Selon Winston CHURCHILL, l’ancien Premier Ministre Anglais au moment de la deuxième guerre mondiale de 1939 à 1945, « que la stratégie soit belle est un fait, mais n’oubliez pas de regarder le résultat ». Depuis un certain temps, des milliers de pétitions sont entrain d’être signées par des maliens de tout bord, aussi bien à l’intérieur du Mali qu’à l’extérieur, sollicitant la candidature du Professeur Dioncounda TRAORE Président de la Transition de 2012 à 2013. Après un premier dépouillement des dites fiches, on décompte déjà presque 150 000 signatures.
C’est donc à la faveur de ce chiffre que les membres du bureau de l’Association Pour le Mali (MPM) ont rencontré le Professeur Dioncounda pour solliciter sa candidature à l’élection présidentielle de 2018 afin de sauver en un mot le Mali, malade dans tous ses compartiments économique, politique, sociologique, social, culturel, territorial. Pour le MPM, le Professeur Dioncounda en retrait depuis 2013, a eu le temps d’apprendre sur la qualité de la gouvernance d’IBK pour afin la comprendre. Il n’est pas dans l’opposition, mais sa position personnelle lui a formé, aiguisé ce qui lui permet de recenser ce qui doit être remis en question ce qui doit l’être si l’occasion se présentait de nouveau. Il a compris que la politique est un art d’anticipation et qu’à ce titre toute défaite devra favoriser par la force des choses l’unité. Le MPM pense que Dioncounda aura en face de lui, un homme imbu de sa personne, non disponible, moins travailleur, bourgeois contre le peuple et qui a travaillé jusque-là à sa propre perte sans le savoir. Il est un coureur de demi-fond et non de fond. Il a brandit le patriotisme pour masquer son désert idéologique bourgeois et surtout le manque de vision pour l’avenir d’un Mali un et indivisible. Il a brouillé la surface pour dissimuler le fond, tout en confondant la carte et le territoire, en croyant plus aux espèces qu’aux espaces. Le Professeur a dit à ses interlocuteurs qu’il n’y a pas de victoire politique sans victoire idéologique. Pour ce faire il leurs a demandé de poursuivre la mission qu’ils se sont donnée volontairement en attendant le moment critique, et d’être ferme sur leurs convictions et leurs valeurs.
Pour le Professeur Dioncounda, il vaut mieux être trahi par des gens en qui on a eu confiance que trahir des gens dont on a la confiance. Il a également dit à ses supporteurs de se mettre à l’idée que la politique ne laisse pas de place à la tendresse. La délégation du MPM est sortie satisfaite de cet échange combien prometteur pour l’avenir du Mali.
Seydou DIARRA