Sortie de crise : Ensemble, cultivons la paix

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Le Mali, connu pour être un havre de paix, a frôlé la catastrophe. Il avait suffi d’un petit brin d’allumette pour que l’édifice, si patiemment bâti par nos ancêtres, soit rudement ébranlé, que les barrières qu’on croyait infranchissables soient franchies et que des actes les plus abominables soient posés.

La paix et la quiétude sociale avaient été gravement ébranlées, laissant la place au désordre et à l’anarchie. Le Mali, ce cher havre de paix, était devenu méconnaissable. Un adage du terroir dit bien qu’on ‘’sait comment débute un conflit, mais on ne sait jamais comment ça va finir’’. Alors, nous devons longuement méditer ce verset du Saint Coran où Allah dit : ‘’Et craignez une calamité qui n’affligera pas exclusivement les injustes d’entre vous‘’ (Sourate. Al- anfal verset 25).

Et dans tout cela, le plus déplorable a été l’attitude de certains. Entre l’opposition, le pouvoir en place et la société civile, c’était la guerre des tranchées, chacun y allant de ses arguments, rejetant la faute sur l’autre, occultant sciemment sa part de responsabilité. Dans cette jungle infernale, aucune voix ne s’est élevée pour défendre le Mali et la paix; au contraire, chacun voulait tirer la couverture sur lui. Des déclarations et contre-déclarations à l’emporte-pièce ont été entendues ça et là, jetant encore de l’huile sur le feu et oubliant l’essentiel: le Mali et la paix entre les Maliens. Or, il est dit dans cet autre Verset du Saint Coran: ‘’O Croyants, si une personne mal intentionnée vient à vous avec des nouvelles, recherchez la vérité de crainte de faire stupidement du mal au peuple et de regretter ensuite avec remords ce que vous avez fait’’. (Sourate 49, Verset 6).

Sans jeter l’anathème sur X ou Y, nous (partis politiques, pouvoir, opposition, société civile, leaders religieux et citoyens lambda) sommes tous coupables ! Chacun, dans sa sphère de responsabilités, a contribué au pourrissement de la situation. Non, notre cher pays, ne mérite pas ça ! Il faut qu’à partir de là, on arrête la politique politicienne pour nous unir autour de l’essentiel : la paix et la quiétude sociale. Dans tous les pays du monde, il existe des sujets sur lesquels les citoyens ont bien compris qu’il faut taire les divergences pour former l’union sacrée. Pourquoi donc pas chez nous ? Nous devons consolider la paix à travers l’union des fils du Mali. En effet, la paix, c’est ce bien précieux qu’il ne faut jamais perdre, car quand on le perd, on finit par tout perdre. Sans la paix, point de quiétude, de sécurité, de richesses, ni même de dignité. Notre religion nous impose de construire, d’édifier, d’unir, de rassembler, et non de détruire. Depuis la nuit des temps, nos ancêtres ont su tisser des liens de parenté entre les différentes communautés de notre espace géographique. Ce brassage séculaire nous a permis de traverser bien de turbulences.

C’est dire qu’aujourd’hui, si nous voulons préserver la quiétude sociale dans notre pays, il nous faut une règle d’or à respecter par tous et à appliquer en toute circonstance.

Paul N’GUESSAN

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2 COMMENTAIRES

  1. Oui Paul Nguessan! ! UNION SACREE POUR LA PAIX ET POUR LE MALI. Seul l ‘ intérêt supérieur de la Nation doit compter.

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