Sortie de crise : Les piques du capitaine Sanogo à la CEDEAO

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Le Capitaine Amadou Haya Sanogo sort de ses gonds pour fustiger la médiation de la CEDEAO. Il met les échecs de la médiation dans l’intolérance de ses concitoyens à se parler entre eux.

Le divorce est il désormais consommé entre le président du CNRDRE et la CEDEAO dans la conduite d’une transition politique ? On est  tenté de répondre par l’affirmative.

Dans une déclaration lue à la presse ce lundi, le Capitaine Amadou Haya Sanogo demande l’organisation d’une Convention Nationale devant désigner le président de la transition. Celle-ci sera organisée sous l’égide du président de la république par intérim Dioncounda Traoré et comprenant toutes les forces vives de la Nation.au sortir de celle-ci, l’on désignera le président de la transition. Sa déclaration sonne comme un désaveu de la médiation de la CEDEAO, qui a quitté notre pays la semaine dernière sans avoir un compromis sur le sujet.

Après son annonce, les Maliens sont inquiets de l’avenir du pays. Selon eux, le manque de consensus autour de la transition montre à suffisance le climat de tension existant entre les forces vives du pays. On se préoccupe beaucoup du partage du gâteau que la lutte pour la libération des régions occupées. Le Mali est en guerre et il n’y a pas lieu de se tirailler pour des postes. il faut éviter  les querelles partisanes pour combattre l’ennemi » a dit un citoyen malien sous couvert de l’anonymat à l’annonce de cette déclaration.

Pour cet autre citoyen, la convention risque d’ouvrir la boite aux pandores, car les camps opposés ne peuvent pas s’accorder sur l’essentiel. Chacun reste cramponner sur ses positions et le pire est à craindre, a ajouté cet interlocuteur.

La rencontre de Ouagadougou en est un exemple frappant de cette intolérance entre acteurs sociaux. Le Capitaine semble dépasser par la tournure des évènements. il a pris une décision suicidaire de façon tardive. Car il a longtemps accepté la médiation de la CEDEAO avant de faire un virage à 90°. Cela signifie à médecin après la mort.

Hassane Kanambaye

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3 COMMENTAIRES

  1. L’arrestation du commandant n est pas une affaire entre militaire ,mais tout simplement l’oeuvre de ce capitaine fou et aigri surtout par le fait qu’il ne puisse rester chef d’etat mais également par l’intervention de la CEDEAO et des occidentaux d’ou la necéssité de jeter son devolu sur Mamadou Lamine Konaré qui est et qui a tout ce que lui n a pu avoir a savoir : la notorieté la compétence,la reussite mais egalement une jeunesse assez aisée et paisible en tant que fils de président.
    D’autres parts se sentant moins important,ignorés et méprisés par le Président Konaré(puisqu’ils n’en vallent pas la peine) ; ils auraient peut être souhaiter que ce derniers vole a leurs secours de légitimité mais hélas;raté !!!! donc ils décident(le capitaine et ses acolytes) de se venger de son fils par l’arrestation et l’humiliation.
    j’espère que ce capitaine serait mis aux arrêts le plus rapidement possible si non le Mali ne connaitra ni paix ni sérénité a cause de sa soif du pouvoir , de sa quête de réconnaissance et de notoriété qu’il n aura jamais.
    J’espère vite à la réhabilitation du commandant Mamadou Lamine Konré et de tous ceux qui ont été arbitrairement arrêtés par ces voyous de la junte qui d’une façon ou d’une autre paieront pour tout ce qu’ils font subir au MALI.

  2. Oh, patisangana! Le “ministre des affaires étrangères du Mali” a parlé! Parole de Djibril Bassolet: “On ne casse pas la baraque en quarante jours” c’est à dire pas avant d’avoir trouvé des compromis avec les rebelles et les intérêts occidentaux qui tiennent ici coûte que coûte à l’émiettement territorial du Mali.
    Ce ton et cette approche appellent quelques remarques: le Mali est non seulement partitionné, mais il est en plus dirigé de l’extérieur par l’extérieur et pour des intérêts extérieurs.
    Et c’est affligeant de constater que pendant ce temps la classe politique affairiste, corrompue et oisive malienne s’adonne à son jeu favori de combines, de chasse aux postes juteux, d’alliances et de mésalliances opportunistes et calculées, dans la cacophonie et la confusion la plus totale, à chaque passage et visite des proconsuls françafricains de la CEDEAO.
    Quel triste spectacle et bien navrant, ce fameux retour à l’ordre constitutionnel voulu par la CEDEAO, et dicté depuis Paris, Bruxelles et Washington, pendant que tranquillement les rebelles tiennent et saccagent le Nord du pays.
    Ce triste spectacle est insupportable. Rien que des querelle de chiffonniers autour d’une constitution qui ne vaut que ce que l’on en fait; c’est à dire réduite jusqu’ici à servir de paravent à la corruption et à l’accaparement de l’État au profit des segments droitiers de l’élite politique et islamo-intégriste. On est écœuré devant cette scène dramatique d’amputation imposée à toute une nation où personne parmi les acteurs principaux au civil comme au militaire, personne dis-je, ne propose une boussole fiable qui indique le nord en termes de projet de reconquête anti-impérialiste vraie de la souveraineté et de l’unité nationale. Où sont les héritiers de Soundjata Kéita ? De Kankan Moussa et bien d’autres ? C’est franchement à n’y rien comprendre!

  3. Est-ce réellement ces gens comme ils le disent, mettent le MALI au dessus de tout ? Je ne le pense pas; car si tel était le cas il ne devrait avoir nul blocage. Le souci de tout un chacun doit etre la libération du Nord mais hélas cette question est releguée au second plan au profit d’une querelle qui ne dit pas son nom . BON DIEU SAUVE MON PAYS CAR VOUS EN ETES SEUL CAPABLE.

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