Sortie de crise et débat autour d’un gouvernement d’union nationale : De fortes réticences chez les acteurs politiques

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Dialogue politique : IBK reçoit la Majorité et l’Opposition
Le Président de la République, Son Excellence Monsieur Ibrahim Boubacar KEITA, a reçut ce 4 juin 2014, la classe politique malienne (majorité et l’opposition)

Avec les difficultés qu’éprouvent nos plus hautes autorités à sortir rapidement le pays de la crise, certains observateurs commencent, depuis quelques semaines, à évoquer la piste du gouvernement d’union nationale à la tête du pays pour aider à sortir de l’impasse. Mais les responsables politiques sont très peu favorables à cette formule qui risque de conduire le pays vers un nouveau modèle de consensualisme voire d’unanimisme à la ATT.

Le pays va mal. Les autorités peinent à maitriser la situation d’ensemble du Mali. Plus rien ne marche “. Ce constat d’un diplomate étranger établi à Bamako est celui désolant de l’écrasante majorité des Maliens. Il pousse certains observateurs à lancer de véritables ballons d’essai au sein du microcosme politique national par rapport à la formation d’un gouvernement d’union nationale.

Et un confrère de la place de plaider, la semaine dernière, pour ce type de gouvernement. ” Pour éviter que la situation ne se détériore davantage, la communauté internationale exige la formation d’un gouvernement d’union nationale “, écrivait-il. Des analystes estiment que cette préoccupation était la motivation véritable de la réception des opposants Tiébilé Dramé, Soumaïla Cissé, Modibo Sidibé et Amadou Koïta, entre autres, par le président IBK, la semaine dernière, à Koulouba. Or, il s’est avéré que le sujet n’a même pas, une seule fois, été effleuré par le président de la République. Ni avec ses alliés politiques de la majorité présidentielle, encore moins avec les partis de l’opposition.

 

«Invitation à la soupe…»

Dans le proche entourage des leaders de la mouvance présidentielle comme Mamadou Blaise Sangaré de la CDS, Tiéman Hubert Coulibaly de l’UDD, Ousmane Ben Fana Traoré du PCR, le Mali n’a pas besoin, aujourd’hui d’aller vers un gouvernement d’union nationale. ” Si nous voulons renouer avec la démocratie, nous devons résister à la tentation de rassembler encore toutes les obédiences politiques pour gérer le pays. Il faut que chaque partie, majorité comme opposition, joue pleinement son rôle avec un minimum de patriotisme “, a déclaré un leader qui a requis l’anonymat.

De même, du côté de l’opposition, plusieurs responsables sont très réservés quant à ce qu’ils considèrent comme une éventuelle ” invitation à la soupe “. ” Nous voulons œuvrer au renforcement de la démocratie. Ceux qui ont été choisis par le peuple doivent gouverner. Nous sommes dans notre rôle d’opposition républicaine, de critiquer et de proposer des alternatives à notre peuple. Ce n’est d’ailleurs pas facile de travailler aux côtés de ceux nous gouvernent aujourd’hui. Sur quelle base cela peut-il se faire ?”, a commenté un cadre du PARENA.

 

Des cadres de l’URD se demandent, de leur côté sur quel programme cet attelage gouvernemental d’union national peut être monté. Ils recconaissent qu’au chevet du pays en crise, le président de la République peut avoir besoin d’expertise dans les rangs de l’opposition pour l’aider mais cela ne peut se faire que sur la base d’un document adopté par les leaders politiques. Une sorte de feuille de route qui permettrait à chaque acteur de conserver son rôle. Même son de cloche du côté des leaders comme Soumaïla Cissé (URD), Tiébilé Dramé (Parena), Modibo Sidibé (les Fare) et Amadou Koïta (Parti socialiste) qui tiennent plus au statut de l’opposition qu’à toute association à la gouvernance actuelle.

