Les crises politiques survenues dans ces deux pays ont donné lieu à des tueries massives, a déploré l’ex-président burundais Pierre Buyoya, haut représentant de l’UA pour le Mali et le Sahel, lors d’une conférence de presse mercredi soir à Addis-Abeba à l’occasion des travaux du 2e sommet de l’organisation panafricaine tenus cette semaine dans la capitale éthiopienne.
“Le Mali a demandé une commission d’enquête internationale (…) Probablement, c’est important que les gens sachent que même dans la guerre on ne peut pas faire n’importe quoi”, a prévenu l’ancien dirigeant.
Presque deux ans après le coup d’Etat d’Amadou Sanogo de mars 2012 suivi de l’occupation du Nord par des groupes terroristes et jihadistes tels Al-Qaïda du Maghreb islamique (Aqmi) et le Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao), le Mali se prépare aujourd’hui à mettre en place une Commission de justice, vérité et réconciliation, d’un mandat initial de 2 ans.
En Centrafrique, d’après un rapport de la présidente de la Commission de l’UA, Clarice Nkosazana Dlamini-Zuma, un groupe initial de cinq observateurs des droits de l’Homme a été constitué au sein de la composante civile de la Mission internationale de soutien à la Centrafrique (Misca), une force sous mandat de l’UA chargée d’aider à rétablir la sécurité et la stabilité dans ce pays.
L’objectif de cette initiative, précise le document, est de “permettre à la Mission de mieux documenter les violations des droits de l’Homme et de faciliter les actions visant à tenir leurs auteurs responsables”.
Depuis le 4 janvier, ces observateurs “ont commencé à collecter les premières informations sur les cas des violations des droits de l’Homme dans la ville de Bangui et devraient être déployés dans les provinces dès que possible”, mentionne encore le rapport dans lequel Mme Zuma dit condamner “à nouveau fermement les exactions et autres graves violations des droits de l’Homme commises en RCA. Leurs auteurs doivent être identifiés et tenus responsables de leurs actes”.
Pour l’heure, l’UA ne désigne pas encore les mécanismes judiciaires à mettre en mouvement pour juger les éventuels coupables des crimes décriés.
Rassemblés par Y. C.