«Mali-Mètre» est un sondage initié par la Fondation Friedrich Ebert Stiftung en 2012 afin de déterminer la perception et l’appréciation des citoyens sur des aspects dominants de l’actualité sociopolitique du pays. La présente édition a été présentée à la presse, le jeudi 8 novembre 2014 à la Maison de la presse.
5ème du genre, la réalisation de ce sondage s’est étendue du 19 au 28 août 2014 sur l’ensemble des capitales régionales, excepté Kidal. Cette édition met l’accent sur la perception des Maliens de la citoyenneté, du dialogue, des négociations et de la réconciliation, la sécurisation et la stabilisation du pays et des régions du Nord en particulier, les capacités opérationnelles des forces armées et de sécurité, de Barkhane et de la Minusma, l’accord de défense avec la France. Ainsi que l’organisation des élections communales à venir et le financement du développement national et des régions du Nord en particulier.
Le rapport s’articule en deux parties : la première partie traite du contexte et du cadre méthodologique du sondage, la seconde présente les résultats à travers une analyse générale et détaillée des réponses. Selon le rapport, la bonne gouvernance est mal appliquée au Mali pour une majorité des enquêtés (71,8%) contre 25,2% qui estiment le contraire. De même, une grande proportion de la population enquêtée (86,4)% affirme que le niveau de corruption est élevé dans le pays. Par rapport à la situation générale du Mali, une majorité importante (72,5%) des Maliens déclare ne pas être satisfaite. Plus de la moitié (57%) se déclare favorable à payer plus d’impôts ou taxes pour renforcer le développement des régions du Nord contre (37%) qui n’y sont pas favorables.
En outre, les populations estiment que les principaux défis auxquels le Mali doit faire face sont : l’insécurité (86%), le chômage (80,7%), la corruption (66,7%), la santé (64,3%) et l’éducation (61,9%). En matière de sécurisation des régions du Nord, dans toutes les régions à l’exception de celle de Gao (30,7%), les enquêtés ont majoritairement jugé très positive ou positive les forces armées dans leur mission de sécurisation du pays : Bamako -52,6%- ; Kayes -67,7%- ; Koulikoro -55,8%- ; Sikasso -62,8%- ; Mopti -52,1%- et Tombouctou -25,3%.
Il faut noter que la présentation du rapport s’est déroulée en présence du représentant du Programme de la Fondation Friedrich Ebert, Issa Diabaté, du représentant de la Maison de la presse, Ibrahim Coulibaly, et de la représentante-résidente de la Fondation Friedrich Ebert, Katja Müller.
Diango COULIBALY