Sortie de crise et réconciliation nationale : Le dialogue politique comme un mirage ?

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Le dialogue politique inclusif se tiendra-t-il à brève échéance ? Si ce n’est pas le cas, il y a de fortes chances qu’il n’aura pas lieu sous IBK.

Maliweb.net Pour le président IBK et le Triumvirat pour le dialogue politique inclusif, ce forum ne sera pas une conférence nationale souveraine, c’est-à-dire que ses décisions seront soumises à l’appréciation du chef de l’Etat… Ce qui constitue un quiproquo ! Car, c’est suite à la crise politico-électorale consécutive à la présidentielle 2018 que la classe politique malienne s’est mise d’accord pour la tenue de ce dialogue. Ce qui a, d’ailleurs passé par la signature avec une partie des acteurs politique, de l’accord politique de gouvernance, sous la conduite du Premier ministre Boubou Cissé. Ce qui a été aussi et surtout marqué par l’entrée d’une partie de l’opposition au sein du gouvernement.

Mais il demeure un certain nombre de désaccord sur les modalités et l’agenda du dialogue. De même que son caractère inclusif. Les membres des ex-mouvements rebelles doivent-ils y participer ? Rien n’est moins sûr, vue les positions du chef de l’Etat sur le sujet.

De même, certains acteurs politiques manquent d’enthousiasme à prendre part à ce forum dans le canevas qui lui est actuellement réservé. Les FARE Anka Wuli de Modibo Sidibé et d’autres courants politiques dits « refondateurs » rechignent à « servir de faire valoir » à travers ce dialogue. Ils veulent une « remise à place des choses ». Et le pouvoir dit niet à cette option/

Le chef de file de l’opposition, Soumaïla Cissé de l’URD et ses amis politiques critiquent la lenteur des préparatifs de ce dialogue, affichentleur bonne volonté à y participer, mais plaident pour le caractère exécutoire des décisions qui en découleront. Et le triumvirat organisationnel martèle que ce forum ne sera pas une conférence souveraine. Le doyen Baba Hakib Haïdara ne cache même son scepticisme en se demandant si les Maliens sont capables de se parler et s’entendre. Toute chose qui crispe l’atmosphère et sème la confusion dans les esprits Conséquence : aucun agenda ni termes de référence du dialogue n’est encore défini.

A cette allure, si ce dialogue n’arrive pas à être organisé avant la fin de cette année, il est fort probable qu’en 2020, l’urgence d’aller aux élections législatives s’imposera ç tous et le forum de discussions politiques rangé au second plan. Et, plus le temps passe durant ce second quinquennat, les luttes de positionnement politiques s’exacerberont au point qu’il deviendra quasiment impossible de faire asseoir les politiques maliens. Et, quelle utilité aura un dialogue politique pour un IBK à deux ans de la fin de son ultime quinquennat ? Presque aucune. Il mettra plutôt ses énergies de fin de pouvoir à assurer ses arrières en préparant un éventuel dauphin pour la présidentielle 2023. Dans quel Mali ? Seul Dieu le sait !

Boubou SIDIBE/Maliweb.net

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7 COMMENTAIRES

  1. Aucun triumvirat n’a pu donner les résultats escomptés dans l’empire Romain de César, ils ont tous abouti à des trahisons, le dernier d’ailleurs a conduit à l’éclatement de l’empire. Nous espérons que ce ne serait pas le cas du Mali actuel.
    Le premier triumvirat est une alliance politique privée de la fin de la République romaine rassemblant Jules César, Crassus et Pompée.
    Le second triumvirat est une alliance politique de la Rome antique scellée à Bologne le 11 novembre -43 rassemblant Marc Antoine, Lépide et Octave-Auguste.
    Bonne chance au premier triumvirat du Mali ressemblant Baba Akhib HAIDARA, Issoufi MAIGA et Aminata Dramane TRAORE

    • Un autre triumvirat eu lieu au Dahomey (actuel Benin) après les independances. Échec lamentable.

  2. Aucun triumvirat n’a pu donner les résultats escomptés dans l’empire Romain de César, il s ont tous abouti à des trahisons, le dernier d’ailleurs a conduit à l’éclatement de l’empire. Nous espérons que ce ne serait pas le cas du Mali actuel.

  3. Nous restons certains qu’il y a aujourd’hui deux (2) Mali, un Mali des personnes dotées de soucis et de conscience pour l’existence réelle du pays, il s’agit les personnes réalistes et sincères, et un Mali des personnes qui rêvent et qui sont irréalistes, inconscientes et insouciantes de la bonne continuité de ce pays. Avec un tel espace la réussite d’un tel dialogue semble être hypothéquée d’avance, surtout que les hommes et femme chargés d’organiser ce dialogue restent largement comptable des causes qui nous ont conduit là où nous sommes actuellement, sans les hommes et femmes ne trainant pas des casseroles dans la gestion de nos deniers publics, aucun dialogue ne peut aboutir, cela doit être compris par le pauvre IBK et ses acolytes qui nous conduisent vers un chaos sans équivoque. Nous tremblons chaque jour que nous évoluons vers certaines échéances telles la fin du nouveau mandat des députés, la fin du mandat du triumvirat, la fin du mandat du Président de la République. Nous sommes dans l’oeil du cyclone.

  4. IBK ne comprend toujours pas qu’il a lamentablement echoue et que la democratie Malienne est en panne avec une Assemblee Nationale illegitime et non representative de la nation. La Mali est en guerre et avec 60% de perte de son territoire national son existance meme est en jeu a cause de la grande corruption au sommet de l’Etat. Pourquoi il n’y a pas un seul homme un digne fils du Mali qui puisse dire ces verites a IBK? S’il ne peut pas voir la realite alors il faut le faire demissionner pour maladie mentale et incapcite de gouverner afin d’organiser des Nouvelles elections.

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