Sommet extraordinaire de la CEDEAO : Des sanctions individuelles prises contre les autorités maliennes

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Le sommet extraordinaire des chefs d’État et de gouvernement de la CEDEAO tenu, ce dimanche 07 novembre 2021, à Accra, au Ghana, a été consacré à la situation politique dans deux pays membres de l’organisation, le Mali et la Guinée, sous transition depuis quelques mois. Les travaux qui se sont déroulés à huit clos devaient examiner les comptes rendus des missions effectuées par deux délégations conduites par le président ghanéen, Nana Akufo-Addo, le 17 septembre en Guinée et le 17 octobre au Mali. Il ressort du communiqué final que des sanctions ont été prises à l’encontre des membres de la junte au pouvoir au Mali.

Débuté dans la mi-journée, sous la présidence du président ghanéen, Nana Akufo-Addo, président en exercice de la CEDEAO, le sommet a décidé des sanctions individuelles contre les autorités de la transition malienne. Il s’agit d’interdiction de voyager et du gel de leurs avoirs.

Selon le ministre des Affaires étrangères du Burkina Faso , Alpha Barry, la conférence des chefs d’Etat a décidé d’imposer d’autres types de sanctions aux autorités maliennes, notamment économiques et financières, si d’ici le sommet ordinaire de décembre prochain, il n’y a pas d’avancées.

Dans son communiqué, la conférence des chefs d’Etat a déploré vivement l’absence de progrès réalisés dans les préparatifs des élections, notamment l’absence d’un calendrier électoral détaillé aux dates convenues. La CEDEAO a aussi réitéré la nécessité de respecter le calendrier de transition en ce qui concerne les élections prévues le 27 février 2022. Cela, malgré la notification officielle par les autorités de transition de ne pas pouvoir respecter l’échéance de février 2022.
Face à la détérioration de la situation sécuritaire au Mali, la conférence des chefs d’Etat appelle à un mandat plus robuste et offensif et à renforcer la capacité opérationnelle de la MINUSMA. Enfin, la CEDEAO a condamné l’expulsion de son Représentant au Mali.

Le ministre Alpha Barry a signalé l’inquiétude de la conférence des chefs d’Etat sur le cas malien, qui peut avoir des répercussions sur les pays voisins tels que le Burkina Faso et le Niger, et même au-delà.

Les chefs d’État ont aussi condamné l’expulsion du représentant de la CEDEAO au Mali.

Pour ce qui concerne la Guinée, les chefs d’État et de gouvernement ont décidé de maintenir les sanctions prises le 16 septembre dernier. Ils ont toutefois noté qu’il y a une évolution dans la mise en place d’un gouvernement. Il a été demandé aux autorités guinéennes de proposer rapidement un calendrier pour la tenue des élections. Un Médiateur a été désigné, en la personne du Ghanéen, Dr. Mohamed Ibn Chambas, pour suivre cette transition.

M. K. Diakité

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2 COMMENTAIRES

  1. Il faut quitter rapidement dans la CEDEAO, cette organisation n’est: ni pour la stabilité de notre pays ni pour le développement de notre nation, encore moins pour la tranquillité notre peuple.
    Elle nous oublie, alors il faut l’oublier !! Il faut la quitter, nous pouvons belle et bien continuer de vivre sans cette CEDEAO, il y en a d’autres pays en Afrique qui n’en fait pas partis pourtant ils vivent mieux que nous.

    Une organisation n’est plus utile quand les intérêts communs et des décisions sont prises à sens unique.
    Le Mali est un Grand pays, nous devons nous battre pour aller de l’avant quelque soit le prix à payer.
    La CEDEAO n’est pas obligée de nous aider, mais qu’elle ne s’impose pas aux développeurs et aux avancées des affaires de notre Pays.

    Les élections ne sont pas possible dans notre Pays en 2022 ! Ça pourrait se faire peut-être en 2023, si là aussi la CEDEAO nous aide à stabiliser la sécurité de notre Pays, sinon cela sera repoussé de nouveau.
    Il faut se retourner vers d’autres partenaires quand vos partenaires actuels vous tournent le dos.

    Nous pouvons par exemple nous tourner vers et/ou renforcer nos relations avec la Roussie, la Chine, lInde la Turque et d’autres pays en Afrique avec qui nous pouvons faire des affaires gagnant gagnant.

    Je vous propose de consulter l’ensemble de la population de notre Pays par tout le moyens y compris un sondage pour avoir leurs avis sur la CEDEAO dans le un bref délai, et quand la majorité est obtenue pour que nous la quittons, alors il ne vous restera plus que d’exécuter la décision.

    Nous vivons avec cette crise depuis 2012 jusqu’aujourd’hui, on a pas entendu la CEDEAO, on dirait qu’elle voulait la disparition total de notre Pays, et quand nous trouvons une issue par nous mêmes, elle viens nous s’imposer ses conditions.
    Si elle nous aide pas et que elle continue à nous imposer ses conditions, QU’ ELLE DÉGAGE DE NOTRE PAYS.

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