 

Bilan mitigé

Selon certains observateurs, l’opposition a déjà noté que ce premier quinquennat du président de la République aboutira à un bilan mitigé. Ses animateurs sont donc excessivement prudents à s’engager dans une quelconque dynamique de se joindre à l’action gouvernementale. Même si certaines voix issues de la société civile et même de certains partenaires du Mali appellent la classe politique à aller dans ce sens.

En revanche, pour ne pas se faire reprocher un manque de patriotisme, les partis de l’opposition n’excluent pas éventuellement de fournir des personnes ressources ou des cadres ayant une expérience avérée dans le dossier du septentrion pour épauler les initiatives des autorités dans la recherche de la paix.

 

Comme on le sait, la lancinante question de Kidal se pose, aujourd’hui plus qu’hier, avec acuité. Les récents évènements ont fragilisé les acquis. Le MNLA et ses alliés narco-jihadistes ont renforcé leurs positions, contraignant Bamako à négocier hic ac nunc (ici et maintenant) le couteau sur la gorge.

Eventualité rejetée

A Koulouba, même si des sources rapportent que la rencontre du président avec ses opposants n’a rien à voir avec les récents événements à Kidal marqués par la débâcle de l’armée malienne, elle pourrait servir de déclic pour des concertations futures. C’est dans ce sens qu’IBK a exhorté les leaders de l’opposition à se préparer avec des propositions pour de futures rencontres individuelles avec lui. Ces échanges, estiment les opposants, n’ont rien à voir avec une main tendue du chef de l’Etat pour aller à un gouvernement d’union. Une éventualité rejetée par les responsables de l’opposition qui rappellent qu’ils courent du reste derrière une audience avec IBK depuis plusieurs mois.

 

Bruno D SEGBEDJI

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12 COMMENTAIRES

  1. Nos hommes politiques surtout ibkk n’ont pas de projet ou un plan pour sauve le mali et notre pays n’a pas besoin d’un gouvernement de l’union chaque personne ou chaque parti politique doivent prendre leurs responsabilité au mali on a vue le ça de att qui a impliqué tout les partie politique pour diriger le mali a la fin tout le monde est mouillé ces une manière de fuire sa responsabilité et à la fin ses le peuple qui est toujours perdant ibkk ses présente au élection présidentielle en connaissance de cause et maintenant il se rend compte que la chemise du pouvoir est trop grand pour lui surtout ibkk ses ventée qu’il a été élu sans l’aide d’aucun parti politique

  2. LES OPPOSANT SONT CONTENTS EN ESPERANT UN GOUVERNEMENT D’UNION NATIONALE. RIEN QU’EN VOYANT LE VISAGE DE CERTAINS, ILS PENSENT DEJA A DES POSTES DE RESPONSABILITES CAR LES TEMPS SONT GRAVES PAS DE RENTREE ET LE PEU QUI RESTE NE SERA PAS POUR LONGTEMPS.
    ALORS LAISSEZ LES DE COTE, LE PEUPLE VOUS CONFIE UNE RESPONSABILITE ALORS GERER LE PAYS SANS CES PERSONNES.

  3. SOUMEILA ET BOUBEYE SONT LES ENNEMIS DE NOTRE PAYS ,ILS SONT DE COMPLICITÉS AVEC MNLA ,CE SONT DES APATRITES DANGEREUX ,IL FAUT SE MÉFIER DE CES DEUX VULGAIRES SOUCIS NATIONAUX ,LE PEUPLE LES DÉTESTE ,SOUMEILA DOIT SAVOIR QUE LA VICTOIRE DE IBK EN GRANDE PARTIE EST DU À LA CANDIDATURE DE SOUMEILA ,DEMAIN ENCORE SI SOULEILA CONTRE UN AUTRE CANDIDAT ,LE PEUPLE SOUTIENDRA MASSIVEMENT CE CANDIDAT CONTRE SOUMEILA ,IL NE SERA JAMAIS PRÉSIDENT DU MALI ,
    CE MONSIEUR. SOUMEILA ET BOUBEYE SONT LES PARENTS DIRECTES DE MNLA CONTRE LES MALIENS.

