse quelque soit l’instrument.

  4. …” la COPAM rejette ainsi l’accord annoncé le 23 septembre entre le Mali et la CEDEAO”…

    Mais tout le monde se fout complètement que la COPAM rejette ou pas!… Une poignée de vauriens qui n’existent qu’en faisant du bruit! Le grandes décisions du pays ne les concernent pas, point barre!

  5. Younouss Hamey Dicko qui a été ministre de l’enseignement supérieur et directeur de l’ortm pendant ces vingt dernières années de democratie , Ce Dicko qui a bu le vin jusqu’à avaler le contenant!!! C’est lui qui est là ? , Le ridicule ne tue plus, quelle honte pour lui

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