Sortie de crise au Mali et mise en place d’une armée professionnelle : Le parti Sadi propose de réduire le train de vie de l’État et des Institutions de la République

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Les responsables du  parti Sadi (Photo archives)
Les responsables du parti Sadi (Photo archives)

Le parti Solidarité Africaine pour la Démocratie et l’Indépendance (Sadi), a animé hier jeudi 05 juin 2014, une conférence de presse au Centre International de Conférence de Bamako (Cicb) pour livrer sa vision sur la situation à Kidal et faire une proposition de sortie de crise. Le principal conférencier était le secrétaire général du parti, Dr. Oumar Mariko. La déclaration du parti sur la proposition de sortie de crise a été lue par son secrétaire administratif, Nouhoum Kéïta.

 

Dans ladite déclaration, le parti Sadi soutient que les récents évènements tragiques survenus à Kidal ont une fois de plus revélé quatre (4) cruelles vérités que sont : la dure réalité de notre armée et de nos services de renseignements, les véritables desseins de la communauté internationale à travers l’opération “Serval” et la Minusma, le caractère terroriste du Mnla et le constat selon lequel des pays vosins continuent d’être les bases arrières des rebelles terroristes.

 

Le parti fustige le fait que l’Afrique à cause de ses richesses minières et de son potentiel hydro agricole, est devenue le coffre-fort du monde. Il attire l’attention  sur le fait que si l’on n’y prend garde, le continent africain continuera à être exploitée et pillée au nom des soi- disantes missions humanitaires et lutte contre le terrorisme.

 

Face à la persistance de la crise sécuritaire dans notre pays, le parti Sadi propose des mesures qu’il juge indispensables et réalisables.

 

Ces mesures concernent la réduction significative du train de vie de l’État et des institutions de la République et la mobilisation populaire.

 

RÉDUCTION DES CHARGES DE L’ÉTAT

Le parti Sadi propose que cette réduction se traduise par :

– revoir notre carte diplomatique afin de mettre des chargés d’affaires en lieu et place de la diplomatie classique, de réduire les achats de véhicules. De réduire de 50% la caisse noire de la présidence et de réduire les voyages de la présidence. Aussi, propose t- il de réduire de 50% la caisse noire du premier Ministre et de réduire la taille du gouvernement à 17 membres.

De même le parti Sadi propose de réduire de 30% les budgets de l’Assemblée nationale, du haut conseil des collectivités, du conseil économique, social et culturel et du médiateur de la République.

 

RECHERCHE DE FINANCEMENT

Pour permettre à l’État du Mali d’avoir les fonds nécessaires destinés à mettre en place une armée de métier professionnelle à souhait, le parti Sadi suggère la relecture du code minier et la révision des contrats miniers. Tout en supprimant les avantages énormes accordés aux entreprises minières comme les exonérations sur les carburants, les impôts sur les bénéfices, qui sont autant de sommes perdues par le pays.

Toujours en vue de trouver des fonds pour alimenter le budget de la défense et de la sécurité, le parti Sadi estime qu’il est nécessaire de renforcer la taxation des réseaux de téléphonie mobile, et d’imposer une contribution exceptionnelle à l’effort de résolution de la crise. Faire des audits du Pmu-Mali, de l’Aci, de l’Asam, et intensifier le recouvrement des manques à gagner révélés par le vérificateur général, appliquer strictement la loi contre la corruption et l’enrichissement illicite, sont entre autres mesures que propose le parti Sadi et qui, selon lui, peuvent permettre de récupérer des milliards qui seront utilisés dans le fonctionnement de l’économie de crise.

 

LA MOBILISATION POPULAIRE

Au cas où ces mesures citées s’avéreraient insuffisantes, le parti Sadi estime qu’il faut envisager une souscription nationale volontaire de soutien à l’armée nationale. Et que ces fonds doivent être destinés à mettre en place une armée de métier professionnelle à souhait.

Conscient que les problèmes de sécurité vont préoccuper notre pays pendant de longues années encore, le parti Sadi demande d’engager un recrutement local, régional et dans le district de Bamako d’éléments sains, d’au moins 1.000 personnes.

Pour le parti Sadi une armée de métier suppose, eu égard aux objectifs, une rémunération de : 100.000 Fcfa/mois aux recrues en préparation et au camp, augmentation de la prime de 50.000 Fcfa à 300.000 Fcfa/mois aux soldats sur le front, leur permettant de faire face aux obligations familiales et d’économiser pour l’avenir ; une prime de démobilisation en cas de blessure avec prise en charge, une prime de démobilisation pour la vie active, l’instauration du service militaire obligatoire de 18 mois pour tous les jeunes à l’âge de 18 ans, l’élaboration d’une loi qui consacre le statut d’ancien combattant au Mali, assurer l’unité et la cohésion au sein des forces armées et de sécurité, le rappel sous le drapeau des militaires ayant fait valoir leur droit à la retraite cette année, la réforme en profondeur des services de renseignement (sécurité d’État, renseignements généraux, sécurité militaire) pour les rendre professionnels, efficaces, compétents et adaptés au contexte actuel de crise armée, de guerre asymétrique, la mise sur pied d’une structure de communication sur la crise armée dans notre pays, sur la question touarègue, arabe et sur la question du nord.

