Jeamille Bittar a animé une conférence de presse le vendredi, 17 février 2012 sur la situation au Nord du pays. Le porte-étendard de l’Umam à la présidentielle 2012, non moins président d’une institution de la République, n’a pas eu l’habilité nécessaire pour aborder certaines questions, notamment le départ de certains compatriotes vers d’autres pays.
Jeamille Bittar a fustigé le comportement de ceux-là qui pensent déjà à la transition politique où à la vacance du pouvoir. Pour le candidat de l’Umam, les partisans d’une transition politique ne tiennent pas compte de la nécessité de participer au plan de sauvetage de la patrie. Sur la question, Bittar s’est montré on ne peut plus clair : « Au Haut Conseil des Collectivités et au Conseil Economique et Social…nous n’envisageons pas une transition quelconque.»
Par rapport à ceux qui ont été contraints de quitter le pays, Bittar les invite à venir à Bamako où dans les zones sécurisées du pays. Il dit ne pas comprendre leur exode à l’extérieur. A ce titre, Bittar a rappelé que le parc des expositions de Bamako a servi de lieu d’hébergement des milliers de nos compatriotes pendant la crise ivoirienne.
A l’égard de nos compatriotes qui ont quitté le pays, Bittar s’est montré un peu plus dur. «Ceux qui ont pris la fuite, se réclament de quelque chose. Ils ont leur raison, mais qui est certainement injustifiée. Je suis prêt à aller dans un débat plus direct avec ceux qui ont quitté le territoire. Tous ces responsables qui ont quitté le territoire, je suis prêt à me mettre sur une table et leur dire qu’il n’ont pas raison. Ce que vous avez fait, n’était pas bien» a-t-il déclaré.
Par ailleurs, il a invité la classe politique et la société civile à la vigilance pour ne pas être otages d’un irrédentisme quelconque. A l’en croire, notre culture et notre civilisation ne peuvent en aucun cas cohabiter avec les schismes générateurs de désordre qui soumettraient notre espérance collective à la ruine.
Bittar a indiqué aussi que le corps socio-professionnel est en train de se mobiliser pour venir en aide aux forces armées de sécurité, aux familles des victimes et aux déplacés maliens. Enfin, il a demandé plus de solidarité autour des institutions.
Ahmadou MAÏGA