Sortie de crise : Le Parti Sadi prône le dialogue avec les groupes armés qui reconnaissent l’intégrité du Mali

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Réduction du train de vie de l’Etat, mobilisation populaire, négociations avec les groupes armés, l’accord de défense, le départ de la Mission multidimensionnelle intégrée pour la stabilisation du Mali (Minusma). Voilà les mots clés qui ont dominé la conférence de presse animée par le parti Sadi le jeudi 5 juin au CICB. Elle était animée par le député Oumar Mariko, secrétaire général du parti, qui avait à ses côtés Mohamed Ag Akeratne, secrétaire politique, Nouhoum Keïta, secrétaire administratif.

 

Oumar Mariko et Nouhoum Keita  (photo archive)
Oumar Mariko et Nouhoum Keita (photo archive)

Selon Dr Oumar Mariko, la sortie de crise passe nécessairement par la réduction du train de vie de l’Etat et des institutions de la République. Pour ce faire, le Parti Solidarité africaine pour la démocratie et l’indépendance (Sadi) propose la réduction à 50% de la caisse noire de la présidence de la République, des voyages présidentiels ; à 50% de la caisse noire du Premier ministre et de 30% pour les institutions de la République.

 

Pour ce qui est du gouvernement, le secrétaire général estime que le Mali doit former un gouvernement de 17 membres avec une réduction de 20% des charges de fonctionnement et matériel des cabinets ministériels.

 

Concernant le financement des urgences, le député de Kolondiéba préconise la relecture du code minier et la révision des contrats miniers, la suppression des avantages énormes accordés aux entreprises minières, la suppression des exonérations sur les carburants, le renforcement de la taxation des réseaux de téléphonie qui génèrent des centaines de milliards de FCFA et leur imposer une contribution exceptionnelle à l’effort de résolution de la crise. Il poursuit que des structures comme le PMU-Mali, l’ACI et l’ASAM doivent être auditées et mises à contribution et l’intensification du processus du recouvrement des manques à gagner révélés par le Vérificateur général.

 

Pour ce qui de la mobilisation populaire, le Parti Sadi envisage une souscription nationale volontaire de soutien à l’armée, l’instauration d’un service militaire obligatoire de 18 mois pour tous les jeunes âgés de 18 ans, l’augmentation de la prime de chaleur de 50.000 FCFA à 300.000 FCFA/mois aux soldats sur le front, une prime de démobilisation en cas de blessure avec prise en charge, une prime de démobilisation pour la vie active, l’élaboration d’une loi qui consacre le statut d’ancien combattant au Mali, etc.

 

Le Parti Sadi, qui a inscrit le Mouvement national pour la libération de l’Azawad (Mnla) au tableau des groupes terroristes, pense qu’il faut négocier le Mouvement arabe de l’Azawad (MAA) et le Haut conseil pour l’unité de l’Azawad (HCUA). Ces deux groupes, aux dires de l’honorable Oumar Mariko, reconnaissent l’intégrité territoriale du Mali. Tel n’est pas le cas du Mnla qui revendique un territoire.

«La Minusma doit quitter le Mali. Il y va de notre souveraineté. Il y va de notre quiétude. Il y va de la paix. Cette paix, elle n’en veut pas», a-t-il déclaré.

 

Y.S

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