 

INSCRIRE LE MNLA SUR LA LISTE DES ORGANISATIONS TERRORISTES

Par ailleurs, le parti Sadi soulignera que les évènements survenus à Kidal du 17 au 21 mai 2014 ont mis fin à l’illusion selon laquelle la reconstruction de notre armée pour en faire une force de défense efficace d’un Etat souverain peut se faire sous le contrôle et la direction de pays étrangers.

Pour le parti Solidarité Africaine pour la Démocratie et l’Indépendance (Sadi), les massacres d’Aguel Hoc du 24 janvier 2012, les viols et la destruction des édifices publics avec vol de matériel et d’argent, les massacres au gouvernorat de Kidal le 17 mai 2014, la collusion avec Al Qaïda, le Mujao autorisent que le Mnla soit inscrit sur la liste des organisations terroristes.

 

ENGAGER DES NÉGOCIATIONS AVEC LE HCUA ET LE MAA

Pour le parti Sadi le Mali est en droit de n’engager des négociations qu’avec les deux autres organisations que sont le Hcua (Haut Conseil pour l’Unicité de l’Azawad et le Maa (Mouvement Arabe de l’Azawad qui reconnaissent l’intégrité territoriale du Mali.

 

LA MINUSMA DOIT QUITTER LE MALI

Le parti Sadi dans sa proposition de sortie de crise au Mali a réclamé le départ de la Minusma du Mali. Pour le parti ceci y va de notre souveraineté, notre quiétude, et de la paix. Et que ceux-ci ne sont pas des objectif de la Minusma. Car, soutien le parti Sadi, la Minusma a violé toutes les résolutions 2016, 2085 et surtout la 2.100 adoptée par le conseil de sécurité dont le mandat, conformément à l’article 16 qui l’oblige à : “Stabiliser les principales agglomérations, en particulier dans le nord du pays, à écarter les menaces et prendre activement des dispositions afin d’empêcher le retour d’éléments armés dans ces zones”.

En outre le parti dira que la résolution donne à la Minusma le mandat “d’aider les autorités maliennes à rétablir l’administration dans tout le pays, à arrêter et exécuter les programmes de démobilisation, de réintégration des ex-combattants et le démantèlement des milices et groupes d’auto défense”

 

DES PAYS VOISINS SOUTIENNENT LE MNLA

Selon le parti Sadi des pays voisins servent de bases arrières militaires et stratégiques pour le Mouvement Nationale pour la Libération de l’Azawad (Mnla). Et que cela ne date pas d’aujourd’hui. Raison pour laquelle le parti demande au Gouvernement du Mali d’en tenir compte et d’interpeler officiellement lesdits pays que ceux-ci cessent d’être des bases arrières pour les rebelles. Aussi le parti appelle les autorités maliennes à renoncer à la signature des accords de défense (ou de coopération militaire) avec la France tant que celle-ci n’éclaircit pas nettement sa position par rapport au Mnla. Pour le parti la signature d’un tel accord exige un débat national.

 

Le parti Sadi insiste à dire que les évènements tragiques de Kidal rendent nécessaires les concertations entre les forces politiques et sociales. Et que ces concertations permettront à notre pays d’analyser et de comprendre les racines de l’effondrement de l’État, de la guerre dans sa partie nord, des crises politiques et institutionnelles qui ont jalonné notre processus démocratique depuis les évènements de mars 1991. Pour la Sadi, ces concertations nationales permettront au Mali de définir les tâches urgentes à réaliser pour la construction d’une paix définitive.

Modibo KONÉ

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2 COMMENTAIRES

  1. AUCUN AUTRE NE PEUT DIRE MIEUX HONORABLE MARIKO VOUS ETES UN BIEN COMMUN POUR CE PAYS LES PROPOSITIONS DE SORTIR DE CRISE DU PARTI SADI DOIT ETRE PRIS EN COMPTE PAR LES AUTORITES MALIENNES SIL VEULENT LA PAIX AU MALI

  2. Je n’ai jamais partagé vos idées sur les grands sujets du Mali mais cette fois-ci même tout ce vous venez de dire il n’y a qu’une qui doit être retenue c’est à dire: Réduire le train de vie de l’État et les institutions de la républiques.
    Votre parti a bien dit il faut vraiment que le train de vie de l’État et ses institutions soit réduit.cela permettra d’évier des défaillances de certains secteurs prioritaires comme la défense,le social et les infrastructures de développement.

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