  4. Faire recours a une oppostion foiree est un signe de faillite. Sinon lui IBK il a le mandat absolu du peuple qui a mise tout son espoir sur lui. Cest du a son manque de focus qu’il tremble aujourd’hui. Renovations des maisons et autres festivals de jouissance ne finiront que par distraire dans un monde où la moindre erreur d’appreciation peut irreversiblement detruire. IBK semble desormais comprendre la vraie nature du pouvoir…cest un serpent qu’on ne joue pas avec!

    Cependant, ce n’est pas trop tard: il y a des hommes valables au Mali. Je propose d’eviter la formalite “Gouvernement d’Union Nationale”. Il faut faire appel a des competences comme:

    CMD
    Hamed Sow,
    Namory Traore
    Tienan Koulibaly

  5. Vivre dans l’opposition au Mali est très dure. Donc, à huis mois déjà c’est la galère chez nos opposants au point de demander un gvmt d’union nationale. Je pense que c’est Soumaila lui même qui a décidé d’aller de façon délibérer dans l’opposition juste après la proclamation des résultats des présidentiels. Je suis convaincu que même si Soumaila ne veut pas, il finira par être lâcher par Tièblé et son PARENA qui ne peuvent pas vivre sans le pouvoir.

  6. ” Si nous voulons renouer avec la démocratie, nous devons résister à la tentation de rassembler encore toutes les obédiences politiques pour gérer le pays. Il faut que chaque partie, majorité comme opposition, joue pleinement son rôle avec un minimum de patriotisme « a déclaré un leader qui a requis l’anonymat. DE L’OPPOSITION OU DE LA “CETTE CLIQUE APPELEE MAJORITE PRESIDENTIELLE?

    Heureusement que tu as requis l’anonymat, sinon… j’allais te rentrer…

  7. Notre pays est très pauvre, il n’a pas les moyens nécessaires à son “patriotisme”.

    Ce problème du nord ne date pas d’aujourd’hui. Il faut absolument le résoudre définitivement en discutant et en respectant immédiatement l’accord ainsi conclu avec les rebelles.

    Ces rebelles, il faut, à mon avis, cesser de les traiter d’apatrides, de terroristes, des bandits armés, etc. si nous voulons que le monde nous prenne au sérieux.

    Gagner la guerre face aux rebelles du nord n’est plus possible aujourd’hui et aucun Etat ne nous laissera “décimer” les teints clairs comme on a voulu le faire en 90.

    Il faut assumer son passé, reconnaître la vérité et aller de l’avant.

    Le fédéralisme est une bonne chose.

  8. Si nos dirigeants accepteront cette initiative de gouvernement d’union national cela serait une erreur monumentale car Je pense que Mr Oumar Mariko avait raison quant il disait que l’opposition soutient le MNLA.

    Qui sait, il se pourrait qu’ils sont du même mèche avec nos ennemis aussi. J’aurais préféré que Mr Mariko dise que Nos ennemis+MNLA+opposition sont à la base d’activation des problèmes actuels auxquels le pays est confronté car maintenant le MNLA parle à la place de l’opposition.

    Nos autorités ne doivent jamais accepter un gouvernement d’union national car cela remettra en cause toutes leurs initiatives prises pour le changement.

    Ils sont entrain de saboter ouvertement toutes les changes de changement que le gouvernement malien a entrepris.

    Que Dieu oriente nos dirigeants et les protège contres les hypocrites et le grand Satan qui tourne autour du Mali.

    Vive le Mali libre, développé, unifié, solidaire et fidèle à ses idéaux.

    Que Dieu bénisse le Mali.

    • Barou le fou vaut mieux que toi qui réfléchit pas .Oumar en buvant son tiapolo dit tout mais après il se ressaisit.

    • Il existe encore des intellectuels qui citent Mariko dans leurs propos??? kabako.
      Comme quoi, Einstein avait raison de dire que deux choses sont infinies: l’univers et la bêtise humaine. Mais pour l’univers Einstein disait qu’il y’avait un petit doute…

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